Avant de se rendre sur place, Macron expose ce lundi sa « vision du partenariat avec les pays africains »
20 Minutes - Emmanuel Macron va se rendre, à partir de mercredi, au Gabon, en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo.
Emmanuel Macron va mettre à l’honneur, cette semaine, les relations de la France avec l’Afrique. Le chef de l’Etat amorce en effet ce lundi une importante séquence avec un grand discours à l’Elysée consacré à la stratégie diplomatique et militaire de Paris sur un continent où son influence est contestée.
Le président enchaînera mercredi avec une tournée dans quatre pays d’Afrique centrale : le Gabon, l’Angola, le Congo et la République démocratique du Congo (RDC). Lors de la première étape, à Libreville, il participera à un sommet sur la préservation des forêts du bassin du fleuve Congo.
Les retraits forcés du Mali et du Burkina
Dès ce lundi à Paris, Emmanuel Macron doit donc préciser sa « vision du partenariat avec les pays africains » et « le cap » qu’il entend se donner durant son second mandat, selon la présidence française. Il y présentera « ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l’Europe et le continent africain ».
Le président devrait également aborder la question très sensible de l’évolution du dispositif militaire français sur le continent après la fin de l’opération antiterroriste Barkhane au Sahel et le retrait forcé des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso. Ces deux pays sont désormais contrôlés par des juntes militaires et un sentiment d’hostilité à l’égard de la France y est vivace.
Au Mali, la junte est accusée par plusieurs pays d’avoir recours aux services du groupe paramilitaire russe Wagner, proche du Kremlin, qui est également actif dans une autre ancienne colonie française, la République centrafricaine. Au Burkina, la junte a dénoncé les accords de défense entre Paris et Ouagadougou et les forces spéciales françaises, environ 400 soldats, qui y étaient stationnées se sont retirées du pays la semaine dernière.
Une influence contestée par Pékin et Moscou
La France déploie encore quelque 3.000 militaires dans la région, notamment au Niger et au Tchad, après y avoir compté jusqu’à 5.500 hommes, mais elle entend réarticuler son dispositif vers des pays du golfe de Guinée gagnés par la poussée djihadiste et être moins visible sur le terrain. Dans cette région, et sur l’ensemble du continent, l’influence de la France et des Occidentaux est contestée par la Chine ou la Russie.
Ainsi, trois des quatre pays que visitera le président français - Gabon, Congo et Angola - se sont abstenus jeudi dernier lors du vote d’une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU exigeant le retrait russe d’Ukraine.
Le discours de lundi fera en outre écho à celui de Ouagadougou, en 2017, dans lequel Emmanuel Macron avait marqué sa volonté de tourner la page avec la politique africaine postcoloniale de Paris, la « Françafrique », empreinte de collusions politiques et de liens sulfureux, et tendu la main à une jeunesse africaine de plus en plus méfiante vis-à-vis de la France. Le président avait alors appelé à une « relation nouvelle » avec l’Afrique, un pacte qu’il entend élargir à l’Europe.
20 Minutes avec AFP
Source : 20 Minutes - France via cridem
20 Minutes - Emmanuel Macron va se rendre, à partir de mercredi, au Gabon, en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo.
Emmanuel Macron va mettre à l’honneur, cette semaine, les relations de la France avec l’Afrique. Le chef de l’Etat amorce en effet ce lundi une importante séquence avec un grand discours à l’Elysée consacré à la stratégie diplomatique et militaire de Paris sur un continent où son influence est contestée.
Le président enchaînera mercredi avec une tournée dans quatre pays d’Afrique centrale : le Gabon, l’Angola, le Congo et la République démocratique du Congo (RDC). Lors de la première étape, à Libreville, il participera à un sommet sur la préservation des forêts du bassin du fleuve Congo.
Les retraits forcés du Mali et du Burkina
Dès ce lundi à Paris, Emmanuel Macron doit donc préciser sa « vision du partenariat avec les pays africains » et « le cap » qu’il entend se donner durant son second mandat, selon la présidence française. Il y présentera « ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l’Europe et le continent africain ».
Le président devrait également aborder la question très sensible de l’évolution du dispositif militaire français sur le continent après la fin de l’opération antiterroriste Barkhane au Sahel et le retrait forcé des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso. Ces deux pays sont désormais contrôlés par des juntes militaires et un sentiment d’hostilité à l’égard de la France y est vivace.
Au Mali, la junte est accusée par plusieurs pays d’avoir recours aux services du groupe paramilitaire russe Wagner, proche du Kremlin, qui est également actif dans une autre ancienne colonie française, la République centrafricaine. Au Burkina, la junte a dénoncé les accords de défense entre Paris et Ouagadougou et les forces spéciales françaises, environ 400 soldats, qui y étaient stationnées se sont retirées du pays la semaine dernière.
Une influence contestée par Pékin et Moscou
La France déploie encore quelque 3.000 militaires dans la région, notamment au Niger et au Tchad, après y avoir compté jusqu’à 5.500 hommes, mais elle entend réarticuler son dispositif vers des pays du golfe de Guinée gagnés par la poussée djihadiste et être moins visible sur le terrain. Dans cette région, et sur l’ensemble du continent, l’influence de la France et des Occidentaux est contestée par la Chine ou la Russie.
Ainsi, trois des quatre pays que visitera le président français - Gabon, Congo et Angola - se sont abstenus jeudi dernier lors du vote d’une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU exigeant le retrait russe d’Ukraine.
Le discours de lundi fera en outre écho à celui de Ouagadougou, en 2017, dans lequel Emmanuel Macron avait marqué sa volonté de tourner la page avec la politique africaine postcoloniale de Paris, la « Françafrique », empreinte de collusions politiques et de liens sulfureux, et tendu la main à une jeunesse africaine de plus en plus méfiante vis-à-vis de la France. Le président avait alors appelé à une « relation nouvelle » avec l’Afrique, un pacte qu’il entend élargir à l’Europe.
20 Minutes avec AFP
Source : 20 Minutes - France via cridem