La délégation de médiation africaine a prôné samedi la fin de "la guerre" devant Vladimir Poutine, formulant des propositions jugées "très difficiles à mettre en oeuvre" par le Kremlin, au lendemain du rejet de cette initiative par Volodymyr Zelensky.
"La guerre ne peut pas durer toujours (...). Nous souhaitons que cette guerre prenne fin", a lancé le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à la tête de la délégation des médiateurs africains, lors d'une rencontre avec M. Poutine à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie).
Selon M. Ramaphosa, les propositions de paix africaines se résument en 10 points, parmi lesquels une "désescalade des deux côtés", la "reconnaissance de la souveraineté" des pays telle que reconnue par l'ONU, les "garanties de sécurité" pour toutes les parties, la levée des entraves à l'exportation des céréales via la mer Noire, la "libération des prisonniers de guerre", ainsi que la reconstruction d'après-guerre.
A la fin de la rencontre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a qualifié ce plan africain de "très difficile à mettre en oeuvre".
Toutefois, "le président Poutine a manifesté son intérêt pour l'examiner", a-t-il assuré, cité par les agences de presse russes.
La délégation comprenait, outre M. Ramaphosa, trois autres présidents: Macky Sall (Sénégal), Hakainde Hichilema (Zambie) et Azali Assoumani (Comores), président en exercice de l'Union africaine, ainsi que des représentants congolais, ougandais et égyptien.
"Poursuivre le dialogue"
"Les dirigeants africains et M. Poutine ont fait part de leur volonté politique de poursuivre le dialogue", notamment dans le cadre du sommet Russie-Afrique, prévu fin juillet à Saint-Pétersbourg, a tenu à préciser M. Peskov.
"Nous sommes ouverts à un dialogue constructif avec ceux qui souhaitent la paix basée sur les principes de la justice et de la prise en compte des intérêts légitimes des parties", a déclaré M. Poutine devant les dirigeants africains.
Pour sa part, le président des Comores, Azali Assoumani, a indiqué que la délégation africaine était là "pour entendre la voix du peuple russe", après avoir écouté celle de l'Ukraine la veille.
crise alimentaire
L'Afrique est durement touchée par l'augmentation des prix des denrées alimentaires et les conséquences de la guerre sur le commerce mondial. L'Afrique du Sud refuse cependant de condamner la Russie pour son agression, et est critiquée pour sa proximité avec le Kremlin.
La Russie de son côté s'efforce d'attirer dans son camp les dirigeants africains en affirmant se dresser en rempart contre l'impérialisme et en accusant l'Occident de bloquer avec ses sanctions les exportations de céréales et des engrais russes essentielles à l'Afrique.
"La crise sur le marché alimentaire mondial n'est pas du tout une conséquence de l'opération militaire spéciale" russe, a répété M. Poutine devant les dirigeants africains, en rejetant une nouvelle fois la faute sur l'Occident.
Les livraisons des céréales ukrainiennes dans le cadre de l'accord céréalier parrainé par l'ONU "ne règlent pas les problèmes des pays africains qui ont besoin des produits d'alimentation", a-t-il par ailleurs jugé.
Rejet de Kiev
La délégation africaine est arrivée en Russie au lendemain d'un déplacement à Kiev où ses membres ont eu, selon la présidence africaine, des "discussions constructives" avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a toutefois opposé une fin de non-recevoir à leurs propositions.
M. Zelensky a rejeté l'offre de médiation africaine, en dénonçant "une tromperie" de Moscou en pleine contre-offensive de ses forces armées.
"Permettre une négociation avec la Russie maintenant, quand l'occupant est sur notre terre, signifie geler la guerre, geler la douleur et la souffrance", avait-il tranché.
Si Vladimir Poutine s'est dit convaincu vendredi que la contre-offensive de Kiev n'avait "aucune chance" de réussir, l'Ukraine assure de son côté avoir libéré une poignée de localités et une centaine de kilomètres carrés, essentiellement sur le front sud.
Par ailleurs, dans le sud de l'Ukraine, le bilan des inondations provoquées par la destruction d'un barrage sur le fleuve Dniepr la semaine dernière s'est encore aggravé.
Moscou (AFP)
Source : Courrier International
"La guerre ne peut pas durer toujours (...). Nous souhaitons que cette guerre prenne fin", a lancé le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à la tête de la délégation des médiateurs africains, lors d'une rencontre avec M. Poutine à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie).
Selon M. Ramaphosa, les propositions de paix africaines se résument en 10 points, parmi lesquels une "désescalade des deux côtés", la "reconnaissance de la souveraineté" des pays telle que reconnue par l'ONU, les "garanties de sécurité" pour toutes les parties, la levée des entraves à l'exportation des céréales via la mer Noire, la "libération des prisonniers de guerre", ainsi que la reconstruction d'après-guerre.
A la fin de la rencontre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a qualifié ce plan africain de "très difficile à mettre en oeuvre".
Toutefois, "le président Poutine a manifesté son intérêt pour l'examiner", a-t-il assuré, cité par les agences de presse russes.
La délégation comprenait, outre M. Ramaphosa, trois autres présidents: Macky Sall (Sénégal), Hakainde Hichilema (Zambie) et Azali Assoumani (Comores), président en exercice de l'Union africaine, ainsi que des représentants congolais, ougandais et égyptien.
"Poursuivre le dialogue"
"Les dirigeants africains et M. Poutine ont fait part de leur volonté politique de poursuivre le dialogue", notamment dans le cadre du sommet Russie-Afrique, prévu fin juillet à Saint-Pétersbourg, a tenu à préciser M. Peskov.
"Nous sommes ouverts à un dialogue constructif avec ceux qui souhaitent la paix basée sur les principes de la justice et de la prise en compte des intérêts légitimes des parties", a déclaré M. Poutine devant les dirigeants africains.
Pour sa part, le président des Comores, Azali Assoumani, a indiqué que la délégation africaine était là "pour entendre la voix du peuple russe", après avoir écouté celle de l'Ukraine la veille.
crise alimentaire
L'Afrique est durement touchée par l'augmentation des prix des denrées alimentaires et les conséquences de la guerre sur le commerce mondial. L'Afrique du Sud refuse cependant de condamner la Russie pour son agression, et est critiquée pour sa proximité avec le Kremlin.
La Russie de son côté s'efforce d'attirer dans son camp les dirigeants africains en affirmant se dresser en rempart contre l'impérialisme et en accusant l'Occident de bloquer avec ses sanctions les exportations de céréales et des engrais russes essentielles à l'Afrique.
"La crise sur le marché alimentaire mondial n'est pas du tout une conséquence de l'opération militaire spéciale" russe, a répété M. Poutine devant les dirigeants africains, en rejetant une nouvelle fois la faute sur l'Occident.
Les livraisons des céréales ukrainiennes dans le cadre de l'accord céréalier parrainé par l'ONU "ne règlent pas les problèmes des pays africains qui ont besoin des produits d'alimentation", a-t-il par ailleurs jugé.
Rejet de Kiev
La délégation africaine est arrivée en Russie au lendemain d'un déplacement à Kiev où ses membres ont eu, selon la présidence africaine, des "discussions constructives" avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a toutefois opposé une fin de non-recevoir à leurs propositions.
M. Zelensky a rejeté l'offre de médiation africaine, en dénonçant "une tromperie" de Moscou en pleine contre-offensive de ses forces armées.
"Permettre une négociation avec la Russie maintenant, quand l'occupant est sur notre terre, signifie geler la guerre, geler la douleur et la souffrance", avait-il tranché.
Si Vladimir Poutine s'est dit convaincu vendredi que la contre-offensive de Kiev n'avait "aucune chance" de réussir, l'Ukraine assure de son côté avoir libéré une poignée de localités et une centaine de kilomètres carrés, essentiellement sur le front sud.
Par ailleurs, dans le sud de l'Ukraine, le bilan des inondations provoquées par la destruction d'un barrage sur le fleuve Dniepr la semaine dernière s'est encore aggravé.
Moscou (AFP)
Source : Courrier International