Il y a 33 ans de paisibles citoyennes et citoyens furent massacrés, humiliés, déportés par des centaines de milliers vers le Sénégal et le Mali par l’État mauritanien. Avril 1989 fut le stade suprême d’une politique raciste et esclavagiste qui, depuis l’indépendance de la Mauritanie en 1960, à travers ces différents régimes, a mis en pratique le tribalisme comme principe de gouvernance.
Rien n’y fait, cette politique criminelle a été amplifiée par Mohamed Ould Abdel AZIZ, par le refus de reconnaître aux rapatriés leurs droits les plus fondamentaux : civique, économique et social. Les anciens déportés revenus dans leur propre pays, sont redevenus à nouveau des exclus n’ayant droit à rien, y compris à ne pas habiter dans leurs propres villages. Tel est le sort aussi des déportés restés au Sénégal et au Mali, ne bénéficiant d’aucune protection et prestation, ni de la communauté internationale, ni des Nations Unies encore moins des pays d’accueil. Ces déportés n’ont pas de statut de réfugiés, ni de statut administratif des pays où ils résident depuis plus de deux décennies.
Leurs enfants ne jouissent pas du droit d’aller à l’école. Cette politique voulue, encouragée par l’actuel régime de Nouakchott est révélatrice de la négation des droits humains universels pour toute une composante du pays : la communauté africaine noire mauritanienne.
A la veille de ce triste anniversaire de la tragédie des événements d’avril 1989, le cadre de concertation des rescapés mauritaniens en Europe et USA( AVOMM,ARMME, CAMME,CI, OCVIDH, VOIX,ODH et Muritani Min Njejjitta, AFMAF, MPR,FLAM,FPC,AJDMR et PLEJ en appellent à toutes les forces vives de la Mauritanie, les organisations politiques et celles de la société civile, les dignitaires, les opérateurs économiques, les intellectuels, les artistes, la communauté internationale, les Nations Unies, les organisations africaines et arabes à inviter le président mauritanien Mohamed Ould El-Ghazaouani à faire preuve de responsabilité devant les injustices dont sont victimes les déportés, les rapatriés, les militants des droits humains et de la lutte contre le racisme et l’esclavage.
Devant l’indifférence du régime mauritanien et les acteurs du système tribal raciste et esclavagiste, nous appelons à une mobilisation nationale et internationale pour mettre fin au régime d’exception, arbitraire et injuste qui sévit en Mauritanie depuis plus d’un demi-siècle.
L’accaparement des terres de culture de la vallée du fleuve Sénégal continue d’empoisonner la vie de paisibles citoyens de cette zone, longtemps terre de paix et d’accueil. Les terres de culture de décrue du bassin du fleuve (walo), ont longtemps (plus d’un millénaire) fait l’objet d’un système traditionnel de gestion, au Waalo, au Fuuta Tooro et au Gidimaxa / Gajaaga.
Depuis quelques années, ces terres font l’objet d’une convoitise immodérée. C’est dans ce cadre que les terres fertiles de la cuvette de Karawlatt – Woullou Ndiaye, dans l’arrondissement de Dar el Barka, fait l’objet d’une attribution en faveur de promoteurs, sans souci des intérêts des paysans des communautés villageoises de la zone, qui vivent de l’exploitation de ces terres (agriculture et élevage).
Avril 1989- avril 2022, 33 ans que rien n’a bougé pour tout un ensemble humain. Il ne s’agit pas que de se souvenir pour ne pas oublier, mais d’agir par une vaste mobilisation pour mettre fin à un système qui confisque le destin de tout un pays par son incapacité à résoudre le plus grand problème politique de la Mauritanie depuis son
indépendance.
Ensemble résistons pour que les générations d’aujourd’hui et demain puissent avoir de l’avenir dans leur propre
pays.
Toutes les organisations Mauritaniennes en France.
Paris le 30 avril 2022
Rien n’y fait, cette politique criminelle a été amplifiée par Mohamed Ould Abdel AZIZ, par le refus de reconnaître aux rapatriés leurs droits les plus fondamentaux : civique, économique et social. Les anciens déportés revenus dans leur propre pays, sont redevenus à nouveau des exclus n’ayant droit à rien, y compris à ne pas habiter dans leurs propres villages. Tel est le sort aussi des déportés restés au Sénégal et au Mali, ne bénéficiant d’aucune protection et prestation, ni de la communauté internationale, ni des Nations Unies encore moins des pays d’accueil. Ces déportés n’ont pas de statut de réfugiés, ni de statut administratif des pays où ils résident depuis plus de deux décennies.
Leurs enfants ne jouissent pas du droit d’aller à l’école. Cette politique voulue, encouragée par l’actuel régime de Nouakchott est révélatrice de la négation des droits humains universels pour toute une composante du pays : la communauté africaine noire mauritanienne.
A la veille de ce triste anniversaire de la tragédie des événements d’avril 1989, le cadre de concertation des rescapés mauritaniens en Europe et USA( AVOMM,ARMME, CAMME,CI, OCVIDH, VOIX,ODH et Muritani Min Njejjitta, AFMAF, MPR,FLAM,FPC,AJDMR et PLEJ en appellent à toutes les forces vives de la Mauritanie, les organisations politiques et celles de la société civile, les dignitaires, les opérateurs économiques, les intellectuels, les artistes, la communauté internationale, les Nations Unies, les organisations africaines et arabes à inviter le président mauritanien Mohamed Ould El-Ghazaouani à faire preuve de responsabilité devant les injustices dont sont victimes les déportés, les rapatriés, les militants des droits humains et de la lutte contre le racisme et l’esclavage.
Devant l’indifférence du régime mauritanien et les acteurs du système tribal raciste et esclavagiste, nous appelons à une mobilisation nationale et internationale pour mettre fin au régime d’exception, arbitraire et injuste qui sévit en Mauritanie depuis plus d’un demi-siècle.
L’accaparement des terres de culture de la vallée du fleuve Sénégal continue d’empoisonner la vie de paisibles citoyens de cette zone, longtemps terre de paix et d’accueil. Les terres de culture de décrue du bassin du fleuve (walo), ont longtemps (plus d’un millénaire) fait l’objet d’un système traditionnel de gestion, au Waalo, au Fuuta Tooro et au Gidimaxa / Gajaaga.
Depuis quelques années, ces terres font l’objet d’une convoitise immodérée. C’est dans ce cadre que les terres fertiles de la cuvette de Karawlatt – Woullou Ndiaye, dans l’arrondissement de Dar el Barka, fait l’objet d’une attribution en faveur de promoteurs, sans souci des intérêts des paysans des communautés villageoises de la zone, qui vivent de l’exploitation de ces terres (agriculture et élevage).
Avril 1989- avril 2022, 33 ans que rien n’a bougé pour tout un ensemble humain. Il ne s’agit pas que de se souvenir pour ne pas oublier, mais d’agir par une vaste mobilisation pour mettre fin à un système qui confisque le destin de tout un pays par son incapacité à résoudre le plus grand problème politique de la Mauritanie depuis son
indépendance.
Ensemble résistons pour que les générations d’aujourd’hui et demain puissent avoir de l’avenir dans leur propre
pays.
Toutes les organisations Mauritaniennes en France.
Paris le 30 avril 2022