Le chef milicien congolais Germain Katanga, accusé de crimes de guerre et contre l'humanité en 2003 en Ituri (nord-est de la Républiqe démocratique du Congo), doit comparaître lundi pour la première fois devant la Cour pénale internationale lors d'une audience de procédure.
Germain Katanga, dont le nom de guerre est Simba, est notamment accusé de "meurtre", d'"actes et traitements inhumains" et d'"esclavage sexuel", du fait d'avoir "fait participer des enfants de moins de 15 ans à des hostilités" et d'avoir "dirigé intentionnellement des attaques contre la population civile" d'Ituri.
Il est le deuxième prisonnier de la CPI, après Thomas Lubanga, chef de guerre congolais lui aussi mais d'une milice rivale, dont le procès devrait commencer l'an prochain. Il sera jugé notamment pour enrôlement forcé d'enfants.
Germain Katanga, 29 ans, était le chef des Forces de résistance patriotiques en Ituri (FRPI), une milice créée fin 2002 avec un soutien ougandais, dont de nombreux membres, des ethnies Lendu et Ngiti, sont soupçonnés d'avoir participé à des massacres à caractère ethnique dirigés contre les Hema.
Il est poursuivi par le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, pour "trois chefs de crimes contre l'humanité et six chefs de crime de guerre", selon un mandat d'arrêt émis le 2 juillet.
Ce mandat avait été mis sous scellés et transmis aux autorités congolaises afin qu'elles procèdent au transfèrement de l'accusé, déjà en prison depuis 2005 en raison de son implication présumée dans une attaque ayant coûté la vie à neuf Casques bleus de la Mission de l'ONU en Ituri, la Monuc.
"Son nom sera à jamais associé à celui de Bogoro, un village comme tant d'autres qu'il a ordonné aux combattants sous ses ordres d'effacer. Des centaines de personnes ont été massacrées. Les femmes ont été réduites à la condition d'esclaves sexuelles", a accusé le procureur.
Comme d'autres chefs de milice, il avait été nommé général de l'armée congolaise en décembre 2004, dans le cadre d'un processus de paix visant à mettre fin à une guerre civile de cinq ans ayant fait plus de 4 millions de morts dans le pays.
Depuis 1999, dans la seule région d'Ituri, les violences interethniques et les affrontements entre milices ont fait plus de 60.000 morts et plus de 600.000 déplacés, selon des sources humanitaires.
Récemment, les tensions se sont ravivées dans la région voisine du Nord-Kivu, faisant des centaines de morts et des milliers de déplacés.
L'audience de lundi, à partir de 14H30 locales (12H30 GMT), sera uniquement procédurale. Les juges demanderont si l'accusé est informé des charges portées contre lui, renseigneront sur ses droits selon les statuts de la cour et devraient s'enquérir des conditions de sa détention. Il n'est pas obligé d'être présent.
M. Katanga pourra demander ou faire demander par ses représentants une remise en liberté provisoire dans l'attente de son procès. Dans une telle hypothèse, aucune décision ne serait à attendre le jour même.
Lundi, l'accusé ne devra pas plaider coupable ou non. La chambre doit en effet d'abord entendre le procureur et l'accusé afin de déterminer si les charges portées contre celui-ci peuvent être confirmées.
Durant ces audiences, le procureur devra étayer ses accusations et éventuellement appeler à la barre des témoins.
Une fois les charges confirmées, le procès pourrait commencer. Il s'ouvrirait alors sur le plaider-coupable (ou non) de l'accusé.
Source: TV5
(M)
Germain Katanga, dont le nom de guerre est Simba, est notamment accusé de "meurtre", d'"actes et traitements inhumains" et d'"esclavage sexuel", du fait d'avoir "fait participer des enfants de moins de 15 ans à des hostilités" et d'avoir "dirigé intentionnellement des attaques contre la population civile" d'Ituri.
Il est le deuxième prisonnier de la CPI, après Thomas Lubanga, chef de guerre congolais lui aussi mais d'une milice rivale, dont le procès devrait commencer l'an prochain. Il sera jugé notamment pour enrôlement forcé d'enfants.
Germain Katanga, 29 ans, était le chef des Forces de résistance patriotiques en Ituri (FRPI), une milice créée fin 2002 avec un soutien ougandais, dont de nombreux membres, des ethnies Lendu et Ngiti, sont soupçonnés d'avoir participé à des massacres à caractère ethnique dirigés contre les Hema.
Il est poursuivi par le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, pour "trois chefs de crimes contre l'humanité et six chefs de crime de guerre", selon un mandat d'arrêt émis le 2 juillet.
Ce mandat avait été mis sous scellés et transmis aux autorités congolaises afin qu'elles procèdent au transfèrement de l'accusé, déjà en prison depuis 2005 en raison de son implication présumée dans une attaque ayant coûté la vie à neuf Casques bleus de la Mission de l'ONU en Ituri, la Monuc.
"Son nom sera à jamais associé à celui de Bogoro, un village comme tant d'autres qu'il a ordonné aux combattants sous ses ordres d'effacer. Des centaines de personnes ont été massacrées. Les femmes ont été réduites à la condition d'esclaves sexuelles", a accusé le procureur.
Comme d'autres chefs de milice, il avait été nommé général de l'armée congolaise en décembre 2004, dans le cadre d'un processus de paix visant à mettre fin à une guerre civile de cinq ans ayant fait plus de 4 millions de morts dans le pays.
Depuis 1999, dans la seule région d'Ituri, les violences interethniques et les affrontements entre milices ont fait plus de 60.000 morts et plus de 600.000 déplacés, selon des sources humanitaires.
Récemment, les tensions se sont ravivées dans la région voisine du Nord-Kivu, faisant des centaines de morts et des milliers de déplacés.
L'audience de lundi, à partir de 14H30 locales (12H30 GMT), sera uniquement procédurale. Les juges demanderont si l'accusé est informé des charges portées contre lui, renseigneront sur ses droits selon les statuts de la cour et devraient s'enquérir des conditions de sa détention. Il n'est pas obligé d'être présent.
M. Katanga pourra demander ou faire demander par ses représentants une remise en liberté provisoire dans l'attente de son procès. Dans une telle hypothèse, aucune décision ne serait à attendre le jour même.
Lundi, l'accusé ne devra pas plaider coupable ou non. La chambre doit en effet d'abord entendre le procureur et l'accusé afin de déterminer si les charges portées contre celui-ci peuvent être confirmées.
Durant ces audiences, le procureur devra étayer ses accusations et éventuellement appeler à la barre des témoins.
Une fois les charges confirmées, le procès pourrait commencer. Il s'ouvrirait alors sur le plaider-coupable (ou non) de l'accusé.
Source: TV5
(M)