Le président Museveni et Desmond Tutu ont marqué les "Journées du développement" à Bruxelles.
Louis Michel cite le Rwanda et la... Mauritanie en exemple.
La notion de "bonne gouvernance" au coeur de ce "Davos" du développement.
Quand il grimpe sur l'estrade pour délivrer un speech sur la bonne gouvernance en Afrique - thème des premières "Journées du développement" organisées par la Commission européenne à Bruxelles, le crocodile Yoweri Museveni (depuis 21 ans au pouvoir en Ouganda...) est à son affaire...
"L'Ouganda , tonne le président devant un parterre de leaders africains et européens, est le quatrième producteur mondial de café. Et que vois-je ? Je vois que nous exportons notre café au prix d'un dollar le kilo et que les entreprises en Grande-Bretagne le revendent quinze dollars le kilo. Alors je vous demande : qui aide qui ? C'est nous qui aidons la Grande-Bretagne ! C'est cela aussi la bonne gouvernance. Café, coton : que l'on cesse de piller les matériaux bruts de l'Afrique."
"Nouvelle enveloppe"
Il s'agissait pour les donateurs, Commission européenne et Banque mondiale en tête, d'enfoncer le clou de la "bonne gouvernance" sur le continent noir, épineuse question s'il en est. Un mécanisme au travers duquel des fonds pourront être libérés pour les pays africains les plus méritants en la matière est en passe d'être finalisé par Bruxelles.
"ces incitants financiers ne sont en aucun cas de nouvelles conditions à remplir pour avoir accès à l'aide au développement ", s'est défendu le commissaire européen Louis Michel, vendredi lors d'une conférence de presse. Cette critique est portée à bout de bras par des ONG actives sur le terrain du développement.
L'enveloppe "bonne gouvernance" est une enveloppe "additionnelle pour les gouvernements africains qui nous proposeront des programmes de bonne gouvernance", a poursuivi le responsable européen.
Trois milliards d'euros (entre 2008 et 2013) vont être débloqués par l'Union européenne pour encourager les Etats africains à avancer sur le chemin de la "bonne gouvernance", un concept qui englobe davantage que la lutte contre la corruption, a martelé Louis Michel.
Prié d'indiquer quels étaient les meilleurs élèves de la classe rayon "bonne gouvernance", le Belge a désigné le Rwanda, le Mozambique et... la Mauritanie. Au Rwanda, a souligné Michel, "le redressement économique et politique est formidable. En Mauritanie (un pays qui a subi un coup d'Etat en août 2005, NdlR), les conditions sont désormais réunies pour des élections transparentes" . "La transparence est une condition sine qua non de la démocratie" , avait expliqué plus tôt le colonel Mohammed Vall qui dirige le gouvernement militaire à Nouakchott. Il a, en outre, rappelé la "neutralité des autorités de transition"
S'avance Desmond Tutu. Le prix Nobel sud-africain clôture les débats. Il dit : "Il y avait des dictatures en Espagne, au Portugal, en Grèce. Il y a eu des nettoyages ethniques en Europe et des tensions en Irlande. Voyez le chemin accompli, la force de ce que vous avez fait : nous, Africains, pouvons reprendre courage grâce à cela."
© La Libre Belgique 2006
Note: Info source : La Libre Belgique via cridem
Louis Michel cite le Rwanda et la... Mauritanie en exemple.
La notion de "bonne gouvernance" au coeur de ce "Davos" du développement.
Quand il grimpe sur l'estrade pour délivrer un speech sur la bonne gouvernance en Afrique - thème des premières "Journées du développement" organisées par la Commission européenne à Bruxelles, le crocodile Yoweri Museveni (depuis 21 ans au pouvoir en Ouganda...) est à son affaire...
"L'Ouganda , tonne le président devant un parterre de leaders africains et européens, est le quatrième producteur mondial de café. Et que vois-je ? Je vois que nous exportons notre café au prix d'un dollar le kilo et que les entreprises en Grande-Bretagne le revendent quinze dollars le kilo. Alors je vous demande : qui aide qui ? C'est nous qui aidons la Grande-Bretagne ! C'est cela aussi la bonne gouvernance. Café, coton : que l'on cesse de piller les matériaux bruts de l'Afrique."
"Nouvelle enveloppe"
Il s'agissait pour les donateurs, Commission européenne et Banque mondiale en tête, d'enfoncer le clou de la "bonne gouvernance" sur le continent noir, épineuse question s'il en est. Un mécanisme au travers duquel des fonds pourront être libérés pour les pays africains les plus méritants en la matière est en passe d'être finalisé par Bruxelles.
"ces incitants financiers ne sont en aucun cas de nouvelles conditions à remplir pour avoir accès à l'aide au développement ", s'est défendu le commissaire européen Louis Michel, vendredi lors d'une conférence de presse. Cette critique est portée à bout de bras par des ONG actives sur le terrain du développement.
L'enveloppe "bonne gouvernance" est une enveloppe "additionnelle pour les gouvernements africains qui nous proposeront des programmes de bonne gouvernance", a poursuivi le responsable européen.
Trois milliards d'euros (entre 2008 et 2013) vont être débloqués par l'Union européenne pour encourager les Etats africains à avancer sur le chemin de la "bonne gouvernance", un concept qui englobe davantage que la lutte contre la corruption, a martelé Louis Michel.
Prié d'indiquer quels étaient les meilleurs élèves de la classe rayon "bonne gouvernance", le Belge a désigné le Rwanda, le Mozambique et... la Mauritanie. Au Rwanda, a souligné Michel, "le redressement économique et politique est formidable. En Mauritanie (un pays qui a subi un coup d'Etat en août 2005, NdlR), les conditions sont désormais réunies pour des élections transparentes" . "La transparence est une condition sine qua non de la démocratie" , avait expliqué plus tôt le colonel Mohammed Vall qui dirige le gouvernement militaire à Nouakchott. Il a, en outre, rappelé la "neutralité des autorités de transition"
S'avance Desmond Tutu. Le prix Nobel sud-africain clôture les débats. Il dit : "Il y avait des dictatures en Espagne, au Portugal, en Grèce. Il y a eu des nettoyages ethniques en Europe et des tensions en Irlande. Voyez le chemin accompli, la force de ce que vous avez fait : nous, Africains, pouvons reprendre courage grâce à cela."
© La Libre Belgique 2006
Note: Info source : La Libre Belgique via cridem