Un mot de reconnaissance pour ton dévouement à notre combat.
En guise de remerciement à cette combattante internationaliste et humaniste québécoise
Mieux vaut tard que jamais ! Je voudrais témoigner de l’originalité du parcours de notre camarade Mireille Hamelin qui s’est consacrée depuis des décennies au combat pour l’avènement de la justice et de la démocratie en Mauritanie. Comment ne pas exprimer notre reconnaissance à cette générosité au service d’une cause lointaine, l’une des plus inaudibles et les plus occultées ? Notre camarade canadienne, pardon, québécoise a su se mettre en mouvement avec un sens du sacrifice propre aux âmes douées d’une force de caractère, sans laquelle, on ne peut pas se mettre à la disposition des causes perdues. Et, nous Mauritaniens, le savons très bien, il est difficile de s’intéresser à notre combat tant l’enfermement et les replis identitaires nous habitent. La conséquence néfaste des décennies du régime de Taya est d’avoir entretenu l’esprit boutiquier de tout un peuple en l’exportant comme une marque de fabrique identitaire. C’est en ce sens que, l’exemple de cosmopolitisme de notre camarade Mireille, l’internationaliste convaincue, est un modèle qui doit nous inspirer dans nos difficultés à l’ouverture à l’autre dans la radicalité de sa différence. Cette ouverture est d’autant plus difficile que nous autres mauritaniens, avons du mal à rencontrer l’autre dans la proximité, à fortiori dans son altérité. Ce qui se répercute sur les querelles internes intestines chez les uns comme chez les autres. Ce qui traduit aussi l’horizon fermé de l’ouverture à notre altérité dans sa dimension la plus élargie. Comment exprimer l’impossible discours politique de prise en charge de l’identité et de la différence ?
La Mauritanie, ancrée dans ses structures tribales et ethniques, dont la politisation mesquine a du mal à se mettre à l’école de l’humanisme, condition du respect de la dignité humaine, celle, propre à toute personne humaine sans distinction de race, de culture et de religion, peine à se libérer de la barbarie.
La leçon de l’aventure de cette femme de cœur, d’intelligence et d’esprit qui a décidé, par choix complexe et difficile, de vouer son existence au combat pour un pays dont la configuration socio-culturelle relève d’une aporie difficile à surmonter, doit nous faire réfléchir.
La Mauritanie en effet, est une équation complexe, un problème compliqué, une nation impossible, mais qui est notre pays et qui a façonné nos destins tragiques frappés du sceau de l’impossibilité d’accomplissement et de plénitude. A travers les propos de notre amie québécoise, transperce un amour de la vie, là où des vies ont été brisées, martyrisées, niées, effacées. Sa défense de la cause mauritanienne est faite d’espérance pour que l’horizon des possibles advienne, afin de redonner une lueur d’espoir aux orphelins et aux veuves, dont les proches ont été forcés à un voyage sans retour.
Témoignage d’humanité, d’humanisme et de générosité, le message de notre camarade Mireille est un hymne à la vie et au courage, en des périodes où des lueurs risquent de se transformer en leurres.
Merci pour tous les efforts que tu as consentis pour notre malheureuse Mauritanie à cause de la plus grande des bêtises humaines : le racisme.
A toi, l’amie des causes nobles pour la préservation de la vie et de la dignité humaine.
Très amicalement
Hamdou Rabbi SY
En guise de remerciement à cette combattante internationaliste et humaniste québécoise
Mieux vaut tard que jamais ! Je voudrais témoigner de l’originalité du parcours de notre camarade Mireille Hamelin qui s’est consacrée depuis des décennies au combat pour l’avènement de la justice et de la démocratie en Mauritanie. Comment ne pas exprimer notre reconnaissance à cette générosité au service d’une cause lointaine, l’une des plus inaudibles et les plus occultées ? Notre camarade canadienne, pardon, québécoise a su se mettre en mouvement avec un sens du sacrifice propre aux âmes douées d’une force de caractère, sans laquelle, on ne peut pas se mettre à la disposition des causes perdues. Et, nous Mauritaniens, le savons très bien, il est difficile de s’intéresser à notre combat tant l’enfermement et les replis identitaires nous habitent. La conséquence néfaste des décennies du régime de Taya est d’avoir entretenu l’esprit boutiquier de tout un peuple en l’exportant comme une marque de fabrique identitaire. C’est en ce sens que, l’exemple de cosmopolitisme de notre camarade Mireille, l’internationaliste convaincue, est un modèle qui doit nous inspirer dans nos difficultés à l’ouverture à l’autre dans la radicalité de sa différence. Cette ouverture est d’autant plus difficile que nous autres mauritaniens, avons du mal à rencontrer l’autre dans la proximité, à fortiori dans son altérité. Ce qui se répercute sur les querelles internes intestines chez les uns comme chez les autres. Ce qui traduit aussi l’horizon fermé de l’ouverture à notre altérité dans sa dimension la plus élargie. Comment exprimer l’impossible discours politique de prise en charge de l’identité et de la différence ?
La Mauritanie, ancrée dans ses structures tribales et ethniques, dont la politisation mesquine a du mal à se mettre à l’école de l’humanisme, condition du respect de la dignité humaine, celle, propre à toute personne humaine sans distinction de race, de culture et de religion, peine à se libérer de la barbarie.
La leçon de l’aventure de cette femme de cœur, d’intelligence et d’esprit qui a décidé, par choix complexe et difficile, de vouer son existence au combat pour un pays dont la configuration socio-culturelle relève d’une aporie difficile à surmonter, doit nous faire réfléchir.
La Mauritanie en effet, est une équation complexe, un problème compliqué, une nation impossible, mais qui est notre pays et qui a façonné nos destins tragiques frappés du sceau de l’impossibilité d’accomplissement et de plénitude. A travers les propos de notre amie québécoise, transperce un amour de la vie, là où des vies ont été brisées, martyrisées, niées, effacées. Sa défense de la cause mauritanienne est faite d’espérance pour que l’horizon des possibles advienne, afin de redonner une lueur d’espoir aux orphelins et aux veuves, dont les proches ont été forcés à un voyage sans retour.
Témoignage d’humanité, d’humanisme et de générosité, le message de notre camarade Mireille est un hymne à la vie et au courage, en des périodes où des lueurs risquent de se transformer en leurres.
Merci pour tous les efforts que tu as consentis pour notre malheureuse Mauritanie à cause de la plus grande des bêtises humaines : le racisme.
A toi, l’amie des causes nobles pour la préservation de la vie et de la dignité humaine.
Très amicalement
Hamdou Rabbi SY
Mireille Hamelin (photo AJD/MR)