La cinquième édition du Festival international de Thilogne a vécu ce week-end. Ce fut une occasion pour les ressortissants de la vieille cité de revaloriser la culture Haal pulaar. Un événement, symbole de rendez-vous du donner et du recevoir, qui a mis en exergue les richesses vestimentaires du Fuuta.
(Correspondance) - Les rideaux sont tombés ce dimanche sur le Festival international de Thilogne (région de Matam). Trois jours durant, toutes les contrées du Fuuta et du monde se sont réunies dans la capitale du Bosséa pour célébrer cet événement de taille. Ce fut d'intenses moments pendant lesquels la tradition du Fuuta a été revisitée.
Présidant l'ouverture du festival, qui s'est tenue sous une pluie battante, le maire de la ville, Elimane Kane, a salué la disponibilité des jeunes engagés dans un événement ‘significatif’ dans la tradition fuutankaise. ‘C'est là une grande inspiration du passé historique et culturel du Fuuta, de notre statut de Fuutanké et de notre personnalité poulaarophone, pour inscrire nos perspectives dans l'échelle des valeurs culturelles du pays’, déclare le maire de la commune de Thilogne, Elimane Kane.
Aussi, poursuit-il, ‘cela a été l'apport fécond que nous devions apporter au rendez-vous du donner et du recevoir comme le prédisait l'illustre poète-président feu Léopold Sédar Senghor’. La cérémonie, loin d'être une manifestation à caractère uniquement ludique, a permis de réunir les ressortissants du Fuuta à Thilogne. Mais aussi et surtout de revaloriser la culture Halpulaar dans toutes ces facettes.
Au premier plan des manifestations, il y a eu la cérémonie du Cayde (Thiaydé) qui est spécifique à Thilogne. Elle met en exergue des jeunes filles, vêtues de tissus Cuüp, qui défilent tout en chantant et en battant les mains sous l'œil vigilant de leurs dresseuses. Autres activités phares du festival : la lutte mais aussi et surtout la cérémonie du Diaro Baali ou le cirque Halpulaar. Avec en vedette plus de cent moutons, dressés pour faire des courses rythmés par des danses du berger. Et souvent le mouton, classé dernier de la course est sacrifié, selon la coutume.
Le côté folklorique a été assuré par la participation des griots traditionnels. Avec les jeunes musiciens Ndèye Coumba Dia, Goby Thiam de Sinthiou Mogo, Ousmane Gangué et la diva marocaine, Sheherazade, ont fait vibrer les cœurs des mélomanes, plus de quatre heures durant. Et les Samba Hamath Gadio et de Sidi Baylel Thiam, ce miroir de la culture Haal pulaar, ont aussi donné de la voix. Les grands absents de cette fête musicale, ont été El Hadji Baaba Maal du Dandé Léñol et Demba Dia ‘Rock Mbalax’.
Cette cinquième édition a été rehaussée par la présence du ministre de la Culture, Mame Birame Diouf, et du président du Conseil régional de Matam, Sada Ndiaye. Ils ont tous plaidé pour un raffermissement des relations entre les Haal pulaar et les Sérères. La troupe Fagaru, groupe de Latyr Faye a séduit le public.
Amadou Issa KANE
(Correspondance) - Les rideaux sont tombés ce dimanche sur le Festival international de Thilogne (région de Matam). Trois jours durant, toutes les contrées du Fuuta et du monde se sont réunies dans la capitale du Bosséa pour célébrer cet événement de taille. Ce fut d'intenses moments pendant lesquels la tradition du Fuuta a été revisitée.
Présidant l'ouverture du festival, qui s'est tenue sous une pluie battante, le maire de la ville, Elimane Kane, a salué la disponibilité des jeunes engagés dans un événement ‘significatif’ dans la tradition fuutankaise. ‘C'est là une grande inspiration du passé historique et culturel du Fuuta, de notre statut de Fuutanké et de notre personnalité poulaarophone, pour inscrire nos perspectives dans l'échelle des valeurs culturelles du pays’, déclare le maire de la commune de Thilogne, Elimane Kane.
Aussi, poursuit-il, ‘cela a été l'apport fécond que nous devions apporter au rendez-vous du donner et du recevoir comme le prédisait l'illustre poète-président feu Léopold Sédar Senghor’. La cérémonie, loin d'être une manifestation à caractère uniquement ludique, a permis de réunir les ressortissants du Fuuta à Thilogne. Mais aussi et surtout de revaloriser la culture Halpulaar dans toutes ces facettes.
Au premier plan des manifestations, il y a eu la cérémonie du Cayde (Thiaydé) qui est spécifique à Thilogne. Elle met en exergue des jeunes filles, vêtues de tissus Cuüp, qui défilent tout en chantant et en battant les mains sous l'œil vigilant de leurs dresseuses. Autres activités phares du festival : la lutte mais aussi et surtout la cérémonie du Diaro Baali ou le cirque Halpulaar. Avec en vedette plus de cent moutons, dressés pour faire des courses rythmés par des danses du berger. Et souvent le mouton, classé dernier de la course est sacrifié, selon la coutume.
Le côté folklorique a été assuré par la participation des griots traditionnels. Avec les jeunes musiciens Ndèye Coumba Dia, Goby Thiam de Sinthiou Mogo, Ousmane Gangué et la diva marocaine, Sheherazade, ont fait vibrer les cœurs des mélomanes, plus de quatre heures durant. Et les Samba Hamath Gadio et de Sidi Baylel Thiam, ce miroir de la culture Haal pulaar, ont aussi donné de la voix. Les grands absents de cette fête musicale, ont été El Hadji Baaba Maal du Dandé Léñol et Demba Dia ‘Rock Mbalax’.
Cette cinquième édition a été rehaussée par la présence du ministre de la Culture, Mame Birame Diouf, et du président du Conseil régional de Matam, Sada Ndiaye. Ils ont tous plaidé pour un raffermissement des relations entre les Haal pulaar et les Sérères. La troupe Fagaru, groupe de Latyr Faye a séduit le public.
Amadou Issa KANE