Mais comment ? Abderrahmane N’GAIDE (Bassel) Je suis presque consterné après avoir lu cette sortie de Baba Maréga, une partie de sa sortie. Presque consterné tellement l’argumentaire contre les candidatures indépendantes ne tient d’aucune logique démocratique sa pertinence.
Je suis contre tous les dérapages surtout ceux qui résultent d’une exploitation exagérée des mécanismes démocratiques au point de tordre le cou aux modalités qui régissent la gestion de la cité. Mais l’indépendant n’est point un indépendant errant dans la jungle buissonneuse des égarements.
La Mauritanie est certes une nation en quête d’un devenir salutaire, mais ses dirigeants omnipotents et omniscients perturbent son devenir au point que les plus démocrates d’entre-nous se retrouvent piégés par les filets hideux qu’ils nous tendent à chaque coin et à chaque détour. Jaxasoo dirait mon cousin wolof. Ils jouent dans cette boue immonde et nous pataugeons comme des enfants pris dans ce jeu crasseux.
Le rôle des partis politiques étaient engagés dès le début du processus, mais Maawiya étant parti, nous nous sommes sentis comme « libérés » tout en restant sous le joug de nos incohérences qui riment parfaitement avec le tribalisme, l’ethnicisme et la corruption. Mais vous des partis avaient toutes les responsabilités ou une partie de ces responsabilités dans notre enlisement perpétuel à tel point qu’il m’est impossible de ne pas manifester ma consternation.
La logique des partis aurait du les amener à refuser jusqu’au dernier souffle que les maux qui nous gangrènent ne souffrent durant la transition. Mais les partis politiques ont accepté que la transition soit tronquée. Elle continuera, car le CMJD a reçu de la part des partis politique une partie de sa « légitimité » donc il agit en fonction de ses « premiers acquis », son « ouverture » aux partis politiques, la valse rocambolesque des chefs de partis au palais présidentiel et autres « préséance » de tapis moelleux à elle enseigne qu’il s’est retrouvé dans un divan moelleux duquel il peinera de sortir ; tellement il est confortable.
Qui dira que le pouvoir n’est pas intéressant? Celui qui ne l’a pas tout naturellement. Eh bien depuis lors nous découvrons de pas à pas et de mois en mois comment le pouvoir peut être corrupteur des mœurs.
Aux partis politiques d’opposition la responsabilité de nous défendre. Aux politiciens d’être cohérents avec eux-mêmes et surtout être francs avec nous autres petits observateurs impatients et impertinents. Nous attendons d’être libérés de nous-mêmes par l’action vigoureuse des partis.
J’en ai rencontré quelques uns la semaine dernière dans l’un des plus luxueux hôtels de Dakar. Moi j’étais venu pour autre chose et le hasard m’a mis nez à nez avec les dirigeants des partis d’opposition. J’en ai rencontré d’anciens caciques du PRDS et qui ont démontré à quel point ils pouvaient être valets de chambre ou de l’anti-chambre du pouvoir. Ils se sont reconvertis en opposants invétérés profitant de fondations engagées pour nous tenir un discours auquel ils ne croient pas du tout.
Bon c’est autre chose certes, mais je pense comme fer que les partis politiques mauritaniens nous tiennent pour des marionnettes nouvellement fabriquées et qui doivent savoir répondre aux gesticulations de ceux qui les manipulent pour égayer la galerie des dupes que nous semblons être.
Comment un démocrate peut-il défendre pareille chose. Même si le pays comme le soutient Baba Maréga est tout sauf sauvé, je ne pense pas qu’un démocrate puisse défendre cette idée de « non candidature indépendante ».
Je souhaitais me présenter, mais voilà qu’un démocrate me le dénie en toute verve pour sauver le pays. Je veux me présenter en tant que citoyen indépendant de toute forme d’idéologie.
Ma seule idéologie est la Mauritanie. Je dois avoir le droit voire l’obligation de me présenter de manière indépendante. Et pourquoi pas ? Je suis « citoyen » mauritanien, je remplis quelques unes des conditions requises. J’ai envie de dire pourquoi les partis politiques ont la fâcheuse (la liberté car démocratie oblige) d’aller aux élections et rang dispersé ? Pourquoi ? Démocratie oblige. Et donc j’ai droit en tant qu’indépendant de briguer la magistrature suprême et advienne que pourra. Je suis pour les candidatures indépendantes et les plus farfelus d’entre-elles. Que la démocratie fonctionne à toute vitesse. Mais combien de partis politiques polluent le paysage mauritanien.
Pour les nominations arrêtons de nous leurrer nous-mêmes : chaque pouvoir nomme ses affidés et « ânons » ; pourvu que la caravane passe et que le chien aboie comme pris par un toux incurable. La transition est plus que mal engagée, mais elle est là avec ses pieds d’argile et son corps de coton, mais comme les partis politiques d’opposition ne savent pas tisser le fil, ils ont cassé leur navette mettant à nu notre nudité qui s’éternise.
Quelle honte devant les yeux du monde !!! Hey le rôle des partis d’opposition est de s’opposer sans intransigeance et en tapant sur la table de gros poings de menace, même s’ils se savent amenuisé par le peu de pouvoir à eux octroyé.
Je pense que partage tant de choses avec Baba Maréga, mais là je suis un peu consterné par ces considérations anti-démocratiques. On aura trop voulu du jaam au point de tomber dans le malheur le plus abject.
J’ai l’impression que la fatalité est devenue pour nous le seul horizon possible. Puisse Dieu nous réveiller en plein sommeil rêvant d’une démocratie où les candidatures indépendantes seront l’une des courroies de transmission qui nous mèneront vers une démocratie sophistiquée et apaisée. Elles seront, me semble-t-il, des roues motrices et permettront aux partis politiques de tester leurs capacités de négociation.
Voilà le grand problème. Un candidat chanceux peut sortir des rangs des indépendants et aux partis de jouer leur partition afin de le récupérer et d’user de leur subtilité pour que le bénéfice électoral leur revient.
A bientôt
Dakar, le 27/03/06
Je suis contre tous les dérapages surtout ceux qui résultent d’une exploitation exagérée des mécanismes démocratiques au point de tordre le cou aux modalités qui régissent la gestion de la cité. Mais l’indépendant n’est point un indépendant errant dans la jungle buissonneuse des égarements.
La Mauritanie est certes une nation en quête d’un devenir salutaire, mais ses dirigeants omnipotents et omniscients perturbent son devenir au point que les plus démocrates d’entre-nous se retrouvent piégés par les filets hideux qu’ils nous tendent à chaque coin et à chaque détour. Jaxasoo dirait mon cousin wolof. Ils jouent dans cette boue immonde et nous pataugeons comme des enfants pris dans ce jeu crasseux.
Le rôle des partis politiques étaient engagés dès le début du processus, mais Maawiya étant parti, nous nous sommes sentis comme « libérés » tout en restant sous le joug de nos incohérences qui riment parfaitement avec le tribalisme, l’ethnicisme et la corruption. Mais vous des partis avaient toutes les responsabilités ou une partie de ces responsabilités dans notre enlisement perpétuel à tel point qu’il m’est impossible de ne pas manifester ma consternation.
La logique des partis aurait du les amener à refuser jusqu’au dernier souffle que les maux qui nous gangrènent ne souffrent durant la transition. Mais les partis politiques ont accepté que la transition soit tronquée. Elle continuera, car le CMJD a reçu de la part des partis politique une partie de sa « légitimité » donc il agit en fonction de ses « premiers acquis », son « ouverture » aux partis politiques, la valse rocambolesque des chefs de partis au palais présidentiel et autres « préséance » de tapis moelleux à elle enseigne qu’il s’est retrouvé dans un divan moelleux duquel il peinera de sortir ; tellement il est confortable.
Qui dira que le pouvoir n’est pas intéressant? Celui qui ne l’a pas tout naturellement. Eh bien depuis lors nous découvrons de pas à pas et de mois en mois comment le pouvoir peut être corrupteur des mœurs.
Aux partis politiques d’opposition la responsabilité de nous défendre. Aux politiciens d’être cohérents avec eux-mêmes et surtout être francs avec nous autres petits observateurs impatients et impertinents. Nous attendons d’être libérés de nous-mêmes par l’action vigoureuse des partis.
J’en ai rencontré quelques uns la semaine dernière dans l’un des plus luxueux hôtels de Dakar. Moi j’étais venu pour autre chose et le hasard m’a mis nez à nez avec les dirigeants des partis d’opposition. J’en ai rencontré d’anciens caciques du PRDS et qui ont démontré à quel point ils pouvaient être valets de chambre ou de l’anti-chambre du pouvoir. Ils se sont reconvertis en opposants invétérés profitant de fondations engagées pour nous tenir un discours auquel ils ne croient pas du tout.
Bon c’est autre chose certes, mais je pense comme fer que les partis politiques mauritaniens nous tiennent pour des marionnettes nouvellement fabriquées et qui doivent savoir répondre aux gesticulations de ceux qui les manipulent pour égayer la galerie des dupes que nous semblons être.
Comment un démocrate peut-il défendre pareille chose. Même si le pays comme le soutient Baba Maréga est tout sauf sauvé, je ne pense pas qu’un démocrate puisse défendre cette idée de « non candidature indépendante ».
Je souhaitais me présenter, mais voilà qu’un démocrate me le dénie en toute verve pour sauver le pays. Je veux me présenter en tant que citoyen indépendant de toute forme d’idéologie.
Ma seule idéologie est la Mauritanie. Je dois avoir le droit voire l’obligation de me présenter de manière indépendante. Et pourquoi pas ? Je suis « citoyen » mauritanien, je remplis quelques unes des conditions requises. J’ai envie de dire pourquoi les partis politiques ont la fâcheuse (la liberté car démocratie oblige) d’aller aux élections et rang dispersé ? Pourquoi ? Démocratie oblige. Et donc j’ai droit en tant qu’indépendant de briguer la magistrature suprême et advienne que pourra. Je suis pour les candidatures indépendantes et les plus farfelus d’entre-elles. Que la démocratie fonctionne à toute vitesse. Mais combien de partis politiques polluent le paysage mauritanien.
Pour les nominations arrêtons de nous leurrer nous-mêmes : chaque pouvoir nomme ses affidés et « ânons » ; pourvu que la caravane passe et que le chien aboie comme pris par un toux incurable. La transition est plus que mal engagée, mais elle est là avec ses pieds d’argile et son corps de coton, mais comme les partis politiques d’opposition ne savent pas tisser le fil, ils ont cassé leur navette mettant à nu notre nudité qui s’éternise.
Quelle honte devant les yeux du monde !!! Hey le rôle des partis d’opposition est de s’opposer sans intransigeance et en tapant sur la table de gros poings de menace, même s’ils se savent amenuisé par le peu de pouvoir à eux octroyé.
Je pense que partage tant de choses avec Baba Maréga, mais là je suis un peu consterné par ces considérations anti-démocratiques. On aura trop voulu du jaam au point de tomber dans le malheur le plus abject.
J’ai l’impression que la fatalité est devenue pour nous le seul horizon possible. Puisse Dieu nous réveiller en plein sommeil rêvant d’une démocratie où les candidatures indépendantes seront l’une des courroies de transmission qui nous mèneront vers une démocratie sophistiquée et apaisée. Elles seront, me semble-t-il, des roues motrices et permettront aux partis politiques de tester leurs capacités de négociation.
Voilà le grand problème. Un candidat chanceux peut sortir des rangs des indépendants et aux partis de jouer leur partition afin de le récupérer et d’user de leur subtilité pour que le bénéfice électoral leur revient.
A bientôt
Dakar, le 27/03/06