En Afrique du Sud, la communauté métisse, les « coloureds » ou « brown » (marron) comme ils se surnomment, demandent plus de reconnaissance. Ils représentent 9 % de la population du pays. Ni Noirs, ni Blancs, ils se sentent à part dans la société. Leurs représentants ont rencontré les autorités, jeudi 20 août, pour leur exprimer leur sentiment d’exclusion dans la nation arc-en-ciel.
« Pas assez blancs sous l'apartheid ; pas assez noirs aujourd'hui. » La communauté des « coloureds », qui représentent environ 9 % de la population d'Afrique du Sud, se sent exclue. Elle habite principalement le sud du pays et parle majoritairement l'afrikaans, dérivé de la langue néerlandaise. Sous l'apartheid, les « coloureds » n'étaient pas considérés comme des Noirs et vivaient dans des quartiers séparés. Aujourd'hui, ils forment toujours une communauté à part.
« Quand vous avez, par exemple, un emploi qui est ouvert à candidature et qu’il s'agit d'un poste réservé à un candidat pour une discrimination positive, dans leur tête cela veut dire un candidat uniquement noir. Moi, par exemple, je ne suis pas considéré comme un Noir ici en Afrique du Sud, et pourtant je suis africain », explique à RFI Jérôme Lottering, président de Camissa, une organisation métisse.
Les « coloureds », laissés-pour-compte de l'ouverture démocratique en Afrique du Sud, ne sont pas aussi bien lotis que les Blancs et n'ont pas les mêmes avantages que les Noirs. La communauté connait un chômage élevé, des problèmes de drogue et d'alcoolisme, ainsi que des difficultés d'accès au logement et à l'éducation. Pour John Van Rooyan, un des représentants de cette communauté, il faut créer des structures qui s'occuperaient uniquement des problèmes des métis.
« Nous avons été exclus en tant que " coloureds " ou Khoïsan. Donc, nous disons qu'il est temps de mettre sur pied une organisation qui serait un " Conseil économique khoïsan ", similaire au " Conseil économique noir ". Il s’agirait ainsi d’une organisation qui pourrait soutenir nos revendications afin que notre voix puisse être entendue dans les différentes structures de l'Etat, car aujourd'hui ça n'est pas le cas », déclare à RFI ce représentant de la communauté métisse.
De son côté, le gouvernement rechigne à une telle idée car pour le parti au pouvoir, l'ANC, la priorité est d'unifier la nation arc-en-ciel et d'éviter toute politique qui pourrait la diviser davantage.
Source: RFI
« Pas assez blancs sous l'apartheid ; pas assez noirs aujourd'hui. » La communauté des « coloureds », qui représentent environ 9 % de la population d'Afrique du Sud, se sent exclue. Elle habite principalement le sud du pays et parle majoritairement l'afrikaans, dérivé de la langue néerlandaise. Sous l'apartheid, les « coloureds » n'étaient pas considérés comme des Noirs et vivaient dans des quartiers séparés. Aujourd'hui, ils forment toujours une communauté à part.
« Quand vous avez, par exemple, un emploi qui est ouvert à candidature et qu’il s'agit d'un poste réservé à un candidat pour une discrimination positive, dans leur tête cela veut dire un candidat uniquement noir. Moi, par exemple, je ne suis pas considéré comme un Noir ici en Afrique du Sud, et pourtant je suis africain », explique à RFI Jérôme Lottering, président de Camissa, une organisation métisse.
Les « coloureds », laissés-pour-compte de l'ouverture démocratique en Afrique du Sud, ne sont pas aussi bien lotis que les Blancs et n'ont pas les mêmes avantages que les Noirs. La communauté connait un chômage élevé, des problèmes de drogue et d'alcoolisme, ainsi que des difficultés d'accès au logement et à l'éducation. Pour John Van Rooyan, un des représentants de cette communauté, il faut créer des structures qui s'occuperaient uniquement des problèmes des métis.
« Nous avons été exclus en tant que " coloureds " ou Khoïsan. Donc, nous disons qu'il est temps de mettre sur pied une organisation qui serait un " Conseil économique khoïsan ", similaire au " Conseil économique noir ". Il s’agirait ainsi d’une organisation qui pourrait soutenir nos revendications afin que notre voix puisse être entendue dans les différentes structures de l'Etat, car aujourd'hui ça n'est pas le cas », déclare à RFI ce représentant de la communauté métisse.
De son côté, le gouvernement rechigne à une telle idée car pour le parti au pouvoir, l'ANC, la priorité est d'unifier la nation arc-en-ciel et d'éviter toute politique qui pourrait la diviser davantage.
Source: RFI