Le parquet de Niamey a requis lundi 18 mois de prison ferme contre deux journalistes nigériens jugés pour "propagation de fausses nouvelles et diffamation", a constaté une journaliste de l'AFP.
Le directeur de publication Mamane Abou et le journaliste de l'hebdomadaire privé nigérien Le Républicain Oumarou Keita avaient été arrêtés le 4 août et placés en garde à vue jusqu'à leur inculpation la semaine dernière pour "propagation de fausses nouvelles et diffamation contre l'Etat du Niger".
Dans son réquisitoire, le procureur de la république a réclamé "un an de prison ferme" contre chacun de deux prévenus pour "propagation de fausses nouvelles" et "six mois de prison ferme" pour le délit de "diffamation". En outre, il a demandé des amendes de 20.000 francs CFA (30,5 euros) et 50.000 FCFA (76 euros) pour chacun des deux prévenus.
Le verdict doit être rendu le 1er septembre prochain.
Le réquisitoire s'est déroulé en l'absence des avocats des accusés, qui ont quitté la salle d'audience une demi-heure après l'ouverture des débats pour protester contre un rappel à l'ordre du juge reprochant à l'un d'entre eux, Me Souley Oumarou, "d'avoir abusé de son temps de parole".
Après le départ des avocats, les deux journalistes ont gardé le silence et refusé de répondre aux questions posées par le juge et la partie civile.
MM. Abou et Keita avaient indiqué à l'AFP peu après leur arrestation que celle-ci faisait suite à la publication le 27 juillet dans Le Républicain d'un article reprochant au Premier ministre Hama Amadou de "lâcher l'Occident pour l'Iran".
M. Abou avait également estimé être dans le collimateur du régime après la publication début juin par l'hebdomadaire d'un rapport d'audit confidentiel de l'Union européenne faisant état de "malversations" sur des fonds européens destinés à l'éducation.
Quelques semaines plus tard, le président Mamadou Tandja avait été contraint de limoger deux de ses ministres ayant eu en charge le portefeuille de l'Education nationale durant la période concernée.
(©AFP / 14 août 2006 15h44)
12 août 2006 : Le CPJ trouve "inquiétante" l'incarcération de deux journalistes au Niger
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a dénoncé le maintien en détention au Niger de deux journalistes inculpés pour " propagation de fausses nouvelles et diffamation contre l'Etat ", la qualifiant de " très inquiétante ", dans un communiqué reçu par l'AFP à Dakar.
" Il est très inquiétant que ces deux journalistes restent en prison pour avoir critiqué le Premier ministre et mis à nu des pratiques de corruption dans le gouvernement ", a déclaré Julia Crawford, coordinatrice du programme Afrique de l'organisation de défense de la liberté de la presse.
Le directeur de publication de l'hebdomadaire privé nigérien Le Républicain, Mamane Abou, et un journaliste, Omar Keita, ont été arrêtés le 4 août et inculpés le 8 pour " propagation de fausses nouvelles et diffamation contre l'Etat du Niger ". Leur procès s'est ouvert mardi à Niamey, mais les débats ont été repoussés au 14 août prochain, après que leur avocat s'est opposé à leur jugement " en procédure de flagrant délit ".
" Nos confrères (...) doivent être libérés immédiatement. Nous en appelons aux autorités pour qu'elles cessent toute poursuite contre eux et qu'elles réforment les lois nigériennes sur la diffamation, répressive et d'un autre âge ", a poursuivi Mme Crawford.
Les deux journalistes ont été arrêtés à la suite de la publication le 27 juillet dans Le Républicain d'un article reprochant au Premier ministre Hama Amadou de " lâcher l'Occident pour l'Iran ". Toutefois, M. Abou avait indiqué à l'AFP être dans le collimateur du régime après la publication début juin par l'hebdomadaire d'un rapport d'audit confidentiel de l'Union européenne faisant état de " malversations " concernant des fonds européens destinés à l'éducation.
Quelques semaines plus tard, le président Mamadou Tandja avait limogé deux de ses ministres ayant eu en charge le portefeuille de l'Education nationale durant la période concernée.
Info source : Le Monde (France)
Note: Info source : RomandieNews (Suisse)
Le directeur de publication Mamane Abou et le journaliste de l'hebdomadaire privé nigérien Le Républicain Oumarou Keita avaient été arrêtés le 4 août et placés en garde à vue jusqu'à leur inculpation la semaine dernière pour "propagation de fausses nouvelles et diffamation contre l'Etat du Niger".
Dans son réquisitoire, le procureur de la république a réclamé "un an de prison ferme" contre chacun de deux prévenus pour "propagation de fausses nouvelles" et "six mois de prison ferme" pour le délit de "diffamation". En outre, il a demandé des amendes de 20.000 francs CFA (30,5 euros) et 50.000 FCFA (76 euros) pour chacun des deux prévenus.
Le verdict doit être rendu le 1er septembre prochain.
Le réquisitoire s'est déroulé en l'absence des avocats des accusés, qui ont quitté la salle d'audience une demi-heure après l'ouverture des débats pour protester contre un rappel à l'ordre du juge reprochant à l'un d'entre eux, Me Souley Oumarou, "d'avoir abusé de son temps de parole".
Après le départ des avocats, les deux journalistes ont gardé le silence et refusé de répondre aux questions posées par le juge et la partie civile.
MM. Abou et Keita avaient indiqué à l'AFP peu après leur arrestation que celle-ci faisait suite à la publication le 27 juillet dans Le Républicain d'un article reprochant au Premier ministre Hama Amadou de "lâcher l'Occident pour l'Iran".
M. Abou avait également estimé être dans le collimateur du régime après la publication début juin par l'hebdomadaire d'un rapport d'audit confidentiel de l'Union européenne faisant état de "malversations" sur des fonds européens destinés à l'éducation.
Quelques semaines plus tard, le président Mamadou Tandja avait été contraint de limoger deux de ses ministres ayant eu en charge le portefeuille de l'Education nationale durant la période concernée.
(©AFP / 14 août 2006 15h44)
12 août 2006 : Le CPJ trouve "inquiétante" l'incarcération de deux journalistes au Niger
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a dénoncé le maintien en détention au Niger de deux journalistes inculpés pour " propagation de fausses nouvelles et diffamation contre l'Etat ", la qualifiant de " très inquiétante ", dans un communiqué reçu par l'AFP à Dakar.
" Il est très inquiétant que ces deux journalistes restent en prison pour avoir critiqué le Premier ministre et mis à nu des pratiques de corruption dans le gouvernement ", a déclaré Julia Crawford, coordinatrice du programme Afrique de l'organisation de défense de la liberté de la presse.
Le directeur de publication de l'hebdomadaire privé nigérien Le Républicain, Mamane Abou, et un journaliste, Omar Keita, ont été arrêtés le 4 août et inculpés le 8 pour " propagation de fausses nouvelles et diffamation contre l'Etat du Niger ". Leur procès s'est ouvert mardi à Niamey, mais les débats ont été repoussés au 14 août prochain, après que leur avocat s'est opposé à leur jugement " en procédure de flagrant délit ".
" Nos confrères (...) doivent être libérés immédiatement. Nous en appelons aux autorités pour qu'elles cessent toute poursuite contre eux et qu'elles réforment les lois nigériennes sur la diffamation, répressive et d'un autre âge ", a poursuivi Mme Crawford.
Les deux journalistes ont été arrêtés à la suite de la publication le 27 juillet dans Le Républicain d'un article reprochant au Premier ministre Hama Amadou de " lâcher l'Occident pour l'Iran ". Toutefois, M. Abou avait indiqué à l'AFP être dans le collimateur du régime après la publication début juin par l'hebdomadaire d'un rapport d'audit confidentiel de l'Union européenne faisant état de " malversations " concernant des fonds européens destinés à l'éducation.
Quelques semaines plus tard, le président Mamadou Tandja avait limogé deux de ses ministres ayant eu en charge le portefeuille de l'Education nationale durant la période concernée.
Info source : Le Monde (France)
Note: Info source : RomandieNews (Suisse)