Télé sud : partagez-vous vous l'avis de Messaoud Ould Boulkheir qui réclame que l'ancien président soit jugé ?
Ely Ould Med Vall : « ce qui est important pour le pays, c'est de tourner la page (…) Je l'ai répété mille fois et à plusieurs reprises. »
Compteur à zéro !! Le chef de l'Etat justifie cette position par le fait que beaucoup trop de
« Mauritaniens » – dont il ne veut pas faire « la comptabilité »- auraient à répondre de leurs actes.
Suivez le raisonnement: Comme personne n'est inquiété, ce serait injuste de juger Ould TAYA. Le raisonnement est admirablement déductif, et, vous vous en doutez bien, ce type de syllogisme a dû faire mouche auprès des téléspectateurs, qui ont dû apprécier ce geste particulier d'apaisement national, qui méprise l'avis de la victime.
Télé Sud:
Comment avez-vous vécu les événements de 1989 ? Comment allez-vous régler le problème des déportés, celui de « la fracture ethnique » ?
Ely Ould Mohamed VALL : « Ces événements, toutes les communautés en ont été victimes (…) C'est le problème de tous les Mauritaniens et non l'apanage d'une communauté ». Lorsqu'un problème touche un Mauritanien « qu'il soit jaune, vert [le spectre chromatique d' Ely Ould Mohamed VALL est heureusement très varié !], blanc ou noir...»-, il doit interpeller tout autre Mauritanien.
Comme vous le constatez, Ely Ould Mohamed VALL répond par une de ses généralités dans le genre « patriotiste », où le problème spécifique des déportés est noyé, à force d'euphémismes et d'entortillages, dans un grand machin qui s'appelle « le problème des Mauritaniens » !
Si Ely Ould Mohamed VALL affirme implicitment que le problème des déportés le préoccupe, il ne définit pas en revanche les modalités de leur retour, pas plus qu'il ne fixe de date. Sur ce point il est resté plus discret que dans l'interview (en date du 05 septembre
2005) qu'il avait accordée à Jeune Afrique l'Intelligent:
J.A.I. : Des réfugiés négro-mauritaniens continuent de camper sur la rive sénégalaise du fleuve. Qu'avez-vous à leur dire ?
E.O.M.V. : Je dis et je redis que tout Mauritanien où qu'il soit - sur terre, sur la lune ou sur la planète Mars - peut rentrer immédiatement chez lui. Il suffit simplement que sa nationalité mauritanienne soit avérée.
On ne commentera pas le goût de Ely Ould Mohamed VALL pour l'énumération hyperbolique (« sur terre, sur la lune ou sur la planète Mars »), ni en souligner les pirouettes rhétoriques ; lorsque l'on lit entre les lignes les paroles de l'actuel maître du Palais ocre, elles tombent comme un couperet :
« Il suffit simplement que sa nationalité mauritanienne soit avérée ».
Comment un déporté, dont on a déchiré l'état civil, peut-il démontrer que sa « nationalité [est] avérée »?
Encore une fois, Ely Ould Mohamed VALL choisit la politique de l'autruche! Merci, artiste!
Ely Ould Med Vall : « ce qui est important pour le pays, c'est de tourner la page (…) Je l'ai répété mille fois et à plusieurs reprises. »
Compteur à zéro !! Le chef de l'Etat justifie cette position par le fait que beaucoup trop de
« Mauritaniens » – dont il ne veut pas faire « la comptabilité »- auraient à répondre de leurs actes.
Suivez le raisonnement: Comme personne n'est inquiété, ce serait injuste de juger Ould TAYA. Le raisonnement est admirablement déductif, et, vous vous en doutez bien, ce type de syllogisme a dû faire mouche auprès des téléspectateurs, qui ont dû apprécier ce geste particulier d'apaisement national, qui méprise l'avis de la victime.
Télé Sud:
Comment avez-vous vécu les événements de 1989 ? Comment allez-vous régler le problème des déportés, celui de « la fracture ethnique » ?
Ely Ould Mohamed VALL : « Ces événements, toutes les communautés en ont été victimes (…) C'est le problème de tous les Mauritaniens et non l'apanage d'une communauté ». Lorsqu'un problème touche un Mauritanien « qu'il soit jaune, vert [le spectre chromatique d' Ely Ould Mohamed VALL est heureusement très varié !], blanc ou noir...»-, il doit interpeller tout autre Mauritanien.
Comme vous le constatez, Ely Ould Mohamed VALL répond par une de ses généralités dans le genre « patriotiste », où le problème spécifique des déportés est noyé, à force d'euphémismes et d'entortillages, dans un grand machin qui s'appelle « le problème des Mauritaniens » !
Si Ely Ould Mohamed VALL affirme implicitment que le problème des déportés le préoccupe, il ne définit pas en revanche les modalités de leur retour, pas plus qu'il ne fixe de date. Sur ce point il est resté plus discret que dans l'interview (en date du 05 septembre
2005) qu'il avait accordée à Jeune Afrique l'Intelligent:
J.A.I. : Des réfugiés négro-mauritaniens continuent de camper sur la rive sénégalaise du fleuve. Qu'avez-vous à leur dire ?
E.O.M.V. : Je dis et je redis que tout Mauritanien où qu'il soit - sur terre, sur la lune ou sur la planète Mars - peut rentrer immédiatement chez lui. Il suffit simplement que sa nationalité mauritanienne soit avérée.
On ne commentera pas le goût de Ely Ould Mohamed VALL pour l'énumération hyperbolique (« sur terre, sur la lune ou sur la planète Mars »), ni en souligner les pirouettes rhétoriques ; lorsque l'on lit entre les lignes les paroles de l'actuel maître du Palais ocre, elles tombent comme un couperet :
« Il suffit simplement que sa nationalité mauritanienne soit avérée ».
Comment un déporté, dont on a déchiré l'état civil, peut-il démontrer que sa « nationalité [est] avérée »?
Encore une fois, Ely Ould Mohamed VALL choisit la politique de l'autruche! Merci, artiste!