Une personne a trouvé la mort et deux autres ont été blessées jeudi, lors d’affrontements entre forces de l’ordre et des manifestants dans la ville de Kankossa, plus de 700 kilomètres à l’est de Nouakchott, a appris APA de source sûre.
Le jeune Cheikhna Ould Taleb Navee, 19 ans, a été touché à la tête par une balle tirée par un garde chargé de la protection de la préfecture de la ville, prise pour cible par des lycéens. Ces derniers manifestaient contre la flambée des prix des denrées essentielles, constatée ces derniers temps en Mauritanie.
Ould Taleb Navee a succombé à sa blessure sur la route de Kiffa (chef-lieu de la province) où il était évacué pour bénéficier de la réanimation dans son hôpital.
Plusieurs autres villes de l’est mauritanien ont connu, ces derniers jours, des mouvements de protestation, consécutifs à la hausse des prix. Ces violences ont parfois causé des dégâts aux édifices publics et des destructions de biens privés, rapportent divers témoins.
L’opposition mauritanienne a appelé « les citoyens à s’éloigner de l’anarchie et de tout ce qui est de nature à nuire à la paix et à la sécurité publiques », selon un communiqué rendu public jeudi, par les cinq principales formations politiques non au pouvoir.
Ces partis ont aussi appelé les pouvoirs publics à "accélérer la prise de mesures sérieuses en vue d’alléger la souffrance consécutive aux conditions de vie des citoyens", relève-t-on dans le même communiqué.
L’opposition a réaffirmé "la poursuite des contacts et du dialogue avec les autorités », comme « le meilleur moyen de résoudre les problèmes (de la Mauritanie), d’alléger la souffrance des citoyens, de réaliser la sécurité, la stabilité et la prospérité et de surmonter la grave situation que connaît le pays actuellement".
Le communiqué insiste toutefois sur l’attachement des partis de l’opposition au "droit des citoyens à militer pour exprimer leur souffrance et réclamer leurs droits fondamentaux légitimes, en utilisant tous les moyens et méthodes pacifiques garantis par la constitution et par la loi".
"Nous rejetons catégoriquement tout agissement exposant au danger, la sécurité des citoyens et celle de leurs biens publics et privés, tout en mettant en garde contre les mouvements conduits par les forces suspectes, en vue de perturber la stabilité dans le but de reprendre leur rôle dans l’orientation du pays", a déclaré l’opposition.
Les 5 partis ont en outre appelé "les pouvoirs publics à empêcher l’usage excessif et non justifié de la force (…) à l’encontre des citoyens, et à ouvrir une enquête » au sujet d’actes graves dont se sont rendus coupables, « certains citoyens et éléments des forces de sécurité, dans certaines zones du pays".
"Les protestations spontanées qui ont eu lieu dans les zones les plus pauvres du pays, apportent la preuve de la gravité et du caractère sensible de la situation", souligne le communiqué, qui critique "l’attitude musclée » adoptée par les forces de l’ordre face aux protestations.
Source: APA
(M)
Le jeune Cheikhna Ould Taleb Navee, 19 ans, a été touché à la tête par une balle tirée par un garde chargé de la protection de la préfecture de la ville, prise pour cible par des lycéens. Ces derniers manifestaient contre la flambée des prix des denrées essentielles, constatée ces derniers temps en Mauritanie.
Ould Taleb Navee a succombé à sa blessure sur la route de Kiffa (chef-lieu de la province) où il était évacué pour bénéficier de la réanimation dans son hôpital.
Plusieurs autres villes de l’est mauritanien ont connu, ces derniers jours, des mouvements de protestation, consécutifs à la hausse des prix. Ces violences ont parfois causé des dégâts aux édifices publics et des destructions de biens privés, rapportent divers témoins.
L’opposition mauritanienne a appelé « les citoyens à s’éloigner de l’anarchie et de tout ce qui est de nature à nuire à la paix et à la sécurité publiques », selon un communiqué rendu public jeudi, par les cinq principales formations politiques non au pouvoir.
Ces partis ont aussi appelé les pouvoirs publics à "accélérer la prise de mesures sérieuses en vue d’alléger la souffrance consécutive aux conditions de vie des citoyens", relève-t-on dans le même communiqué.
L’opposition a réaffirmé "la poursuite des contacts et du dialogue avec les autorités », comme « le meilleur moyen de résoudre les problèmes (de la Mauritanie), d’alléger la souffrance des citoyens, de réaliser la sécurité, la stabilité et la prospérité et de surmonter la grave situation que connaît le pays actuellement".
Le communiqué insiste toutefois sur l’attachement des partis de l’opposition au "droit des citoyens à militer pour exprimer leur souffrance et réclamer leurs droits fondamentaux légitimes, en utilisant tous les moyens et méthodes pacifiques garantis par la constitution et par la loi".
"Nous rejetons catégoriquement tout agissement exposant au danger, la sécurité des citoyens et celle de leurs biens publics et privés, tout en mettant en garde contre les mouvements conduits par les forces suspectes, en vue de perturber la stabilité dans le but de reprendre leur rôle dans l’orientation du pays", a déclaré l’opposition.
Les 5 partis ont en outre appelé "les pouvoirs publics à empêcher l’usage excessif et non justifié de la force (…) à l’encontre des citoyens, et à ouvrir une enquête » au sujet d’actes graves dont se sont rendus coupables, « certains citoyens et éléments des forces de sécurité, dans certaines zones du pays".
"Les protestations spontanées qui ont eu lieu dans les zones les plus pauvres du pays, apportent la preuve de la gravité et du caractère sensible de la situation", souligne le communiqué, qui critique "l’attitude musclée » adoptée par les forces de l’ordre face aux protestations.
Source: APA
(M)