Le président nigérian Olusegun Obasanjo a accepté samedi de livrer au Liberia l'ancien président libérien Charles Taylor exilé au Nigeria, a annoncé un communiqué officiel.
"Le président Olusegun Obasanjo a informé aujourd'hui le 25 mars la présidente Ellen Johnson-Sirleaf que le gouvernement du Liberia est libre d'incarcérer l'ancien président Charles Taylor ", indique le texte publié à Abuja la capitale nigériane. " La présidente Sirleaf avait adressé une demande formelle le 5 mars à M. Obasanjo pour que Taylor soit incarcéré sous la responsabilité du gouvernement du Liberia ", lit-on encore dans le communiqué.
Obasanjo, ancien président de l'Union africaine (UA), avait indiqué qu'il consulterait ses pairs, dont l'actuel président de l'UA le Congolais Denis Sassou Nguesso et l'actuel président de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), le Nigérien Mamadou Tandja, avant de prendre une décision.
Dans le communiqué, il est précisé que le gouvernement fédéral du Nigeria avait résisté à des pressions persistantes de livrer Taylor à la Cour spéciale du Sierra Leone. Mais le gouvernement avait "insisté", ajoute-t-on dans le texte, pour que M. Taylor ne puisse être livré qu'à un gouvernement élu démocratiquement et à sa demande.
Le président Obasanjo a indiqué que ses seules objections au transfert étaient liées au moment où il devrait avoir lieu et dans une situation de paix continue au Liberia. Il a également indiqué que ce pays était maintenant libre de récupérer M. Taylor. Aucune précision n'a été fournie sur la date de ce transfert.
Mardi dernier, Mme Johnson Sirleaf avait confirmé depuis Washington sa demande d'extradition de M. Taylor. " J'ai demandé à la direction africaine de mener l'affaire Taylor vers sa conclusion" , a-t-elle déclaré à la presse avant de faire une déposition devant le Conseil de sécurité de l'Onu. " Nous avons dit au président (du Nigeria, Olusegun) Obasanjo qu'il était temps de conclure ", avait-elle ajouté.
Charles Taylor, devenu président en 1997, vit en exil au Nigeria depuis 2003, en vertu d'un accord international destiné à mettre fin à une guerre civile qui aurait fait 200.000 morts. Mais il est poursuivi par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, sous l'égide des Nations unies, pour crimes de guerre pendant le conflit dans ce pays voisin du Liberia (1991-2001). Il est accusé de crimes contre l'humanité, de massacres, de viols et du recrutement d'enfants soldats.
Charles Taylor a soutenu pendant sa présidence les groupes rebelles dans toute la région. Il aurait entraîné et équipé la rébellion au Sierra Leone, tenue pour responsable d'une vague d'actes de terreur, d'assassinats et de mutilations de civils, en échange de diamants.
"Le président Olusegun Obasanjo a informé aujourd'hui le 25 mars la présidente Ellen Johnson-Sirleaf que le gouvernement du Liberia est libre d'incarcérer l'ancien président Charles Taylor ", indique le texte publié à Abuja la capitale nigériane. " La présidente Sirleaf avait adressé une demande formelle le 5 mars à M. Obasanjo pour que Taylor soit incarcéré sous la responsabilité du gouvernement du Liberia ", lit-on encore dans le communiqué.
Obasanjo, ancien président de l'Union africaine (UA), avait indiqué qu'il consulterait ses pairs, dont l'actuel président de l'UA le Congolais Denis Sassou Nguesso et l'actuel président de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), le Nigérien Mamadou Tandja, avant de prendre une décision.
Dans le communiqué, il est précisé que le gouvernement fédéral du Nigeria avait résisté à des pressions persistantes de livrer Taylor à la Cour spéciale du Sierra Leone. Mais le gouvernement avait "insisté", ajoute-t-on dans le texte, pour que M. Taylor ne puisse être livré qu'à un gouvernement élu démocratiquement et à sa demande.
Le président Obasanjo a indiqué que ses seules objections au transfert étaient liées au moment où il devrait avoir lieu et dans une situation de paix continue au Liberia. Il a également indiqué que ce pays était maintenant libre de récupérer M. Taylor. Aucune précision n'a été fournie sur la date de ce transfert.
Mardi dernier, Mme Johnson Sirleaf avait confirmé depuis Washington sa demande d'extradition de M. Taylor. " J'ai demandé à la direction africaine de mener l'affaire Taylor vers sa conclusion" , a-t-elle déclaré à la presse avant de faire une déposition devant le Conseil de sécurité de l'Onu. " Nous avons dit au président (du Nigeria, Olusegun) Obasanjo qu'il était temps de conclure ", avait-elle ajouté.
Charles Taylor, devenu président en 1997, vit en exil au Nigeria depuis 2003, en vertu d'un accord international destiné à mettre fin à une guerre civile qui aurait fait 200.000 morts. Mais il est poursuivi par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, sous l'égide des Nations unies, pour crimes de guerre pendant le conflit dans ce pays voisin du Liberia (1991-2001). Il est accusé de crimes contre l'humanité, de massacres, de viols et du recrutement d'enfants soldats.
Charles Taylor a soutenu pendant sa présidence les groupes rebelles dans toute la région. Il aurait entraîné et équipé la rébellion au Sierra Leone, tenue pour responsable d'une vague d'actes de terreur, d'assassinats et de mutilations de civils, en échange de diamants.