Depuis le 3 août 2005, en dépit des insuffisances des mesures prises par le CMJD et le gouvernement pour favoriser l’apaisement aux plans social, économique et humanitaire, nos concitoyens continuent de croire et de garder espoir pour un changement démocratique.
Mais en l’absence d’un dispositif complet et fiable qui permettrait de décourager les manipulateurs, les corrupteurs et le cas échéant d’éviter le dérapage du processus, cet espoir pourrait être déchu et se transformer pour la population en cauchemar d’un retour prochain vers un passé sombre qui hante encore les esprits.
Malgré des propositions concrètes des partis politiques et de multiples appels, cette inquiétude ne semble pas jusqu’à présent trop émouvoir ni préoccuper les nouvelles autorités. Elle est pourtant fondée.
Certes la CNI est une structure indispensable qui a déjà prouvé son efficacité à plusieurs occasions et jouera un rôle crucial pour le bon déroulement du processus électoral dans les semaines à venir, mais que peut faire une CNI toute seule face à des décennies de cultures de corruption de tribalisme ou clanisme instaurées en système politique?
Quelque soit sa bonne volonté et quelques soient les moyens d’information ou répressifs mis à la disposition de cette instance, il lui est impossible d’éradiquer des décennies de pratiques politiques calamiteuses en quelques semaines.
Pour que ce processus de transition continue d’obtenir l’adhésion massive des mauritaniens et aboutisse à une véritable démocratie, il est essentiel que rien ne soit laissé au hasard et que tous les obstacles soient levés, plus particulièrement ceux d’essence politico-tribaliste.
Le CMJD doit prendre les dispositifs adéquats favorisant un climat d’apaisement et de justice et entourant le processus électoral de garde-fous nécessaires pour éviter que notre pays ne retombe dans les travers électoraux du passé : le tribalisme, clanisme et «l'éthnicisme » qui divisent la population et qui font tant de mal.
Si le principe des candidatures indépendantes est en soi un principe démocratique, son application automatique ou idéologique dans un pays comme le notre pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’unité nationale et être un facteur déstabilisateur des futures institutions.
Est-il normal de persister à vouloir autoriser coûte que coûte ces candidatures indépendantes dans un pays qui vient de se débarrasser d’une dictature inique où la tribu, le clan et la corruption ont été durant des années utilisés pour dévoyer tout processus électoral?
Est-il normal de continuer à ne pas prendre en considération la gravité des conséquences d’une telle mesure dans les conditions actuelles de fragilité de cette période de transition ?
Est-il nécessaire dans l’état actuel de notre pays de prendre le moindre risque qui peut déstabiliser un processus qui se déroule dans une conjoncture où le système de corruption demeure globalement intact?
Le CMJD et le gouvernement peuvent-ils continuer à être sourds aux appels et ne pas tenir compte des menaces qui pèsent sur le processus en cours?
Si l’autorisation des candidatures indépendantes devait se confirmer, en plus des nominations qui se font toujours dans le même camp ou dans le même sens et qui nuisent fortement à la neutralité tant proclamée par le CMJD et le gouvernement, alors il y a lieu de se poser des questions sur la nature de ces orientations peu rassurantes.
.
Comme les nominations, à qui profitent donc les candidatures indépendantes ? Les semaines à venir nous éclaireront davantage.
Maréga Baba / France
Mais en l’absence d’un dispositif complet et fiable qui permettrait de décourager les manipulateurs, les corrupteurs et le cas échéant d’éviter le dérapage du processus, cet espoir pourrait être déchu et se transformer pour la population en cauchemar d’un retour prochain vers un passé sombre qui hante encore les esprits.
Malgré des propositions concrètes des partis politiques et de multiples appels, cette inquiétude ne semble pas jusqu’à présent trop émouvoir ni préoccuper les nouvelles autorités. Elle est pourtant fondée.
Certes la CNI est une structure indispensable qui a déjà prouvé son efficacité à plusieurs occasions et jouera un rôle crucial pour le bon déroulement du processus électoral dans les semaines à venir, mais que peut faire une CNI toute seule face à des décennies de cultures de corruption de tribalisme ou clanisme instaurées en système politique?
Quelque soit sa bonne volonté et quelques soient les moyens d’information ou répressifs mis à la disposition de cette instance, il lui est impossible d’éradiquer des décennies de pratiques politiques calamiteuses en quelques semaines.
Pour que ce processus de transition continue d’obtenir l’adhésion massive des mauritaniens et aboutisse à une véritable démocratie, il est essentiel que rien ne soit laissé au hasard et que tous les obstacles soient levés, plus particulièrement ceux d’essence politico-tribaliste.
Le CMJD doit prendre les dispositifs adéquats favorisant un climat d’apaisement et de justice et entourant le processus électoral de garde-fous nécessaires pour éviter que notre pays ne retombe dans les travers électoraux du passé : le tribalisme, clanisme et «l'éthnicisme » qui divisent la population et qui font tant de mal.
Si le principe des candidatures indépendantes est en soi un principe démocratique, son application automatique ou idéologique dans un pays comme le notre pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’unité nationale et être un facteur déstabilisateur des futures institutions.
Est-il normal de persister à vouloir autoriser coûte que coûte ces candidatures indépendantes dans un pays qui vient de se débarrasser d’une dictature inique où la tribu, le clan et la corruption ont été durant des années utilisés pour dévoyer tout processus électoral?
Est-il normal de continuer à ne pas prendre en considération la gravité des conséquences d’une telle mesure dans les conditions actuelles de fragilité de cette période de transition ?
Est-il nécessaire dans l’état actuel de notre pays de prendre le moindre risque qui peut déstabiliser un processus qui se déroule dans une conjoncture où le système de corruption demeure globalement intact?
Le CMJD et le gouvernement peuvent-ils continuer à être sourds aux appels et ne pas tenir compte des menaces qui pèsent sur le processus en cours?
Si l’autorisation des candidatures indépendantes devait se confirmer, en plus des nominations qui se font toujours dans le même camp ou dans le même sens et qui nuisent fortement à la neutralité tant proclamée par le CMJD et le gouvernement, alors il y a lieu de se poser des questions sur la nature de ces orientations peu rassurantes.
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Comme les nominations, à qui profitent donc les candidatures indépendantes ? Les semaines à venir nous éclaireront davantage.
Maréga Baba / France