A l’ occasion de la visite Mr. Biram Dah Abeid aux États-Unis, la Diaspora Mauritanienne-USA a organisé une conférence via téléphone pour lui permettre de s’adresser aux mauritaniens à travers les cinquante États. La conférence a eu lieu le Dimanche 30 Octobre 2011 de 9 :00 PM à 11 :00PM ( 21-23 heures ).
Le modérateur de la conférence a introduit Mr. Dah dans en ces termes: « Ce soir, nous avons l’honneur et le privilège d’avoir parmi nous notre frère Biram. Il est actuellement aux États Unis dans le cadre d’une visite de formation organisée par le Département d’Etat Américain. Si on me demandait de le décrire en deux mots, je dirai tout simplement que Biram est un homme de courage et de vision. Nous admirons son courge et nous partageons sa vision de la lutte devant conduire la Mauritanie à un état de droit. »
La communauté qui attendait impatiemment cette rencontre avec le leader charismatique de l’ IRA, avait répondu de façon massive et avec enthousiasme à l’appel. Le rapport électronique de la conférence avait indiqué cent quarante quatre appels. Ce qui est un record extraordinaire comparé aux précédentes rencontres similaires. Des appels étaient reçus de la côte Ouest à la côte Est, sans oublier le centre et le sud du pays.
La conférence a commencé par l'exposé liminaire de Mr. Dah. Avec une éloquence rare, il a décrit la tableau des droits de l’homme qui, malheureusement demeure sombre. Il a fait remarquer que l’oppression continue en Mauritanie à travers la pratique de l’esclavage et du racisme, pendant que les crimes commis durant la période 1986-1992 contre la communauté noire restent impunis. Il a réitéré la nécessité de conduire une enquête pour faire toute la lumière sur ces crimes. Selon lui, il est impératif de rendre justice et d’organiser des sépultures décentes pour honorer les victimes. Dans cet ordre d’idées, il a informé l’audience de leur projet d’organiser une cérémonie solennelle à Inal le 28 Novembre 2011 pour attirer l’attention nationale et internationale sur ce qu’il a qualifié de génocide mauritanien. Il a invité la Diaspora a soutenir le projet. Parlant des déportations de 1989, il a noté que les victimes sont souvent incorrectement appelées des réfugies. «Sont qualifiées de réfugiées, des personnes qui fuient d’elles-mêmes à cause de l’insécurité ou des catastrophes naturelles pour trouver une protection dans un pays tiers, » a t-il indiqué. Il a expliqué que « par contre, dans le cas d’ espèce de la Mauritanie, il s’agissait de la déportation forcée de citoyens par l'usage de la force publiques. »
Il a saisi l’opportunité qui lui était offerte pour définir la mission de son organisation et expliquer ses stratégies d’opération. Il a indiqué que IRA est une organisation qui lutte contre toute forme d’injustices en Mauritanie en utilisant la méthode de non violence pour confronter les autorités sur le terrain. De part sa mission et sa composition, l’IRA n’est pas une organisation Haratine, mais plutôt une organisation indépendante à vocation nationale, a t-il précisé. Il a aussi mis en relief leur disponibilité à collaborer avec les organisations existantes. Sur ce, il a exprimé sa gratitude pour le soutien qu’ils ont toujours reçu de la Diaspora Mauirtanienne, plus particulierement celle installée aux USA.
Enfin Mr. Dah a vivement remercié ses compatriotes pour l’avoir honoré en organisant la conférence malgré les contraintes professionnelles.
Conformément à la tradition, l'exposé introductif a été suivi par la session questions-réponses. C’était la partie la plus challengeuse. Tous les participants voulaient intervenir, soit pour lui poser une question, ou pour le féliciter de son courage. Grâce à la qualité des questions, l’audience a eu droit à un débat de haut niveau caractérisé par une expression constructive des idées dans le respect et l’harmonie.
Outre les félicitations et les encouragements adressés à Mr. Dah, la gamme des questions était aussi variée qu’intéressante.Certains intervenants voulaient savoir si son organisation avait présenté son cahier de doléances aux autorités mauritaniennes. D’autres voulaient savoir le type relations qu’il entretenait avec les autres organisations. Un intervenant a posé une question relative à l’esclavage et à la féodalité dans les communautés négro-africaines. Le rôle des femmes dans la lutte a aussi été évoqué. D’autres interventions portaient beaucoup plus sur la personne de Mr. Dah. C’était le cas d’une question qui voulait savoir ce que Mr. Dah répondait à ceux qui le considéraient comme un extrémiste. Qui était Biram? s'interrogeait un autre intervenant, qui voulait savoir sa réponse aux accusations faisant état de sa collaboration avec les différents au pouvoir?
Avec une éloquence remarquable et un calme impressionnant, Mr. Dah a répondu sans détours à toutes les questions. Il a expliqué que les autorités sont bel et bien informées de leurs doléances qui leur ont été communiquées par le biais de divers canaux: la presse, les missions diplomatiques et d’autres partenaires. Pour ce qui est de l’ esclavage en milieu négro-africain, il a expliqué la différence de son acuité avec ce qui se passe en milieu maure. Dans le premier cas, il s’agit de l’esclavage par rapport à la situation matrimoniale alors que dans le deuxième cas, il s’agit de l’ esclavage dans sa forme originelle, à savoir l’assujettissement, l’exploitation de l’ homme par l’ homme. Toutefois, il a ajouté que malgré cette nuance, ils sont engagés à combattre toutes les formes d’esclavage. En réponse à ceux qui le qualifient extrémiste, il dit que c’est une campagne diffamatoire pour porter atteinte à sa personne et par voie de conséquence à la mission de son organisation. S’agissant des accusations de collaboration avec les différents régimes, il dit, par principe, il ne répondait pas à ces allégations. Mais, considérant l’importance qu’ il accorde à la Diaspora, il consent à enfreindre cette règle. « En Mauritanie, ce sont les populations qui répondent à ma place,» a-t- il fait remarquer. Il a déclaré que l’accusation est totalement infondée. Il a expliqué que ceux qui collaborent avec le gouvernement sont nommés à des postes de responsabilité ou bénéficient de divers privilèges. Ce qui est loin d’être son cas. En conclusion, il a lancé un défi à ses accusateurs de lui présenter une quelconque preuve fondant leurs allégations.
Parallèlement à la conférence-call, Mr Dah, a eu des rencontres avec la communauté mauritanienne à Washington, DC, à Atlanta, Georgia et à Cleveland, Ohio. La teneur des questions était similaire à celles de la conférence call. Elles se sont toutes déroulées dans une ambiance fraternelle. Il est important de mentionner qu’une forte délégation comprenant des Américains avait effectué le déplacement de Columbus pour aller assister à la réunion de Cleveland.
La communauté a promis de soutenir le Projet Inal pour lui assurer un succès éclatant. En plus, les participants ont souhaité accueillir de nouveau Mr. Dah aux USA pour discuter en profondeur des questions nationales. Mr Dah a répondu favorablement à cette invitation
Sur le plan médiatique, Mr. Dah a eu des interviewes avec la Voix de l'Amérique et avec CNN.
Il est à noter que la visite de Mr. Biram Dah Abeid aux États-Unis était dans le cadre d’un programme de formation pour les défenseurs des droits de l’homme. Leur visite avait couvert Washington, DC; Atlanta, Georgia; Cleveland, Ohio; Santa Fe, New Mexico et Miami, Florida où le programme a pris fin avec une remise de certificat de participation.
Outre l’aspect académique qui leur avait permis d’approfondir leurs connaissances théoriques dans le domaine des droits humains, le programme a offert des opportunités de networking sans parallèle. Enfin, sa selection pour le programme est une forme de reconnaissance internationale.
Par Coordination, US-Mauritanian Diaspora
Source: Biram Dah
Le modérateur de la conférence a introduit Mr. Dah dans en ces termes: « Ce soir, nous avons l’honneur et le privilège d’avoir parmi nous notre frère Biram. Il est actuellement aux États Unis dans le cadre d’une visite de formation organisée par le Département d’Etat Américain. Si on me demandait de le décrire en deux mots, je dirai tout simplement que Biram est un homme de courage et de vision. Nous admirons son courge et nous partageons sa vision de la lutte devant conduire la Mauritanie à un état de droit. »
La communauté qui attendait impatiemment cette rencontre avec le leader charismatique de l’ IRA, avait répondu de façon massive et avec enthousiasme à l’appel. Le rapport électronique de la conférence avait indiqué cent quarante quatre appels. Ce qui est un record extraordinaire comparé aux précédentes rencontres similaires. Des appels étaient reçus de la côte Ouest à la côte Est, sans oublier le centre et le sud du pays.
La conférence a commencé par l'exposé liminaire de Mr. Dah. Avec une éloquence rare, il a décrit la tableau des droits de l’homme qui, malheureusement demeure sombre. Il a fait remarquer que l’oppression continue en Mauritanie à travers la pratique de l’esclavage et du racisme, pendant que les crimes commis durant la période 1986-1992 contre la communauté noire restent impunis. Il a réitéré la nécessité de conduire une enquête pour faire toute la lumière sur ces crimes. Selon lui, il est impératif de rendre justice et d’organiser des sépultures décentes pour honorer les victimes. Dans cet ordre d’idées, il a informé l’audience de leur projet d’organiser une cérémonie solennelle à Inal le 28 Novembre 2011 pour attirer l’attention nationale et internationale sur ce qu’il a qualifié de génocide mauritanien. Il a invité la Diaspora a soutenir le projet. Parlant des déportations de 1989, il a noté que les victimes sont souvent incorrectement appelées des réfugies. «Sont qualifiées de réfugiées, des personnes qui fuient d’elles-mêmes à cause de l’insécurité ou des catastrophes naturelles pour trouver une protection dans un pays tiers, » a t-il indiqué. Il a expliqué que « par contre, dans le cas d’ espèce de la Mauritanie, il s’agissait de la déportation forcée de citoyens par l'usage de la force publiques. »
Il a saisi l’opportunité qui lui était offerte pour définir la mission de son organisation et expliquer ses stratégies d’opération. Il a indiqué que IRA est une organisation qui lutte contre toute forme d’injustices en Mauritanie en utilisant la méthode de non violence pour confronter les autorités sur le terrain. De part sa mission et sa composition, l’IRA n’est pas une organisation Haratine, mais plutôt une organisation indépendante à vocation nationale, a t-il précisé. Il a aussi mis en relief leur disponibilité à collaborer avec les organisations existantes. Sur ce, il a exprimé sa gratitude pour le soutien qu’ils ont toujours reçu de la Diaspora Mauirtanienne, plus particulierement celle installée aux USA.
Enfin Mr. Dah a vivement remercié ses compatriotes pour l’avoir honoré en organisant la conférence malgré les contraintes professionnelles.
Conformément à la tradition, l'exposé introductif a été suivi par la session questions-réponses. C’était la partie la plus challengeuse. Tous les participants voulaient intervenir, soit pour lui poser une question, ou pour le féliciter de son courage. Grâce à la qualité des questions, l’audience a eu droit à un débat de haut niveau caractérisé par une expression constructive des idées dans le respect et l’harmonie.
Outre les félicitations et les encouragements adressés à Mr. Dah, la gamme des questions était aussi variée qu’intéressante.Certains intervenants voulaient savoir si son organisation avait présenté son cahier de doléances aux autorités mauritaniennes. D’autres voulaient savoir le type relations qu’il entretenait avec les autres organisations. Un intervenant a posé une question relative à l’esclavage et à la féodalité dans les communautés négro-africaines. Le rôle des femmes dans la lutte a aussi été évoqué. D’autres interventions portaient beaucoup plus sur la personne de Mr. Dah. C’était le cas d’une question qui voulait savoir ce que Mr. Dah répondait à ceux qui le considéraient comme un extrémiste. Qui était Biram? s'interrogeait un autre intervenant, qui voulait savoir sa réponse aux accusations faisant état de sa collaboration avec les différents au pouvoir?
Avec une éloquence remarquable et un calme impressionnant, Mr. Dah a répondu sans détours à toutes les questions. Il a expliqué que les autorités sont bel et bien informées de leurs doléances qui leur ont été communiquées par le biais de divers canaux: la presse, les missions diplomatiques et d’autres partenaires. Pour ce qui est de l’ esclavage en milieu négro-africain, il a expliqué la différence de son acuité avec ce qui se passe en milieu maure. Dans le premier cas, il s’agit de l’esclavage par rapport à la situation matrimoniale alors que dans le deuxième cas, il s’agit de l’ esclavage dans sa forme originelle, à savoir l’assujettissement, l’exploitation de l’ homme par l’ homme. Toutefois, il a ajouté que malgré cette nuance, ils sont engagés à combattre toutes les formes d’esclavage. En réponse à ceux qui le qualifient extrémiste, il dit que c’est une campagne diffamatoire pour porter atteinte à sa personne et par voie de conséquence à la mission de son organisation. S’agissant des accusations de collaboration avec les différents régimes, il dit, par principe, il ne répondait pas à ces allégations. Mais, considérant l’importance qu’ il accorde à la Diaspora, il consent à enfreindre cette règle. « En Mauritanie, ce sont les populations qui répondent à ma place,» a-t- il fait remarquer. Il a déclaré que l’accusation est totalement infondée. Il a expliqué que ceux qui collaborent avec le gouvernement sont nommés à des postes de responsabilité ou bénéficient de divers privilèges. Ce qui est loin d’être son cas. En conclusion, il a lancé un défi à ses accusateurs de lui présenter une quelconque preuve fondant leurs allégations.
Parallèlement à la conférence-call, Mr Dah, a eu des rencontres avec la communauté mauritanienne à Washington, DC, à Atlanta, Georgia et à Cleveland, Ohio. La teneur des questions était similaire à celles de la conférence call. Elles se sont toutes déroulées dans une ambiance fraternelle. Il est important de mentionner qu’une forte délégation comprenant des Américains avait effectué le déplacement de Columbus pour aller assister à la réunion de Cleveland.
La communauté a promis de soutenir le Projet Inal pour lui assurer un succès éclatant. En plus, les participants ont souhaité accueillir de nouveau Mr. Dah aux USA pour discuter en profondeur des questions nationales. Mr Dah a répondu favorablement à cette invitation
Sur le plan médiatique, Mr. Dah a eu des interviewes avec la Voix de l'Amérique et avec CNN.
Il est à noter que la visite de Mr. Biram Dah Abeid aux États-Unis était dans le cadre d’un programme de formation pour les défenseurs des droits de l’homme. Leur visite avait couvert Washington, DC; Atlanta, Georgia; Cleveland, Ohio; Santa Fe, New Mexico et Miami, Florida où le programme a pris fin avec une remise de certificat de participation.
Outre l’aspect académique qui leur avait permis d’approfondir leurs connaissances théoriques dans le domaine des droits humains, le programme a offert des opportunités de networking sans parallèle. Enfin, sa selection pour le programme est une forme de reconnaissance internationale.
Par Coordination, US-Mauritanian Diaspora
Source: Biram Dah