Appel à la résistance au coup d’Etat contre la Constitution| Par Mohamed Ould Bouamatou
Mohamed Ould Bouamatou - La gestion désastreuse du régime au cours de ces dix dernières années s’est soldée par un échec retentissant sur tous les plans.
Les richesses minières et halieutiques ont été bradées au profit d’une poignée d’intermédiaires et de prête-noms qui accumulent des fortunes immenses au moment où la majorité des Mauritaniens vit dans l’extrême pauvreté, sans accès au service minimum de santé et d’éducation.
Les marchés de l’Etat sont captés par les mêmes réseaux de prédation. Des centaines de milliers de jeunes, victimes du chômage, sont privés d’avenir et d’espoir.
Les prix ne cessent de grimper sous l’effet conjugué de la dévaluation de l’ouguiya et du monopole d’importation accordé à quelques individus dans l’entourage du président. La dette extérieure culmine autour de 100% du PIB. Les entreprises publiques sont liquidées à la sauvette, les unes après les autres, laissant des milliers de travailleurs sans revenu.
Les opposants politiques sont persécutés et font systématiquement l’objet de poursuites et d’arrestations arbitraires. L’unité nationale est menacée par l’incurie et l’impudence du régime. Après avoir conduit notre pays au bord de la faillite économique et de l’explosion sociale, le dictateur s’entête aujourd’hui à s’accrocher au pouvoir au mépris de la Constitution qui lui interdit de briguer un troisième mandat.
Non content d’avoir profané et foulé au pied tous les symboles de la Nation que représentent l’hymne, le drapeau et la monnaie nationale, il vient de franchir une étape supplémentaire dans la réalisation de son plan diabolique visant à réviser la Constitution pour lever la limitation à deux mandats présidentiels et ouvrir ainsi la voie à une présidence à vie ou tout simplement, comme il l’a évoqué lui-même à plusieurs reprises, à l’instauration d’un régime monarchique.
Pour ce faire, le dictateur a recours cette fois à une soi-disant initiative parlementaire animée par une poignée de parvenus ayant trempé dans tous les crimes économiques du régime. Face à la situation gravissime ainsi créée et aux dangers redoutables qu’elle fait courir à l’unité et à la stabilité de notre pays , je lance un appel à tous les députés attachés à la démocratie et au principe de la séparation des pouvoirs afin de barrer la route au coup d’Etat que le dictateur putschiste tente de fomenter, une fois de plus, contre la Constitution.
Les sénateurs de la Haute Chambre, dissoute par un référendum anticonstitutionnel en Août 2017, doivent se joindre aux forces vives de la Nation pour défendre la démocratie et la liberté contre la tyrannie d’un régime finissant. Ils sont les élus légitimes du peuple et doivent, à ce titre, prendre leurs responsabilités dans les circonstances graves et exceptionnelles que traverse notre pays.
Je lance un appel aux partis politiques, aux syndicats et aux organisations de la société civile pour prendre part à la résistance du peuple contre la tentative désespérée du dictateur de rester au pouvoir. J’appelle tous les jeunes et tous les citoyens attachés à la liberté et à l’alternance démocratique à résister à ce nouveau coup d’Etat contre la Constitution en occupant le parlement afin de défendre les acquis démocratiques arrachés de haute lutte par notre peuple au prix d’efforts et de sacrifices vaillamment consentis par des générations de Mauritaniens depuis l’accession de notre pays à l’indépendance.
Je lance un appel à tous les jeunes écœurés et révoltés par l’injustice et l’arbitraire et à tous les citoyens mauritaniens épris de dignité afin de créer un large mouvement « Balai citoyen » pour débarrasser notre pays des réseaux politicomafieux qui ont détourné les biens de l’Etat et pillé les ressources du pays. Notre combat s’identifie à celui des peuples qui, par la lutte héroïque de leur jeunesse, ont libéré leur pays et chassé les dictateurs. L’heure est venue de nettoyer les écuries d’Augias de ce régime en fin de règne qui empeste la corruption , la prévarication et le népotisme.
L’Appel du 12 Janvier 2019
Mohamed Ould Bouamatou
Source : Mohamed Ould Bouamatou
Mohamed Ould Bouamatou - La gestion désastreuse du régime au cours de ces dix dernières années s’est soldée par un échec retentissant sur tous les plans.
Les richesses minières et halieutiques ont été bradées au profit d’une poignée d’intermédiaires et de prête-noms qui accumulent des fortunes immenses au moment où la majorité des Mauritaniens vit dans l’extrême pauvreté, sans accès au service minimum de santé et d’éducation.
Les marchés de l’Etat sont captés par les mêmes réseaux de prédation. Des centaines de milliers de jeunes, victimes du chômage, sont privés d’avenir et d’espoir.
Les prix ne cessent de grimper sous l’effet conjugué de la dévaluation de l’ouguiya et du monopole d’importation accordé à quelques individus dans l’entourage du président. La dette extérieure culmine autour de 100% du PIB. Les entreprises publiques sont liquidées à la sauvette, les unes après les autres, laissant des milliers de travailleurs sans revenu.
Les opposants politiques sont persécutés et font systématiquement l’objet de poursuites et d’arrestations arbitraires. L’unité nationale est menacée par l’incurie et l’impudence du régime. Après avoir conduit notre pays au bord de la faillite économique et de l’explosion sociale, le dictateur s’entête aujourd’hui à s’accrocher au pouvoir au mépris de la Constitution qui lui interdit de briguer un troisième mandat.
Non content d’avoir profané et foulé au pied tous les symboles de la Nation que représentent l’hymne, le drapeau et la monnaie nationale, il vient de franchir une étape supplémentaire dans la réalisation de son plan diabolique visant à réviser la Constitution pour lever la limitation à deux mandats présidentiels et ouvrir ainsi la voie à une présidence à vie ou tout simplement, comme il l’a évoqué lui-même à plusieurs reprises, à l’instauration d’un régime monarchique.
Pour ce faire, le dictateur a recours cette fois à une soi-disant initiative parlementaire animée par une poignée de parvenus ayant trempé dans tous les crimes économiques du régime. Face à la situation gravissime ainsi créée et aux dangers redoutables qu’elle fait courir à l’unité et à la stabilité de notre pays , je lance un appel à tous les députés attachés à la démocratie et au principe de la séparation des pouvoirs afin de barrer la route au coup d’Etat que le dictateur putschiste tente de fomenter, une fois de plus, contre la Constitution.
Les sénateurs de la Haute Chambre, dissoute par un référendum anticonstitutionnel en Août 2017, doivent se joindre aux forces vives de la Nation pour défendre la démocratie et la liberté contre la tyrannie d’un régime finissant. Ils sont les élus légitimes du peuple et doivent, à ce titre, prendre leurs responsabilités dans les circonstances graves et exceptionnelles que traverse notre pays.
Je lance un appel aux partis politiques, aux syndicats et aux organisations de la société civile pour prendre part à la résistance du peuple contre la tentative désespérée du dictateur de rester au pouvoir. J’appelle tous les jeunes et tous les citoyens attachés à la liberté et à l’alternance démocratique à résister à ce nouveau coup d’Etat contre la Constitution en occupant le parlement afin de défendre les acquis démocratiques arrachés de haute lutte par notre peuple au prix d’efforts et de sacrifices vaillamment consentis par des générations de Mauritaniens depuis l’accession de notre pays à l’indépendance.
Je lance un appel à tous les jeunes écœurés et révoltés par l’injustice et l’arbitraire et à tous les citoyens mauritaniens épris de dignité afin de créer un large mouvement « Balai citoyen » pour débarrasser notre pays des réseaux politicomafieux qui ont détourné les biens de l’Etat et pillé les ressources du pays. Notre combat s’identifie à celui des peuples qui, par la lutte héroïque de leur jeunesse, ont libéré leur pays et chassé les dictateurs. L’heure est venue de nettoyer les écuries d’Augias de ce régime en fin de règne qui empeste la corruption , la prévarication et le népotisme.
L’Appel du 12 Janvier 2019
Mohamed Ould Bouamatou
Source : Mohamed Ould Bouamatou