C’est devant une assistance désorientée que le leader de IRA M. Biram Ould Dah Ould Abeid a exposé la stratégie de lutte de son mouvement le 25 décembre 2011 à Paris.
Il s’est dit résolument opposé aux actes de violence contre les forces de l’ordre, se démarquant ainsi de la position du collectif Touche Pas à Ma Nationalité. « Moi, je ne peux pas endosser la responsabilité d’amener les jeunes en leur disant de jeter des pierres contre la police… ils vont se faire tabasser, blesser voire tuer…, que vais-je alors dire à leurs parents ? Que vais-je faire pour soigner les blessés et les faire évacuer alors que je n’ai pas d’argent ? »
Biram Ould Dah dit concevoir la résistance seulement dans un cadre pacifique d’autant que « jeter des pierres est une violence gratuite, sans portée et qui ne fait que donner prétexte aux autorités pour discréditer les mouvements et laisser libre-court à la répression aveugle ». Le leader de IRA invite ses concitoyens de Touche Pas à Ma Nationalité à faire comme lui : « quand la police nous provoque, nous ne bougeons pas de nos positions, sauf si nous sommes blessés et évacués à l’hôpital, ligotés et envoyés au poste de police ou tués et enterrés. Ils ne doivent pas avoir peur des procès parce que c’est aussi une tribune qui peut mobiliser la communauté internationale».
La position de Biram Ould Dah ould Abeid a de quoi surprendre comme l’ont relevé quelques intervenants qui l’ont renvoyé à ses déclarations musclées des débuts du Mouvement pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie. Mais la position du leader d’IRA semble obéir à des impératifs stratégiques qui trouvent leurs racines ailleurs que dans la haute estime dans laquelle il tient les forces de l’ordre en Mauritanie. « Les actions violentes nuisent à l’image de ceux qui les initient. Ce n’est pas seulement moi qui le dis. Les partenaires de la Mauritanie le disent. ; de même que des organismes internationaux qui m’ont adopté comme étant une organisation conforme à la légalité internationale ; si je commence la violence je ne serai plus conforme et je perdrais des soutiens ».
Biram Ould Dah prêche donc avec vigueur la culture de la non-violence qu’il trouve plus efficace. Mais le leader de IRA ne se prive pas de renvoyer les adeptes de la stratégie inverse à leurs incohérences. Dans son entendement, « la violence efficace » est l’apanage des grands qui ne doivent pas se cacher derrière des enfants pour les envoyer à la confrontation. « On doit alors faire comme le mouvement de libération en Algérie, comme au Zimbabwé… et jouer cartes sur table. S’il s’agit de cette lutte armée que les gens viennent, je ne serai pas le dernier. Mais pas des jets de pierres par des enfants. Ça ce n’est pas la lutte armée. C’est de la lâcheté ».
C’est finalement un Biram Ould Dah manifestement très remonté contre ceux qui se cachent et évitent le terrain qui a exposé les orientations (nouvelles ?) de son mouvement. « Il faut occuper le terrain même si l’Etat refuse de nous reconnaître ». Il n’a pas non plus ménagé ceux de la diaspora dont la participation financière aux actions qui se mènent sur le terrain se réduit à sa plus simple expression.
Abdoulaye Diagana
Kassataya
Il s’est dit résolument opposé aux actes de violence contre les forces de l’ordre, se démarquant ainsi de la position du collectif Touche Pas à Ma Nationalité. « Moi, je ne peux pas endosser la responsabilité d’amener les jeunes en leur disant de jeter des pierres contre la police… ils vont se faire tabasser, blesser voire tuer…, que vais-je alors dire à leurs parents ? Que vais-je faire pour soigner les blessés et les faire évacuer alors que je n’ai pas d’argent ? »
Biram Ould Dah dit concevoir la résistance seulement dans un cadre pacifique d’autant que « jeter des pierres est une violence gratuite, sans portée et qui ne fait que donner prétexte aux autorités pour discréditer les mouvements et laisser libre-court à la répression aveugle ». Le leader de IRA invite ses concitoyens de Touche Pas à Ma Nationalité à faire comme lui : « quand la police nous provoque, nous ne bougeons pas de nos positions, sauf si nous sommes blessés et évacués à l’hôpital, ligotés et envoyés au poste de police ou tués et enterrés. Ils ne doivent pas avoir peur des procès parce que c’est aussi une tribune qui peut mobiliser la communauté internationale».
La position de Biram Ould Dah ould Abeid a de quoi surprendre comme l’ont relevé quelques intervenants qui l’ont renvoyé à ses déclarations musclées des débuts du Mouvement pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie. Mais la position du leader d’IRA semble obéir à des impératifs stratégiques qui trouvent leurs racines ailleurs que dans la haute estime dans laquelle il tient les forces de l’ordre en Mauritanie. « Les actions violentes nuisent à l’image de ceux qui les initient. Ce n’est pas seulement moi qui le dis. Les partenaires de la Mauritanie le disent. ; de même que des organismes internationaux qui m’ont adopté comme étant une organisation conforme à la légalité internationale ; si je commence la violence je ne serai plus conforme et je perdrais des soutiens ».
Biram Ould Dah prêche donc avec vigueur la culture de la non-violence qu’il trouve plus efficace. Mais le leader de IRA ne se prive pas de renvoyer les adeptes de la stratégie inverse à leurs incohérences. Dans son entendement, « la violence efficace » est l’apanage des grands qui ne doivent pas se cacher derrière des enfants pour les envoyer à la confrontation. « On doit alors faire comme le mouvement de libération en Algérie, comme au Zimbabwé… et jouer cartes sur table. S’il s’agit de cette lutte armée que les gens viennent, je ne serai pas le dernier. Mais pas des jets de pierres par des enfants. Ça ce n’est pas la lutte armée. C’est de la lâcheté ».
C’est finalement un Biram Ould Dah manifestement très remonté contre ceux qui se cachent et évitent le terrain qui a exposé les orientations (nouvelles ?) de son mouvement. « Il faut occuper le terrain même si l’Etat refuse de nous reconnaître ». Il n’a pas non plus ménagé ceux de la diaspora dont la participation financière aux actions qui se mènent sur le terrain se réduit à sa plus simple expression.
Abdoulaye Diagana
Kassataya