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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

AFFAIRE HISSENE HABRE - LES EXPERTS DE L’UNION AFRICAINE DEMANDENT LE JUGEMENT AU SENEGAL : LE BEBE REFILE A WADE


AFFAIRE HISSENE HABRE - LES EXPERTS DE L’UNION AFRICAINE DEMANDENT LE JUGEMENT AU SENEGAL : LE BEBE REFILE A WADE
Le Président Abdoulaye Wade avait demandé à ses pairs de l’Union africaine (Ua) de décider du sort à réserver à Hissène Habré, qui a trouvé refuge au Sénégal depuis 1990. Un comité d’experts avait été mis sur pied pour trouver une formule juridique. C’est fait. Le dossier revient sur la table du Président Wade.

Les chefs d’Etat et de gouvernement, attendus au sommet de l’Union africaine (Ua) prévu les 1 et 2 juillet prochains à Banjul, ont déjà reçu copie du rapport des juristes-experts désignés par l’organisation panafricaine lors de son sommet de Khartoum les 23 et 24 janvier 2006, pour examiner le sort à réserver à la question du jugement de l’ancien Président tchadien, Hissène Habré. Les conclusions auxquelles sont parvenus les experts réunis à Addis-Abeba en mai dernier restent qu’il serait souhaitable que l’ancien homme fort de Ndjaména soit jugé en terre africaine au lieu de l’extrader vers la Belgique qui le réclame. Dans cette logique, les experts estiment, dans un certain ordre de priorités, que Sénégal est le pays le mieux placé pour cet acte de justice ou le Tchad ou tout autre pays africain. Les autorités sénégalaises, qui avaient pourtant transmis le dossier Hissène Habré à l’Ua, ne seraient pas prises au dépourvu par la décision du comité des experts. Selon certaines sources, le Sénégal aurait béni cette formule.

Il reste que la décision pourrait ne pas passer comme lettre à la poste au sommet de l’Ua. En effet, certains antagonismes entre chefs d’Etat sur cette question risquent de survenir. Nombreux sont les chefs d’Etat africains qui préféreraient, volontiers, éviter de créer avec Hissène Habré un précédent qui pourrait leur être fatal demain. Déjà, des pays comme la Tunisie et l’Afrique du Sud s’étaient soigneusement gardés de désigner leur expert national qui devait siéger au comité des juristes mis sur pied par l’Ua. Seuls des pays comme le Bénin, l’Île Maurice, le Congo, la Tanzanie, le Ghana, le Nigeria et le Sénégal ont eu à désigner chacun un expert.

PATATE CHAUDE POUR LE SENEGAL

L’expert désigné par le Sénégal, en la personne de l’ancien Premier président de la Cour de Cassation, Guibril Camara, a suscité quelque part la controverse, notamment auprès des proches du Président Habré. M. Camara avait été procureur général près la Cour de Cassation au moment où la Justice sénégalaise instruisait l’affaire Hissène Habré dans le cadre d’une procédure ouverte en janvier 2000, suite à une plainte de victimes tchadiennes. Ainsi, avait-il pris des réquisitions au niveau de la Cour de Cassation demandant que Hissène Habré soit jugé par les juridictions sénégalaises. Guibril Camara a eu aussi à siéger en mai dernier à Genève au Comité des Nations-Unies contre la torture qui a demandé que le Sénégal juge ou extrade Hissène Habré vers un pays demandeur. Comment cet homme peut-il donner un avis neutre sur cette affaire ?, se demande un proche du Président Habré.

Le revirement du Président Abdoulaye Wade dans cette affaire ne manque pas d’interpeller certaines consciences. En effet, le chef de l’Etat sénégalais avait clamé urbi et orbi qu’il n’accepterait pas que Hissène Habré soit traduit en justice. Mais, il a par la suite fortement poussé à la roue pour que l’ancien maître de Ndjaména, accusé d’avoir fait des dizaines de milliers de victimes de 1978 à 1990, soit jugé. Seulement, l’affaire semble complexe, car la Justice sénégalaise est déjà passée sur ce dossier. Les différents ordres juridictionnels sénégalais ont rendu une décision devenue définitive, qui consacre l’incompétence du Sénégal pour juger Hissène Habré. Saisie d’une demande d’extradition par la Belgique, la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Dakar avait alors rendu un verdict, le 24 novembre 2005, qui réserve une fin de non-recevoir à la demande de la Justice belge.
Se demande-t-on alors par quel mécanisme la Justice sénégalaise pourrait se dédire pour en arriver à juger Hissène Habré ?
L’éventualité d’une procédure de rabat d’arrêt est sérieusement examinée par les autorités sénégalaises. Il reste qu’une telle procédure, si elle est mise en œuvre, demande du temps pour être menée à terme.

Les pressions exercées sur les autorités sénégalaises sont fortes, aussi bien de la part d’organisations humanitaires, que celle de farouches adversaires de Hissène Habré. Ses proches stigmatisent la volonté maintes fois exprimée par le président libyen de faire payer à Hissène Habré les déconvenues qu’il lui a causé dans les nombreuses guerres, au Tchad, impliquant les troupes libyennes. Aussi, certains pays occidentaux ne pardonneraient-ils pas à Hissène Habré son nationalisme exacerbé, notamment dans la gestion du dossier du pétrole tchadien.

De toute façon, poursuit un proche du Président Habré, «si le Président Wade est soumis à une pression telle qu’il ne peut plus s’accommoder de sa présence au Sénégal, il lui est loisible de lui demander de chercher un nouveau pays d’accueil. La question est simple. Mais, aujourd’hui, Hissène Habré est de fait un otage entre les mains du gouvernement du Sénégal».

Madiambal DIAGNE


Jeudi 29 Juin 2006 - 21:05
Jeudi 29 Juin 2006 - 21:08
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