Il y a 48 ans, jour pour jour, la Rhodésie du Nord devenait, après des années de lutte, indépendante sous le nom de République de Zambie. Parmi les nationalistes, Kenneth Kaunda, surnommé le « Gandhi africain », est sans aucun doute celui qui a le plus pris part à la défense de la cause zambienne. Un monument de l’histoire africaine, toujours en vie, que personne ne peut oublier en ce jour commémoratif.
Fils d’un pasteur émigré du Malawi (autrefois Nyassaland), Kaunda fait partie de la minorité noire instruite de Rhodésie du Nord. Il ne dispose d’aucune réelle attache ethnique, mais ce désavantage va s’avérer important pour rassembler l’ensemble du peuple. Un peuple soumis à la domination des Blancs, qui ont mis en place un système de ségrégation raciale. Pendant sa jeunesse, il est ainsi souvent expulsé des lieux publics en raison de sa couleur. Malgré un adoucissement progressif des lois raciales en Rhodésie du Nord, l’injustice qui touche les siens le pousse à s’engager en politique et à fonder l’UNIP (United Party for Independance) au début des années 60, avec une idéologie proche de celle de Gandhi.
La Rhodésie du Nord est alors une partie de la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland (1953-1963), qui regroupe la Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwe), la Rhodésie du Nord et le Nyassaland. Ce regroupement octroie certains droits politiques à l’élite noire, mais vise à maintenir une forte domination des Blancs. Les Noirs de Rhodésie du Nord, sous-représentés, souhaitent la désagrégation de cette union, qu’ils voient comme une supercherie pour empêcher l’indépendance et favoriser les colons blancs de Rhodésie du Sud, plus radicaux. Kaunda prend naturellement la tête de la contestation et devient le symbole de la résistance pacifique.
De la fédération à l’indépendance
Un premier projet fédéral de Constitution est abandonné en 1960, suite à une vive opposition des nationalistes. Or, un an plus tard, un nouveau projet passe cette fois-ci en force, en dépit du boycott du référendum par 4 000 électeurs africains. Ce texte favorise les colons puisqu’il empêche tout ingérence du gouvernement britannique dans les affaires rhodésiennes et de ce fait, empêche la Couronne de lutter contre les abus à l’encontre des Noirs. Le Royaume-Uni autorise tout de même le Nyassaland et la Rhodésie du Nord à se séparer de la Fédération et donc de l’emprise des colons de Rhodésie du Sud. Kaunda pense pouvoir négocier avec les Britanniques, bien plus ouverts que les colons, qui souhaitent de plus conserver des liens privilégiés avec leurs anciennes colonies.
Cette stratégie s’avère payante, puisque l’UNIP remporte 55 des 88 sièges aux élections législatives de 1964, et incarne la voix du peuple aux yeux du Royaume-Uni. Fort de ce soutien populaire, Kaunda négocie la même année avec Londres et parvient à obtenir l’indépendance de la Rhodésie du Nord le 24 octobre 1964, sous le nom de République de Zambie. La cérémonie de transfert de souveraineté marque ainsi l’accession à l’indépendance du 36e Etat africain et l’arrivée au pouvoir du « Gandhi africain », Kenneth Kaunda.
Source: afrik.com
Fils d’un pasteur émigré du Malawi (autrefois Nyassaland), Kaunda fait partie de la minorité noire instruite de Rhodésie du Nord. Il ne dispose d’aucune réelle attache ethnique, mais ce désavantage va s’avérer important pour rassembler l’ensemble du peuple. Un peuple soumis à la domination des Blancs, qui ont mis en place un système de ségrégation raciale. Pendant sa jeunesse, il est ainsi souvent expulsé des lieux publics en raison de sa couleur. Malgré un adoucissement progressif des lois raciales en Rhodésie du Nord, l’injustice qui touche les siens le pousse à s’engager en politique et à fonder l’UNIP (United Party for Independance) au début des années 60, avec une idéologie proche de celle de Gandhi.
La Rhodésie du Nord est alors une partie de la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland (1953-1963), qui regroupe la Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwe), la Rhodésie du Nord et le Nyassaland. Ce regroupement octroie certains droits politiques à l’élite noire, mais vise à maintenir une forte domination des Blancs. Les Noirs de Rhodésie du Nord, sous-représentés, souhaitent la désagrégation de cette union, qu’ils voient comme une supercherie pour empêcher l’indépendance et favoriser les colons blancs de Rhodésie du Sud, plus radicaux. Kaunda prend naturellement la tête de la contestation et devient le symbole de la résistance pacifique.
De la fédération à l’indépendance
Un premier projet fédéral de Constitution est abandonné en 1960, suite à une vive opposition des nationalistes. Or, un an plus tard, un nouveau projet passe cette fois-ci en force, en dépit du boycott du référendum par 4 000 électeurs africains. Ce texte favorise les colons puisqu’il empêche tout ingérence du gouvernement britannique dans les affaires rhodésiennes et de ce fait, empêche la Couronne de lutter contre les abus à l’encontre des Noirs. Le Royaume-Uni autorise tout de même le Nyassaland et la Rhodésie du Nord à se séparer de la Fédération et donc de l’emprise des colons de Rhodésie du Sud. Kaunda pense pouvoir négocier avec les Britanniques, bien plus ouverts que les colons, qui souhaitent de plus conserver des liens privilégiés avec leurs anciennes colonies.
Cette stratégie s’avère payante, puisque l’UNIP remporte 55 des 88 sièges aux élections législatives de 1964, et incarne la voix du peuple aux yeux du Royaume-Uni. Fort de ce soutien populaire, Kaunda négocie la même année avec Londres et parvient à obtenir l’indépendance de la Rhodésie du Nord le 24 octobre 1964, sous le nom de République de Zambie. La cérémonie de transfert de souveraineté marque ainsi l’accession à l’indépendance du 36e Etat africain et l’arrivée au pouvoir du « Gandhi africain », Kenneth Kaunda.
Source: afrik.com