La Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM) a énergiquement dénoncé dans un communiqué « le bradage du patrimoine économique national au profit de milieux d’affaires privés étrangers au détriment de l’intérêt national ».
« Plusieurs sociétés et entreprises publiques sont entrain, soit de disparaître soit de connaître des privatisations et des restructurations dont le dénominateur commun est le licenciement des travailleurs sous une forme ou une autre », estime ce communiqué parvenu hier à Apa à Nouakchott. Selon le texte, les employés de la société Air Mauritanie « viennent de constater amèrement la légèreté avec laquelle le sort de leur compagnie se joue avec la complicité des pouvoirs publics et dans l’opacité totale quant au sort de centaines de travailleuses et travailleurs et leurs familles ». Air Mauritanie a presque cessé toute activité de livraison de billets après la saisie il y a plus d’un mois de deux de ses avions à Paris pour cumul de dettes impayées. La CGTM ajoute que des informations relayées par la presse locale font état d’une éventuelle cession par le gouvernement mauritanien de 30% de ses parts dans le capital de la Société nationale industrielle et minière (SNIM) à des privés étrangers.
Si cette option devait se réaliser, déplore-t-elle, « on assistera au bradage d’un pan important de l’économie nationale pour lequel la nation et les travailleurs en particulier ont consenti, des fois au prix de leurs vies, des sacrifices inouïs pour faire de la SNIM une société performante et productive, en un mot, la fierté de la Mauritanie ». Selon le communiqué, le Port autonome de Nouakchott dit Port de l’Amitié (PANPA) entame lui aussi une série de restructurations dont le « redéploiement du personnel est une composante, et qui s’est matérialisé récemment par l’organisation de tests de niveaux pour les postes de responsabilité ». Le résultat, de cette opération, souligne-t-il, révèle « l’amateurisme des experts et la persistance du clientélisme et du népotisme de la part de la direction générale de cet établissement ».
La CGTM déplore le fait que ces tests aient débouché sur la « sélection des moins attitrés et des moins expérimentés à des postes stratégiques, consacrant ainsi des pratiques qui avaient conduit depuis quelques années le PANPA à la situation anarchique actuelle ». Quant à la Société mauritanienne de l’électricité et la Société nationale de l’eau, la centrale syndicale assure qu’elles vont « entamer très prochainement des programmes de restructuration dont les dommages sont très certainement un plan de dégraissage du personnel ». La CGTM est très indignée face à ces menaces qui pèsent sur les emplois de milliers de travailleurs, victimes de modes de gestion et de management « chaotiques » qu’ont connus ces sociétés et entreprises de la part de responsables « véreux préoccupés par l’accumulation de biens et de profits personnels sans jamais en répondre devant la justice ». Elle tient le gouvernement comme responsable de cette gestion « chaotique » des sociétés publiques et parapubliques et considère que les thérapies préconisées pour ces sociétés ne concordent nullement avec les engagements pris devant le peuple au moment de solliciter son suffrage, souligne le communiqué.
La centrale syndicale appelle les travailleurs mauritaniens à se mobiliser et à rester vigilants face à ces plans « machiavéliques qui hypothèquent leur devenir et celui du pays et à se tenir prêts pour engager des luttes conséquentes pour faire entendre leur voix et faire respecter leurs droits ».
Source: sudonline - APA
(M)
« Plusieurs sociétés et entreprises publiques sont entrain, soit de disparaître soit de connaître des privatisations et des restructurations dont le dénominateur commun est le licenciement des travailleurs sous une forme ou une autre », estime ce communiqué parvenu hier à Apa à Nouakchott. Selon le texte, les employés de la société Air Mauritanie « viennent de constater amèrement la légèreté avec laquelle le sort de leur compagnie se joue avec la complicité des pouvoirs publics et dans l’opacité totale quant au sort de centaines de travailleuses et travailleurs et leurs familles ». Air Mauritanie a presque cessé toute activité de livraison de billets après la saisie il y a plus d’un mois de deux de ses avions à Paris pour cumul de dettes impayées. La CGTM ajoute que des informations relayées par la presse locale font état d’une éventuelle cession par le gouvernement mauritanien de 30% de ses parts dans le capital de la Société nationale industrielle et minière (SNIM) à des privés étrangers.
Si cette option devait se réaliser, déplore-t-elle, « on assistera au bradage d’un pan important de l’économie nationale pour lequel la nation et les travailleurs en particulier ont consenti, des fois au prix de leurs vies, des sacrifices inouïs pour faire de la SNIM une société performante et productive, en un mot, la fierté de la Mauritanie ». Selon le communiqué, le Port autonome de Nouakchott dit Port de l’Amitié (PANPA) entame lui aussi une série de restructurations dont le « redéploiement du personnel est une composante, et qui s’est matérialisé récemment par l’organisation de tests de niveaux pour les postes de responsabilité ». Le résultat, de cette opération, souligne-t-il, révèle « l’amateurisme des experts et la persistance du clientélisme et du népotisme de la part de la direction générale de cet établissement ».
La CGTM déplore le fait que ces tests aient débouché sur la « sélection des moins attitrés et des moins expérimentés à des postes stratégiques, consacrant ainsi des pratiques qui avaient conduit depuis quelques années le PANPA à la situation anarchique actuelle ». Quant à la Société mauritanienne de l’électricité et la Société nationale de l’eau, la centrale syndicale assure qu’elles vont « entamer très prochainement des programmes de restructuration dont les dommages sont très certainement un plan de dégraissage du personnel ». La CGTM est très indignée face à ces menaces qui pèsent sur les emplois de milliers de travailleurs, victimes de modes de gestion et de management « chaotiques » qu’ont connus ces sociétés et entreprises de la part de responsables « véreux préoccupés par l’accumulation de biens et de profits personnels sans jamais en répondre devant la justice ». Elle tient le gouvernement comme responsable de cette gestion « chaotique » des sociétés publiques et parapubliques et considère que les thérapies préconisées pour ces sociétés ne concordent nullement avec les engagements pris devant le peuple au moment de solliciter son suffrage, souligne le communiqué.
La centrale syndicale appelle les travailleurs mauritaniens à se mobiliser et à rester vigilants face à ces plans « machiavéliques qui hypothèquent leur devenir et celui du pays et à se tenir prêts pour engager des luttes conséquentes pour faire entendre leur voix et faire respecter leurs droits ».
Source: sudonline - APA
(M)