Ce qui s'est passé hier sur l'Avenue Léopold Sédar Senghor, mérite une réflexion approfondie sur la sécurité du président Wade. Le président de la République est-il bien protégé ? On ne peut répondre exclusivement par l'affirmative. Mais une chose est sûre, sa sécurité n'est pas très bien assurée. Elle présente des failles qui inquiètent, aux yeux des certains professionnels de la protection des Vip…Et pour preuve, le cortège du président a été attaqué hier, au cœur de la capitale sénégalaise, par un malade, qui aurait, selon nos sources, sérieusement endommagé le véhicule du Chef de l'Etat. Un fait qui a installé la panique dans la hiérarchie policière. Des sanctions en vue …
Ce fait insolite alimente les conversations et autres discussions au niveau de la hiérarchie policière. Selon nos sources, hier, au moment où le chef de l'Etat se rendait à l'aéroport, en partance pour le 7 e sommet de l'Union Africaine sur l'intégration économique et l'harmonisation des commissions économiques régionales, qui se tient à Banjul , son cortège a été attaqué sur l'avenue Léopold Sédar Senghor par un malade mental. Et nos interlocuteurs de souligner que, le déficient mental, qui a l'habitude de squatter la rue Carnot, a attendu le passage du cortège présidentiel pour faire irruption sur l'avenue Léopold Sédar Senghor, et balancer un gros caillou sur la procession de voitures. A en croire nos sources, le véhicule du Chef de l'Etat aurait été sérieusement endommagé. Le malade mental, très excité, s'est défoulé sur le cortège avant d'être maîtrisé par la sécurité, après une rude bataille. Aux dernières nouvelles, il est en garde-à-vue au commissariat central de Dakar. Etant sous le coup de l'article 50 du code pénal, les services compétents de l'Etat s'apprêteraient à l'acheminer vers un asile. Ce fait gravissime risque de coûter très cher à certains gradés de la police nationale.
Au niveau de la Direction de la sécurité publique, chargée de veiller sur le cortège présidentiel, nos sources révèlent que c'est le branle-bas pour situer les responsabilités. Un fait grave qui a installé, nous dit-on, la panique dans les rangs de la police. Ce fait pose véritablement le problème de la circulation anarchique des malades mentaux dans la capitale sénégalaise. Mais aussi, il met à nue les failles de la protection du président, selon des spécialistes. Depuis l'alternance, soulignent nos interlocuteurs, le président Wade a, à la limite, « libéralisé» le cortège.
Du temps de Senghor et de Diouf, toutes les voies qui jouxtent le passage du président étaient bloqués, et les véhicules et autres passants tenus à distance «réglementaire». Mais, il paraîtrait que le palais a opté pour plus de liberté pour les citoyens ; et Wade ne voudrait pas trop bloquer la circulation, avec tout ce que cela comporte comme désagréments pour les populations. Vrai ou faux ? En tout cas, une chose est sûre, à notre humble avis, la sécurité de l'institution qu'est le président de la République est une priorité.
Auteur: Mouhamadou Lamine Ndour