Les habitants de l'Iowa ont joué les trouble-fêtes hier. Ils ont mis des bâtons dans les roues de deux candidats favoris à la Maison-Blanche : Hillary Clinton et Mitt Romney. Barack Obama, qui pourrait devenir le premier président noir du pays, a remporté une victoire éclatante chez les démocrates.
Mike Huckabee, ancien gouverneur méconnu de l'Arkansas, a triomphé de façon convaincante chez les républicains. Les yeux des Américains avides de changements se tournent dorénavant vers le New Hampshire. Les premières primaires de la course à la présidence s'y dérouleront le 8 janvier. Les jeux sont loin d'être faits.
Barack Obama a éclipsé ses deux principaux adversaires démocrates hier soir lors des caucus de l'Iowa, soulevant une question qui passionnera les États-Unis et une bonne partie du monde au cours des prochains jours et, peut-être, des prochains mois: le sénateur de l'Illinois, âgé de 46 ans, est-il un feu de paille ou inaugure-t-il une nouvelle ère politique dans son pays?
À la fin d'une journée beaucoup plus chaude que les précédentes, l'aspirant à la Maison-Blanche a remporté une victoire décisive, récoltant 38% des voix contre 30% à John Edwards et 29% à Hillary Clinton, battue par le gagnant non seulement chez les jeunes mais également chez les femmes.
Plus de 200 000 électeurs - un record - ont participé aux caucus du Parti démocrate.
«Merci Iowa!» a lancé Barack Obama à ses partisans réunis dans un hôtel de Des Moines, capitale de l'Iowa. «Ils ont dit que ce jour ne viendrait jamais. Ils ont dit que nos visées étaient trop hautes. Ils ont dit que ce pays était trop divisé, trop désillusionné pour se rassembler autour d'un but commun. Mais en ce jour de janvier, à ce moment déterminant de l'histoire, vous avez fait ce que les cyniques ont dit que vous ne pouviez pas faire. Vous avez fait ce que l'État du New Hampshire peut faire dans cinq jours. Vous avez fait ce que l'Amérique peut faire dans cette nouvelle année, en 2008.»
Se posant en rassembleur, Barack Obama ne s'est pas seulement adressé aux démocrates, mais également aux indépendants et aux républicains.
«Nous avons choisi l'espoir plutôt que la peur, a-t-il dit. Nous avons choisi l'unité plutôt que la division. Et nous envoyons un puissant message: le changement arrive en Amérique.»
Et les partisans du sénateur de l'Illinois de scander: «Obama! Obama! Obama!»
«C'est une victoire majeure pour Barack Obama», a déclaré le stratège démocrate Donna Brazile sur CNN.
Une victoire qui, pour la première fois de l'histoire, donne l'avantage à un candidat noir dans une course à l'investiture d'un parti majeur pour l'élection présidentielle des États-Unis.
Coup dur pour Hillary
Pour Hillary Clinton, cette troisième place est un coup dur, peut-être fatal. Après avoir mené pendant des mois dans les sondages nationaux, elle échoue à son tout premier test électoral de la campagne présidentielle, malgré des moyens financiers importants et des appuis politiques prestigieux. Parmi ces appuis, il y avait évidemment celui de son mari Bill, qui a joué un rôle important dans la campagne de sa femme au cours des dernières semaines.
Accueillie avec enthousiasme par ses partisans, Hillary Clinton est restée positive dans la défaite.
«Nous allons harnacher cet enthousiasme jusqu'au New Hampshire», a-t-elle dit en réponse aux «Hillary! Hillary!» de la foule.
Rattrapée par Obama dans les sondages au New Hampshire et en Caroline du Sud, les deux prochains rendez-vous électoraux, Hillary Clinton aura cependant fort à faire pour freiner l'élan de Barack Obama. En Caroline du Sud, par exemple, elle comptait sur l'appui massif des démocrates noirs. Or, lors des primaires de cet État, qui auront lieu le 26 janvier, plusieurs électeurs lui tourneront sans doute le dos et choisiront plutôt de voter pour Barack Obama.
Mais Hillary Clinton a promis à ses partisans de poursuivre la lutte, soulevant une question à laquelle elle a fourni elle-même la réponse: «Comment gagnerons-nous? En choisissant un candidat qui pourra tenir jusqu'au bout et qui sera prêt à être président dès le premier jour».
Sa stratégie contre Barack Obama se résumera à cette phrase, qui met en relief l'inexpérience du sénateur de l'Illinois et le fait qu'il n'a pas véritablement été mis à l'épreuve.
John Edwards avait pour sa part besoin d'une victoire pour lancer sa campagne, qui n'a jamais débordé les frontières de l'Iowa. Ayant fait mieux que Hillary Clinton, il sera tenté de se présenter comme la solution de rechange. Contrairement à la sénatrice de New York, il n'a pas félicité Barack Obama dans son discours.
«Le statu quo a perdu et le changement a gagné», a-t-il dit.
Le gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson a terminé au quatrième rang avec seulement 2% des voix. Finissant derrière lui, les sénateurs Joseph Biden et Christopher Dodd ont annoncé qu'ils se retiraient de la course.
Richard Hétu
Source: cyberpresse
(M)
Mike Huckabee, ancien gouverneur méconnu de l'Arkansas, a triomphé de façon convaincante chez les républicains. Les yeux des Américains avides de changements se tournent dorénavant vers le New Hampshire. Les premières primaires de la course à la présidence s'y dérouleront le 8 janvier. Les jeux sont loin d'être faits.
Barack Obama a éclipsé ses deux principaux adversaires démocrates hier soir lors des caucus de l'Iowa, soulevant une question qui passionnera les États-Unis et une bonne partie du monde au cours des prochains jours et, peut-être, des prochains mois: le sénateur de l'Illinois, âgé de 46 ans, est-il un feu de paille ou inaugure-t-il une nouvelle ère politique dans son pays?
À la fin d'une journée beaucoup plus chaude que les précédentes, l'aspirant à la Maison-Blanche a remporté une victoire décisive, récoltant 38% des voix contre 30% à John Edwards et 29% à Hillary Clinton, battue par le gagnant non seulement chez les jeunes mais également chez les femmes.
Plus de 200 000 électeurs - un record - ont participé aux caucus du Parti démocrate.
«Merci Iowa!» a lancé Barack Obama à ses partisans réunis dans un hôtel de Des Moines, capitale de l'Iowa. «Ils ont dit que ce jour ne viendrait jamais. Ils ont dit que nos visées étaient trop hautes. Ils ont dit que ce pays était trop divisé, trop désillusionné pour se rassembler autour d'un but commun. Mais en ce jour de janvier, à ce moment déterminant de l'histoire, vous avez fait ce que les cyniques ont dit que vous ne pouviez pas faire. Vous avez fait ce que l'État du New Hampshire peut faire dans cinq jours. Vous avez fait ce que l'Amérique peut faire dans cette nouvelle année, en 2008.»
Se posant en rassembleur, Barack Obama ne s'est pas seulement adressé aux démocrates, mais également aux indépendants et aux républicains.
«Nous avons choisi l'espoir plutôt que la peur, a-t-il dit. Nous avons choisi l'unité plutôt que la division. Et nous envoyons un puissant message: le changement arrive en Amérique.»
Et les partisans du sénateur de l'Illinois de scander: «Obama! Obama! Obama!»
«C'est une victoire majeure pour Barack Obama», a déclaré le stratège démocrate Donna Brazile sur CNN.
Une victoire qui, pour la première fois de l'histoire, donne l'avantage à un candidat noir dans une course à l'investiture d'un parti majeur pour l'élection présidentielle des États-Unis.
Coup dur pour Hillary
Pour Hillary Clinton, cette troisième place est un coup dur, peut-être fatal. Après avoir mené pendant des mois dans les sondages nationaux, elle échoue à son tout premier test électoral de la campagne présidentielle, malgré des moyens financiers importants et des appuis politiques prestigieux. Parmi ces appuis, il y avait évidemment celui de son mari Bill, qui a joué un rôle important dans la campagne de sa femme au cours des dernières semaines.
Accueillie avec enthousiasme par ses partisans, Hillary Clinton est restée positive dans la défaite.
«Nous allons harnacher cet enthousiasme jusqu'au New Hampshire», a-t-elle dit en réponse aux «Hillary! Hillary!» de la foule.
Rattrapée par Obama dans les sondages au New Hampshire et en Caroline du Sud, les deux prochains rendez-vous électoraux, Hillary Clinton aura cependant fort à faire pour freiner l'élan de Barack Obama. En Caroline du Sud, par exemple, elle comptait sur l'appui massif des démocrates noirs. Or, lors des primaires de cet État, qui auront lieu le 26 janvier, plusieurs électeurs lui tourneront sans doute le dos et choisiront plutôt de voter pour Barack Obama.
Mais Hillary Clinton a promis à ses partisans de poursuivre la lutte, soulevant une question à laquelle elle a fourni elle-même la réponse: «Comment gagnerons-nous? En choisissant un candidat qui pourra tenir jusqu'au bout et qui sera prêt à être président dès le premier jour».
Sa stratégie contre Barack Obama se résumera à cette phrase, qui met en relief l'inexpérience du sénateur de l'Illinois et le fait qu'il n'a pas véritablement été mis à l'épreuve.
John Edwards avait pour sa part besoin d'une victoire pour lancer sa campagne, qui n'a jamais débordé les frontières de l'Iowa. Ayant fait mieux que Hillary Clinton, il sera tenté de se présenter comme la solution de rechange. Contrairement à la sénatrice de New York, il n'a pas félicité Barack Obama dans son discours.
«Le statu quo a perdu et le changement a gagné», a-t-il dit.
Le gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson a terminé au quatrième rang avec seulement 2% des voix. Finissant derrière lui, les sénateurs Joseph Biden et Christopher Dodd ont annoncé qu'ils se retiraient de la course.
Richard Hétu
Source: cyberpresse
(M)