Le président Abdoulaye Wade efface Macky Sall et écarte Idrissa Seck dans la course à sa succession. Il leur préfère son fils et en aurait fait la confidence au président français, Nicolas Sarkozy, lors d'une audience à laquelle Karim Wade a été l'invité officieux.
L'audience entre les chefs d'Etat sénégalais et français, en présence (informelle) de Karim Wade, continue de livrer ses secrets. On connaît, maintenant, les raisons qui ont poussé le président Abdoulaye Wade, dérogeant aux règles protocolaires strictes de l'Elysée, avec l'onction de Nicolas Sarokozy pardi, a convié son fils à cette rencontre officielle. Des sources bien introduites à l'Elysée informent, en effet, que le chef de l'Etat sénégalais a saisi l'occasion pour dévoiler le portrait du successeur qu'il s'est, lui-même, choisi. Et celui-ci n'est autre que son fils, Karim Wade.
Selon nos interlocuteurs, le président Wade a avoué à Sarkozy être en train de préparer celui-ci à sa succsession.
Expliquant au président français le bien fondé de son choix, le chef de l'Etat sénégalais confie que c'est sur suggestion d'un de ses amis français qu'il a décidé de mettre son fils à l'épreuve. Dans le désarroi après sa rupture avec Idrissa Seck, le président Wade s'en était ouvert à cet ami à propos de sa succession. Ce dernier, selon les confidences du chef de l'Etat à Sarkozy, lui aurait suggéré de jeter son dévolu sur Karim Wade. Ce qu'il fit en portant son fils à la tête de l'Agence nationale pour l'organisation du sommet de l'Oci (Anoci), pour le tester. Nos sources indiquent que le chef de l'Etat sénégalais a exprimé au président français toute sa satisfaction par rapport au travail abattu par Karim Wade à la tête de l'agence. C'est fort de cette réussite qu'il aurait, du reste, décidé de lui confier la réalisation de l'aéroport Blaise Diagne de Ndiass. Un autre test que le dauphin désigné de Me Wade passera avec succès en réalisant, selon le jugement du président sénégalais, un montage financier très satisfaisant. Toutes choses qui ont fini de convaincre le chef de l'Etat sénéglais que son fils est outillé pour lui succéder.
Après avoir écouté cet exposé pro domo, Sarkozy aurait, selon nos sources, demandé au président Wade si un pays comme le Sénégal était préparé à une dévolution dynastique du pouvoir. Le chef de l'Etat sénégalais, très à l'aise, aurait répondu par l'affirmative, en faisant remarquer au président français qu'il existe des mouvements apolitiques qui soutiennent déjà son fils alors que celui-ci ne s'est pas encore officiellement lancé en politique. Autrement, ce dernier n'aurait pas besoin, le cas échéant, de recourir à un raccourci, mais que ce sont les Sénégalais eux-mêmes qui vont porter Karim Wade à la tête du pays.
Interpellé par Nicolas Sarkozy sur les cas d'Idrissa Seck et de Macky Sall, le président Wade aurait fait savoir au président français que ces derniers avaient des insuffisances qui fait qu'il les a biffés de la liste des candidats à sa succession. Macky Sall parce qu'il manquerait d'initiatives personnelles et qu'il serait très controversé dans le Pds. Lors des dernières élections législatives, le taux d'abstention a été très fort surtout dans les rangs du Pds où des reponsables libéraux accusent Macky Sall d'avoir ‘boycotté’ le parti en mettant sur la touche certains responsables.
Quant à Idrissa Seck, hormis le fait qu'il est en rupture de ban avec lui, Me Wade lui trouve des insuffisances. On est loin de la période où il présentait son ancien Premier ministre comme le plus doué de ses ‘fils’. Au surplus, pour expliquer son choix, le président Wade rappelle à Sarkozy qu'Idrissa Seck traîne des casseroles et qu'il a encore maille à partir avec la justice sénégalaise.
Après avoir introduit son fils auprès des rois et princes héritiers des Emirats du Golfe, où la culture de la dévolution monarchique et dynastique du pouvoir est bien ancrée, voilà le président Wade qui se lance dans une campagne auprès des pays occidentaux. Dans cette dynamique, la France a été naturellement choisie par Me Wade comme porte d'entrée pour ‘vendre Karim’ en Europe. Et, eu égard aux relations séculaires entre la France et le Sénégal, l'onction du pays de Nicolas Sarkozy pourrait être décisive.
Amadou DIOUF
walf
L'audience entre les chefs d'Etat sénégalais et français, en présence (informelle) de Karim Wade, continue de livrer ses secrets. On connaît, maintenant, les raisons qui ont poussé le président Abdoulaye Wade, dérogeant aux règles protocolaires strictes de l'Elysée, avec l'onction de Nicolas Sarokozy pardi, a convié son fils à cette rencontre officielle. Des sources bien introduites à l'Elysée informent, en effet, que le chef de l'Etat sénégalais a saisi l'occasion pour dévoiler le portrait du successeur qu'il s'est, lui-même, choisi. Et celui-ci n'est autre que son fils, Karim Wade.
Selon nos interlocuteurs, le président Wade a avoué à Sarkozy être en train de préparer celui-ci à sa succsession.
Expliquant au président français le bien fondé de son choix, le chef de l'Etat sénégalais confie que c'est sur suggestion d'un de ses amis français qu'il a décidé de mettre son fils à l'épreuve. Dans le désarroi après sa rupture avec Idrissa Seck, le président Wade s'en était ouvert à cet ami à propos de sa succession. Ce dernier, selon les confidences du chef de l'Etat à Sarkozy, lui aurait suggéré de jeter son dévolu sur Karim Wade. Ce qu'il fit en portant son fils à la tête de l'Agence nationale pour l'organisation du sommet de l'Oci (Anoci), pour le tester. Nos sources indiquent que le chef de l'Etat sénégalais a exprimé au président français toute sa satisfaction par rapport au travail abattu par Karim Wade à la tête de l'agence. C'est fort de cette réussite qu'il aurait, du reste, décidé de lui confier la réalisation de l'aéroport Blaise Diagne de Ndiass. Un autre test que le dauphin désigné de Me Wade passera avec succès en réalisant, selon le jugement du président sénégalais, un montage financier très satisfaisant. Toutes choses qui ont fini de convaincre le chef de l'Etat sénéglais que son fils est outillé pour lui succéder.
Après avoir écouté cet exposé pro domo, Sarkozy aurait, selon nos sources, demandé au président Wade si un pays comme le Sénégal était préparé à une dévolution dynastique du pouvoir. Le chef de l'Etat sénégalais, très à l'aise, aurait répondu par l'affirmative, en faisant remarquer au président français qu'il existe des mouvements apolitiques qui soutiennent déjà son fils alors que celui-ci ne s'est pas encore officiellement lancé en politique. Autrement, ce dernier n'aurait pas besoin, le cas échéant, de recourir à un raccourci, mais que ce sont les Sénégalais eux-mêmes qui vont porter Karim Wade à la tête du pays.
Interpellé par Nicolas Sarkozy sur les cas d'Idrissa Seck et de Macky Sall, le président Wade aurait fait savoir au président français que ces derniers avaient des insuffisances qui fait qu'il les a biffés de la liste des candidats à sa succession. Macky Sall parce qu'il manquerait d'initiatives personnelles et qu'il serait très controversé dans le Pds. Lors des dernières élections législatives, le taux d'abstention a été très fort surtout dans les rangs du Pds où des reponsables libéraux accusent Macky Sall d'avoir ‘boycotté’ le parti en mettant sur la touche certains responsables.
Quant à Idrissa Seck, hormis le fait qu'il est en rupture de ban avec lui, Me Wade lui trouve des insuffisances. On est loin de la période où il présentait son ancien Premier ministre comme le plus doué de ses ‘fils’. Au surplus, pour expliquer son choix, le président Wade rappelle à Sarkozy qu'Idrissa Seck traîne des casseroles et qu'il a encore maille à partir avec la justice sénégalaise.
Après avoir introduit son fils auprès des rois et princes héritiers des Emirats du Golfe, où la culture de la dévolution monarchique et dynastique du pouvoir est bien ancrée, voilà le président Wade qui se lance dans une campagne auprès des pays occidentaux. Dans cette dynamique, la France a été naturellement choisie par Me Wade comme porte d'entrée pour ‘vendre Karim’ en Europe. Et, eu égard aux relations séculaires entre la France et le Sénégal, l'onction du pays de Nicolas Sarkozy pourrait être décisive.
Amadou DIOUF
walf