Chers compatriotes,
Habitants de la vallée, sud de la Mauritanie !
Mohamed Ould Abdel Aziz, nonobstant notre très grande frustration, notre déception, notre amertume, notre colère, parce que étant, désormais , des citoyens de seconde zone, pour ne pas dire des parias, dans le pays de nos ancêtres.
Parias! ! ! Oui , je pèse bien mes mots.
- Ne sommes-nous pas parias dans un pays où nos enfants, quelque soit leur niveau d'étude, n'ont plus droit à aucune fonction, où aucun d'entre nous ne peut plus se recenser sans subir un interrogatoire humiliant par des agents qui ne connaissent absolument rien de cet État que nous et nos parents avons bâti, de nos propres mains; grâce à nos intelligences, la force de nos bras et quelque fois par le sang versé sur les dunes de sable du nord, lors de la guerre du Sahara, des années 1975.
- Ne sommes-nous pas des parias quand nos filles, quelque soit leur niveau d'étude, sont contraintes à être des " bonnes " dans les villas huppées de Tevragh Zeina ?
- Ne sommes-nous pas des parias quand,nos terres de la vallée, souvent attribuées depuis la nuit des temps par les colonisateurs, eux- mêmes, sont considérés, aujourd'hui, comme caduques par les nouveaux maîtres des lieux, comme à Donnaye, à Diatar, à Doué, à Boghé, à Aéré-Mbar et présentement à Dar El Barka?
- Ne sommes pas des parias quand, nous, qui étions les enseignants, infirmiers, agents de l'administration centrale, militaires, gardes et n policiers . . . sommes, hélas, aujourd'hui, extirpés de tous ces postes pour être transformés en, chômeurs, ou, tout au plus, en vigiles, en chauffeurs de taxi, en jardiniers, en délateurs,en mendiants ?
- Ne sommes-nous pas des parias quand nous ne représentons pas 1% dans un corps aussi important que celui de la justice?
- Ne-sommes nous pas des parias quand nous sommes exclus totalement du pouvoir économique, de l'espace médiatique?
Et, il en reste encore des couleuvres que l'on nous fait avaler quotidiennement .
Que faire devant ce tableau macabre ?
Dans d'autres pays, on en serait arrivé aux armes, à la guerre civile! Heureusement, de part notre culture , véritablement islamique, de nos us et coutumes pacifistes et notre fatalisme, nous avons choisi la résignation. Cependant, résignation n'est pas synonyme d'indignité. On nous tue mais on ne nous déshonore pas!
Qu'avons nous à faire ?
Compte tenu de tout cela, Aziz à l'audace de venir nous regarder, nous "agglutiner" le long de son trajet pour applaudir et gesticuler comme des singes. Refusons-le.
A défaut de:
- caillasser son cortège, comme tout récemment à Zouerate,
- de lui jeter des bouses de vache, des crottins d'ânes ou des œufs pourris,
- que personne ne sorte pour l'accueillir! Décrétons des journées villes mortes.
Sinon, pour faire plaisir à nos fils, nos frères ou sœurs, nègres de service , qui sillonnent présentement nos villages pour vous berner, le moindre mal, serait que: nous sortions tous, avec des brassards rouges sur les bras droits, pour les hommes, et des foulards rouges sur les têtes de nos femmes.
L'occasion nous est offerte, pour manifester notre indignation, pour adresser un ultime avertissement à ce système dont Mohamed Ould Abdel Aziz n'est que le continuateur.
Le citoyen, Alasan Hammadi Soma Bah
Dit : Balas
source:cridem.org
Habitants de la vallée, sud de la Mauritanie !
Mohamed Ould Abdel Aziz, nonobstant notre très grande frustration, notre déception, notre amertume, notre colère, parce que étant, désormais , des citoyens de seconde zone, pour ne pas dire des parias, dans le pays de nos ancêtres.
Parias! ! ! Oui , je pèse bien mes mots.
- Ne sommes-nous pas parias dans un pays où nos enfants, quelque soit leur niveau d'étude, n'ont plus droit à aucune fonction, où aucun d'entre nous ne peut plus se recenser sans subir un interrogatoire humiliant par des agents qui ne connaissent absolument rien de cet État que nous et nos parents avons bâti, de nos propres mains; grâce à nos intelligences, la force de nos bras et quelque fois par le sang versé sur les dunes de sable du nord, lors de la guerre du Sahara, des années 1975.
- Ne sommes-nous pas des parias quand nos filles, quelque soit leur niveau d'étude, sont contraintes à être des " bonnes " dans les villas huppées de Tevragh Zeina ?
- Ne sommes-nous pas des parias quand,nos terres de la vallée, souvent attribuées depuis la nuit des temps par les colonisateurs, eux- mêmes, sont considérés, aujourd'hui, comme caduques par les nouveaux maîtres des lieux, comme à Donnaye, à Diatar, à Doué, à Boghé, à Aéré-Mbar et présentement à Dar El Barka?
- Ne sommes pas des parias quand, nous, qui étions les enseignants, infirmiers, agents de l'administration centrale, militaires, gardes et n policiers . . . sommes, hélas, aujourd'hui, extirpés de tous ces postes pour être transformés en, chômeurs, ou, tout au plus, en vigiles, en chauffeurs de taxi, en jardiniers, en délateurs,en mendiants ?
- Ne sommes-nous pas des parias quand nous ne représentons pas 1% dans un corps aussi important que celui de la justice?
- Ne-sommes nous pas des parias quand nous sommes exclus totalement du pouvoir économique, de l'espace médiatique?
Et, il en reste encore des couleuvres que l'on nous fait avaler quotidiennement .
Que faire devant ce tableau macabre ?
Dans d'autres pays, on en serait arrivé aux armes, à la guerre civile! Heureusement, de part notre culture , véritablement islamique, de nos us et coutumes pacifistes et notre fatalisme, nous avons choisi la résignation. Cependant, résignation n'est pas synonyme d'indignité. On nous tue mais on ne nous déshonore pas!
Qu'avons nous à faire ?
Compte tenu de tout cela, Aziz à l'audace de venir nous regarder, nous "agglutiner" le long de son trajet pour applaudir et gesticuler comme des singes. Refusons-le.
A défaut de:
- caillasser son cortège, comme tout récemment à Zouerate,
- de lui jeter des bouses de vache, des crottins d'ânes ou des œufs pourris,
- que personne ne sorte pour l'accueillir! Décrétons des journées villes mortes.
Sinon, pour faire plaisir à nos fils, nos frères ou sœurs, nègres de service , qui sillonnent présentement nos villages pour vous berner, le moindre mal, serait que: nous sortions tous, avec des brassards rouges sur les bras droits, pour les hommes, et des foulards rouges sur les têtes de nos femmes.
L'occasion nous est offerte, pour manifester notre indignation, pour adresser un ultime avertissement à ce système dont Mohamed Ould Abdel Aziz n'est que le continuateur.
Le citoyen, Alasan Hammadi Soma Bah
Dit : Balas
source:cridem.org