près six jours d'affrontements meurtriers entre le Fatah et le Hamas, dont les combattants ont pris le contrôle effectif de la bande de Gaza, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a limogé le gouvernement d'union et décrété l'état d'urgence dans les territoires palestiniens.
Ismaël Haniyeh, premier ministre issu du Hamas, a dénoncé une "décision hâtive" et rétorqué que son gouvernement composé en mars par les deux mouvements rivaux poursuivrait sa mission. Il a, en outre, exhorté les islamistes du Hamas à cesser la traque de leurs adversaires nationalistes du Fatah, auxquels il impute toutefois la responsabilité des violences.
Les forces du Hamas se sont progressivement emparées, jeudi, des bâtiments des forces de sécurité dominées par le Fatah dans la bande de Gaza. Elles ont finalement pris le contrôle, dans la nuit, des locaux de la présidence palestinienne, dernier symbole de l'autorité d'Abbas dans le territoire côtier. Le Hamas a assuré que des responsables du Fatah avaient fui le QG présidentiel, situé sur le front de mer, à bord de bateaux.
Ivres de leur succès, les activistes du Hamas se sont mis à traquer et à exécuter leurs rivaux du Fatah. L'un des dirigeants des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, émanation du Fatah, a été tué et sa dépouille mortelle a été brandie comme un trophée dans les rues d'un camp de réfugiés. Des militants du Hamas ont paradé dans les rues en brandissant des armes prises au Fatah, dont les forces ont été armées avec l'aide des Etats-Unis pour contrer, en vain, la puissance des islamistes.
ÉTAT D'URGENCE DÉCRÉTÉ
D'après des responsables médicaux, les combats ont fait au moins 30 morts, jeudi, ce qui porte à plus de 110 tués le bilan des affrontements depuis samedi. Ces violences interpalestiniennes éloignent la perspective de la création d'un Etat composé de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, où des membres du Fatah ont lancé des représailles contre des partisans du Hamas.
De Ramallah, en Cisjordanie, où se trouve le siège de la présidence de l'Autorité palestinienne, M. Abbas a accusé le Hamas de fomenter un coup d'Etat. Dans un communiqué, il a annoncé qu'il décrétait "l'état d'urgence sur toutes les terres de l'Autorité palestinienne en raison de la guerre criminelle dans la bande de Gaza (...) et du coup d'Etat militaire". Il a annoncé la formation prochaine d'un cabinet d'urgence qui gouvernera par décret et a évoqué la possibilité d'élections anticipées.
Le Hamas et le Fatah se disputent le contrôle de la bande de Gaza depuis la victoire des islamistes aux élections législatives de janvier 2006. Pour mettre fin aux violences régulières, les deux mouvements ont formé, en mars, un gouvernement d'union.
REPRÉSAILLES DU FATAH EN CISJORDANIE
En réaction à la situation dans la bande de Gaza, des hommes du Fatah ont capturé des partisans du Hamas à Jénine et à Naplouse, en Cisjordanie. Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa affirment avoir tué un partisan du Hamas à Naplouse. Des boutiques tenues par des membres du Hamas ont été prises pour cibles par des foules en colère en Cisjordanie, territoire occupé par Israël.
Les Etats-Unis ont accusé le Hamas d'"actes de terrorisme". La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a téléphoné à M. Abbas pour exprimer le soutien de Washington aux "modérés". Elle a toutefois reconnu la difficulté de trouver des pays contributeurs pour une éventuelle force de paix dans la bande de Gaza. "Le président Abbas a exercé son autorité légitime (...). Nous le soutenons pleinement", a fait savoir Mme Rice. Pour certains observateurs, ce soutien américain dessert M. Abbas par rapport à son propre peuple.
La France a également exprimé son soutien au président palestinien et a fait part de son "extrême préoccupation" face au "chaos" dans la bande de Gaza
lemonde.fr
Ismaël Haniyeh, premier ministre issu du Hamas, a dénoncé une "décision hâtive" et rétorqué que son gouvernement composé en mars par les deux mouvements rivaux poursuivrait sa mission. Il a, en outre, exhorté les islamistes du Hamas à cesser la traque de leurs adversaires nationalistes du Fatah, auxquels il impute toutefois la responsabilité des violences.
Les forces du Hamas se sont progressivement emparées, jeudi, des bâtiments des forces de sécurité dominées par le Fatah dans la bande de Gaza. Elles ont finalement pris le contrôle, dans la nuit, des locaux de la présidence palestinienne, dernier symbole de l'autorité d'Abbas dans le territoire côtier. Le Hamas a assuré que des responsables du Fatah avaient fui le QG présidentiel, situé sur le front de mer, à bord de bateaux.
Ivres de leur succès, les activistes du Hamas se sont mis à traquer et à exécuter leurs rivaux du Fatah. L'un des dirigeants des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, émanation du Fatah, a été tué et sa dépouille mortelle a été brandie comme un trophée dans les rues d'un camp de réfugiés. Des militants du Hamas ont paradé dans les rues en brandissant des armes prises au Fatah, dont les forces ont été armées avec l'aide des Etats-Unis pour contrer, en vain, la puissance des islamistes.
ÉTAT D'URGENCE DÉCRÉTÉ
D'après des responsables médicaux, les combats ont fait au moins 30 morts, jeudi, ce qui porte à plus de 110 tués le bilan des affrontements depuis samedi. Ces violences interpalestiniennes éloignent la perspective de la création d'un Etat composé de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, où des membres du Fatah ont lancé des représailles contre des partisans du Hamas.
De Ramallah, en Cisjordanie, où se trouve le siège de la présidence de l'Autorité palestinienne, M. Abbas a accusé le Hamas de fomenter un coup d'Etat. Dans un communiqué, il a annoncé qu'il décrétait "l'état d'urgence sur toutes les terres de l'Autorité palestinienne en raison de la guerre criminelle dans la bande de Gaza (...) et du coup d'Etat militaire". Il a annoncé la formation prochaine d'un cabinet d'urgence qui gouvernera par décret et a évoqué la possibilité d'élections anticipées.
Le Hamas et le Fatah se disputent le contrôle de la bande de Gaza depuis la victoire des islamistes aux élections législatives de janvier 2006. Pour mettre fin aux violences régulières, les deux mouvements ont formé, en mars, un gouvernement d'union.
REPRÉSAILLES DU FATAH EN CISJORDANIE
En réaction à la situation dans la bande de Gaza, des hommes du Fatah ont capturé des partisans du Hamas à Jénine et à Naplouse, en Cisjordanie. Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa affirment avoir tué un partisan du Hamas à Naplouse. Des boutiques tenues par des membres du Hamas ont été prises pour cibles par des foules en colère en Cisjordanie, territoire occupé par Israël.
Les Etats-Unis ont accusé le Hamas d'"actes de terrorisme". La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a téléphoné à M. Abbas pour exprimer le soutien de Washington aux "modérés". Elle a toutefois reconnu la difficulté de trouver des pays contributeurs pour une éventuelle force de paix dans la bande de Gaza. "Le président Abbas a exercé son autorité légitime (...). Nous le soutenons pleinement", a fait savoir Mme Rice. Pour certains observateurs, ce soutien américain dessert M. Abbas par rapport à son propre peuple.
La France a également exprimé son soutien au président palestinien et a fait part de son "extrême préoccupation" face au "chaos" dans la bande de Gaza
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