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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

A LA CROISEE DES CHEMINS.


A LA CROISEE DES CHEMINS.
La République islamique de Mauritanie est à la croisée des chemins. Elle a voté hier, dimanche 25 juin, massivement avec des allures même de plébiscite la « troisième » Constitution de son histoire d’Etat et de nation indépendant. Et même si celle qui a reçu ainsi l’aval du peuple souverain découle indubitablement de la deuxième loi fondamentale du pays « amendée » et toilettée, celle là, promulguée par l’ordonnance n° 91 022 du 20 juillet 1991, publiée au journal officiel du 30 juillet 1991, il n’en demeure pas moins qu’elle comporte des avancées « révolutionnaires ». Enviables même chez le voisin d’à côté, le Sénégal.

En effet, les Sénégalais aimeraient bien voir leur chef d’Etat être « constitutionnellement » au dessus de la mêlée. Ce que les Mauritaniens ont souverainement décidé hier, dimanche en exigeant de leur futur président de la République de n’être membre d’aucune instance d’un parti politique encore moins d’occuper une fonction publique ou privée autre que celle de satisfaire à la conduite des destinées de la nation. Ils ont également décidé de fermer l’intervalle des âges avec comme bornes 40 et 75ans pour tout prétendant à la présidence de la République. Que dire maintenant à la limitation des mandats à deux. Sinon qu’elle « constitutionnalise » l’alternance politique au sommet du pouvoir.

Des avancées assurément qui ont fait dire à l’initiateur principal, le colonel Mohammed Ould Vall, président du Comité militaire pour la justice et la démocratie (Cmjd), chef de l’Etat et de la transition, que ses concitoyens avaient ainsi l’occasion de « choisir librement, d’agir librement et de choisir en toute conscience leur destin». A sa sortie de son bureau de vote, il a également souligné que les acquis attendus de cette constitutionétaient« extrêmement importants. Il s’agit de l’âge de la constitutionnalisation de l’alternance dans un pays qui n’a connu que le parti unique et le pouvoir personnel. C’est quelque chose d’une importance capitale ».

Cependant, restent encore en l’état des questions sociétales et de justice qui méritent toute l’attention de la Mauritanie et constitueront à ne pas en douter, ou devraient à tout le moins bâtir les priorités de l’agenda des futurs dirigeants du pays. Parmi ces questions, celles qui pour une frange non négligeable de la population mauritanienne, les négro-africains pour ne pas les citer, ont toujours divisé et divisent encore et qui ont noms : cohabitation difficile, déportation, passif humanitaire, esclavage, accès aux richesses, partage des richesses, accès aux emplois, lutte contre la pauvreté, accès à l’éducation, à la santé, à l’eau, à l’électricité. Le collectif des veuves en Mauritanie, dont les époux, frères, cousins, parents et alliés ont été assassinés, tués dans les geôles des pouvoirs dictatoriaux précédents, réclame également une commission de vérité, de réconciliation nationale et de pardon. Elles veulent la justice et reprochent au Cmjd de n’avoir pas pris en charge leur revendication légitime. La question foncière, celle des langues invitent aussi les Mauritaniens à la réflexion et à l’action pour une nation retrouvée et harmonieusement intégrée.

Toutes ces demandes sont pour l’heure refilées aux futurs dirigeants. Ils seront obligés d’y déférer pour consolider et conforter les avancées de la Démocratie « Ould Vall », le soldat démocrate. N’empêche, ce qui s’est passé hier et qui serait certainement prolongé lors des législatives, des locales et de la présidentielle à venir, engendre un frémissement démocratique des plus importants sur lequel, la majorité des Mauritaniens ne s’est point trompée, elle qui a décidé de l’avaliser en majorité.

Par ailleurs, ne peut-on pas s’attendre aussi dans un futur proche, en dépit de leur position actuelle qui aura assurément facilité la transition de ne point briguer aucune fonction politique lors des prochaines consultations populaires, allant même jusqu’à l’institutionnaliser, le retour aux affaires des actuels maîtres de Nouakchott ? La question mérite d’être posée. Au regard surtout de leur popularité réelle et de quelques faits fort ressemblants à travers l’Afrique. Le capitaine Jerry Rawling n’avait-il pas ouvert le bal ? Plus près de nous, le colonel Amadou Toumani Touré n’a-t-il pas fait la même chose ? Et les capitaines du Burkina Faso ? Est-ce là en outre, l’ère des porteurs de transition ? Toujours est-il que la Mauritanie, elle, est en train de réussir sa transition. Pourvue que le pétrole ainsi que les questions en latence ne soient freins à cette marche à pas cadencés vers plus de démocratie, plus justice dans ce pays.

Par Madior FALL SUD QUOTIDIEN
Lundi 26 Juin 2006 - 13:44
Lundi 26 Juin 2006 - 18:22
SUD QUOTIDIEN
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