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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Au Nigeria, des habitants sous le choc après l’enlèvement de plus de 280 élèves par des bandits


Il s’agit du dernier enlèvement de masse en date dans le pays, où des hommes armés ciblent régulièrement des écoles, des lieux de culte et des autoroutes.

« Nous avons d’abord cru qu’il s’agissait de militaires et nous avons commencé à les saluer et à crier “Dieu soit avec vous” », se souvient Maryam Usman, 11 ans. Elle a ensuite compris, au premier coup de feu tiré en l’air, qu’il s’agissait en réalité de bandits. La jeune fille et les autres élèves de l’école de Kuriga, dans le nord-ouest du Nigeria, venaient à peine d’entrer dans leurs salles de classe, jeudi 7 mars aux alentours de 8 heures, lorsque des dizaines d’hommes armés sont entrés dans l’établissement, situé dans un village à 100 km de la ville de Kaduna.

Maryam Usman a réussi à fuir rapidement, ce qui n’a pas été le cas de tous ses camarades. Ce jour-là, plus de 280 élèves, sur les 1 000 enfants et jeunes adultes présents, ont été emmenés de force par le groupe de bandits. Il s’agit du dernier enlèvement de masse en date dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où les bandits, adeptes des enlèvements contre rançon, ciblent régulièrement les écoles, les lieux de culte ou les autoroutes.

L’école de Kuriga est divisée en deux, entre l’enseignement primaire et l’enseignement secondaire, qui se partagent des blocs de bâtiments non clôturés, avec des salles de classe en mauvais état. Lors des détonations d’armes à feu, certains, dont Maryam Usman, se sont réfugiés à l’intérieur de maisons avoisinantes, mais les assaillants les ont poursuivis et traînés dehors à coups de pied et de fouet, d’après la jeune fille. « L’un des hommes a attrapé mon voile et a commencé à me traîner par terre. J’ai réussi à enlever mon voile et à m’enfuir », raconte-t-elle à l’Agence France-Presse (AFP), en sanglots, devant son domicile.

« Nous ne pouvions rien faire »

Mustapha Abubakar, 18 ans, fait partie des centaines de personnes capturées par les assaillants et emmenées dans la forêt. Mais le lycéen a réussi à s’échapper.

« Nous avons marché pendant des heures sous une chaleur torride jusqu’à ce que nous soyons tous épuisés et assoiffés », confie le jeune homme, encore traumatisé. Selon lui, les bandits ont kidnappé plus de filles que de garçons. A trois reprises, un avion de chasse les a survolés, mais à chaque fois leurs ravisseurs leur ont demandé de s’allonger sur le sol et d’enlever leurs chemises blanches d’écolier pour ne pas se faire remarquer. « J’ai encore des hallucinations la nuit. Je n’arrête pas d’entendre des bruits de motos à l’extérieur de ma maison, comme s’ils venaient m’enlever », s’inquiète Mustapha Abubakar.


Au moment de l’attaque, Jibril Ahmad, membre de la force de protection communautaire du village, dit s’être emparé de son fusil de chasse pour affronter les assaillants avec d’autres membres de cette force d’autodéfense. « L’un d’entre nous a été tué d’une balle dans la tête, tandis qu’un autre a été blessé à la jambe », explique-t-il. Plusieurs parents ont assisté, impuissants, à l’attaque de l’école, suppliant les agresseurs d’épargner leurs enfants. « Nous ne pouvions rien faire » et maintenant « nous ne savons pas ce que nos enfants endurent », se lamente Amina Abdullahi aux abords de la maison du chef du village. Ses deux enfants ont été enlevés.


« Ils ont fait sortir les enfants de l’école pour les emmener dans la brousse, comme des bergers avec leur bétail », témoigne le gardien de l’école, Abdullahi Musa, 76 ans, qui a lui-même été enlevé dans sa ferme à l’extérieur de Kuriga et libéré deux jours avant l’enlèvement de masse. Sani Hassan, un enseignant, prenait son petit déjeuner dans un restaurant situé près de l’école lors de l’attaque de son établissement. Il a vu au loin l’un de ses collègues être emmené avec « un grand nombre d’élèves » : « J’étais dans un état de sidération et j’ai regardé avec horreur. C’était surréaliste. »

Source : Le Monde avec AFP
Mercredi 13 Mars 2024 - 14:24
Mercredi 13 Mars 2024 - 14:26
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