Le 14 décembre 2012, vous avez été désigné au bureau politique de l’AJD-MR comme le Secrétaire national chargé de la Diaspora. Quels sont les objectifs à moyen et long terme que vous vous êtes fixés ?
Bonjour et merci pour cette opportunité qui m’est offerte d’expliquer à nos militants le sens de ma mission et les contours de mon poste. Cela correspond à un besoin d’éclaircissement, d’autant que nombre de nos militants de base font souvent la confusion entre mon poste et celui de chargé des relations extérieures qu’occupe mon grand-frère Ousmane Diagana.
Je rappelle juste que le chargé des relations extérieures s’occupe des rapports entre notre parti et toute autre organisation ou personnalité qui est extérieure à notre parti. Cette organisation ou cette personnalité peut tout autant se trouver à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Dès qu’un contact est établi hors du cadre de l’AJD/MR, c’est le chargé des relations extérieures qui en a les prérogatives.
Quant au chargé de la diaspora que je suis, vous l’aurez compris, il n’a aucune compétence hors cadre du parti. Je n’ai de contact, sauf délégation spéciale, qu’avec des militants du parti. Mais la particularité de ceux dont je m’occupe, c’est qu’ils vivent hors du pays. A ce titre j’ai donc la responsabilité de toutes les sections de notre organisation situées hors du territoire national. Dès lors les objectif sont clairs : c’est redynamiser nos structures extérieures, veiller à leur animation, mais aussi à leur veille informative par rapport aux enjeux du parti ; et au besoin, créer de nouvelles structure là où il n’y en avait pas. Je crois qu’un travail intéressant a été entamé depuis. La restructuration de l’ancienne fédération Amérique du nord suivie de la création des sections du Québec et de Cincinnati en est l’illustration. Et je suis heureux de constater que ce sont des structures qui fonctionnent correctement et apportent beaucoup de fraîcheur à notre parti, en termes de recrutement et en termes de contributions intellectuelles à nos débats internes. C’est donc l’occasion de les féliciter et de les encourager. Il faut également se féliciter du nouveau souffle de la section française qui fait un travail formidable, mais nous y reviendrons.
Mon prochain objectif est de sortir du cadre occidental pour mettre en place des structures du parti dans les pays africains, notamment au Sénégal, au Congo et au Maroc où nous comptons beaucoup de compatriotes. Des contacts ont déjà été pris et j’ai bon espoir que sous peu le pouls de l’AJD/MR battra dans ces pays africains.
La section AJD/MR France organisera le 21 septembre une journée pour célébrer le 6ème anniversaire du parti. Autour de quoi cette journée s’articulera ?
La journée commémorative de l’anniversaire du parti qu’a eu la bonne idée d’organiser la section France sera d’abord l’occasion de courtoises retrouvailles avec l’ensemble des mauritaniens installés en France, mais aussi avec les organisations amies et adversaires qui auront accepté de nous honorer de leur présence.
Mais ce sera également l’occasion d’échanges francs sur des sujets qui nous préoccupent. Je renvoie tout le monde au programme qui se trouve sur notre site.
Beaucoup de nos compatriotes rencontrent d’énormes difficultés pour s’enrôler à l’étranger en tant que responsable de la Diaspora de l’AJD/MR, comment vous faites face à cette problématique ?
Ce thème sera justement un de ceux qui seront débattus pendant la journée du 21. J’aurais donc largement l’occasion de revenir là-dessus, puisque je suis co-animateur d’une conférence sur ce sujet. Mais pour en revenir à la façon dont je fais face à cette problématique qui interpelle directement ma responsabilité, je dois rappeler que dès que la commission en charge de l’enrôlement est arrivée à Paris, j’ai pris contact avec l’Ambassade pour essayer de rencontrer la commission, afin de m’enquérir des conditions dans lesquelles ils comptaient travailler. Mais très vite je me suis aperçu qu’au niveau de Paris il y avait déjà une coordination qui s’est structurée autour de l’OTMF, et elle prévoyait déjà de rencontrer la commission. J’ai donc pensé que ce n’était pas forcément une bonne chose que de multiplier les contacts avec la commission, car ce serait la meilleure façon de donner l’impression d’une dissonance au sein de la diaspora. Et dans un contexte comme celui-là, avec une administration rompue aux arcanes de la politique du diviser pour régner, c’eut été une belle opportunité pour elle de jouer sur deux tableaux. Je n’ai pas voulu de cela, car je pense en plus, que cette noble cause est commune à tous ; elle peut donc faire l’économie de querelles de chapelles et du « m’as-tu-vu » crypto-personnel ou partisan. J’ai donc décidé de laisser cette coordination faire son travail. Naturellement, j’ai essayé de réfléchir à la façon dont je pouvais me rendre utile en apportant un plus à cette bataille sans gêner qui que ce soit. D’autant que je vis en province et à Strasbourg où siège le Parlement européen. J’ai donc concentré mes efforts à mobiliser les mauritaniens de Strasbourg pour organiser une série de sit-in qui nous a permis de sensibiliser les parlementaires européens et la presse internationale très présente là-bas. C’est d’ailleurs pour moi l’occasion de remercier vivement la cellule de Touche Pas à Ma Nationalité en Alsace et l’ensemble des mauritaniens de Strasbourg sans qui rien n’aurait été possible.
J’ai également multiplié les interviews et animé une conférence à Bruxelles sur invitation de l’AVOMM sur ce problème, et contribué ainsi à le faire connaître. J’ai également beaucoup contribué je crois, à informer mon parti et son leader sur la vraie réalité de l’enrôlement en France ; ce qui amena l’AJD-MR à être un des premiers partis à dénoncer cet état de fait par voie de déclaration, mais aussi avec la sortie très médiatique de Ibrahima Moctar SARR à la TVM. Le parti continue à être très vigilant par rapport à cette question, et ne manque aucune occasion pour la remettre sur la table.
Il s’agit d’un problème terrible, c’est pour cela que je n’ai pas hésité à employer à Bruxelles le terme de « Génocide biométrique », car je pense très sincèrement qu’il n’y pas pire pratique discriminatoire que celle qui consiste à transformer des citoyens en apatrides. Je pense que le combat qu’entreprend aujourd’hui la diaspora pour mettre fin à cette discrimination doit être sans relâche, mais surtout très réfléchi et multiforme, pour être efficace. Nous devons avoir le reflexe de voir dans chaque brèche ouverte, l’occasion de porter un coup aux velléités absolutistes du pouvoir.
Interview réalisée par Boubacar SY
Source: ajd/mr
Bonjour et merci pour cette opportunité qui m’est offerte d’expliquer à nos militants le sens de ma mission et les contours de mon poste. Cela correspond à un besoin d’éclaircissement, d’autant que nombre de nos militants de base font souvent la confusion entre mon poste et celui de chargé des relations extérieures qu’occupe mon grand-frère Ousmane Diagana.
Je rappelle juste que le chargé des relations extérieures s’occupe des rapports entre notre parti et toute autre organisation ou personnalité qui est extérieure à notre parti. Cette organisation ou cette personnalité peut tout autant se trouver à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Dès qu’un contact est établi hors du cadre de l’AJD/MR, c’est le chargé des relations extérieures qui en a les prérogatives.
Quant au chargé de la diaspora que je suis, vous l’aurez compris, il n’a aucune compétence hors cadre du parti. Je n’ai de contact, sauf délégation spéciale, qu’avec des militants du parti. Mais la particularité de ceux dont je m’occupe, c’est qu’ils vivent hors du pays. A ce titre j’ai donc la responsabilité de toutes les sections de notre organisation situées hors du territoire national. Dès lors les objectif sont clairs : c’est redynamiser nos structures extérieures, veiller à leur animation, mais aussi à leur veille informative par rapport aux enjeux du parti ; et au besoin, créer de nouvelles structure là où il n’y en avait pas. Je crois qu’un travail intéressant a été entamé depuis. La restructuration de l’ancienne fédération Amérique du nord suivie de la création des sections du Québec et de Cincinnati en est l’illustration. Et je suis heureux de constater que ce sont des structures qui fonctionnent correctement et apportent beaucoup de fraîcheur à notre parti, en termes de recrutement et en termes de contributions intellectuelles à nos débats internes. C’est donc l’occasion de les féliciter et de les encourager. Il faut également se féliciter du nouveau souffle de la section française qui fait un travail formidable, mais nous y reviendrons.
Mon prochain objectif est de sortir du cadre occidental pour mettre en place des structures du parti dans les pays africains, notamment au Sénégal, au Congo et au Maroc où nous comptons beaucoup de compatriotes. Des contacts ont déjà été pris et j’ai bon espoir que sous peu le pouls de l’AJD/MR battra dans ces pays africains.
La section AJD/MR France organisera le 21 septembre une journée pour célébrer le 6ème anniversaire du parti. Autour de quoi cette journée s’articulera ?
La journée commémorative de l’anniversaire du parti qu’a eu la bonne idée d’organiser la section France sera d’abord l’occasion de courtoises retrouvailles avec l’ensemble des mauritaniens installés en France, mais aussi avec les organisations amies et adversaires qui auront accepté de nous honorer de leur présence.
Mais ce sera également l’occasion d’échanges francs sur des sujets qui nous préoccupent. Je renvoie tout le monde au programme qui se trouve sur notre site.
Beaucoup de nos compatriotes rencontrent d’énormes difficultés pour s’enrôler à l’étranger en tant que responsable de la Diaspora de l’AJD/MR, comment vous faites face à cette problématique ?
Ce thème sera justement un de ceux qui seront débattus pendant la journée du 21. J’aurais donc largement l’occasion de revenir là-dessus, puisque je suis co-animateur d’une conférence sur ce sujet. Mais pour en revenir à la façon dont je fais face à cette problématique qui interpelle directement ma responsabilité, je dois rappeler que dès que la commission en charge de l’enrôlement est arrivée à Paris, j’ai pris contact avec l’Ambassade pour essayer de rencontrer la commission, afin de m’enquérir des conditions dans lesquelles ils comptaient travailler. Mais très vite je me suis aperçu qu’au niveau de Paris il y avait déjà une coordination qui s’est structurée autour de l’OTMF, et elle prévoyait déjà de rencontrer la commission. J’ai donc pensé que ce n’était pas forcément une bonne chose que de multiplier les contacts avec la commission, car ce serait la meilleure façon de donner l’impression d’une dissonance au sein de la diaspora. Et dans un contexte comme celui-là, avec une administration rompue aux arcanes de la politique du diviser pour régner, c’eut été une belle opportunité pour elle de jouer sur deux tableaux. Je n’ai pas voulu de cela, car je pense en plus, que cette noble cause est commune à tous ; elle peut donc faire l’économie de querelles de chapelles et du « m’as-tu-vu » crypto-personnel ou partisan. J’ai donc décidé de laisser cette coordination faire son travail. Naturellement, j’ai essayé de réfléchir à la façon dont je pouvais me rendre utile en apportant un plus à cette bataille sans gêner qui que ce soit. D’autant que je vis en province et à Strasbourg où siège le Parlement européen. J’ai donc concentré mes efforts à mobiliser les mauritaniens de Strasbourg pour organiser une série de sit-in qui nous a permis de sensibiliser les parlementaires européens et la presse internationale très présente là-bas. C’est d’ailleurs pour moi l’occasion de remercier vivement la cellule de Touche Pas à Ma Nationalité en Alsace et l’ensemble des mauritaniens de Strasbourg sans qui rien n’aurait été possible.
J’ai également multiplié les interviews et animé une conférence à Bruxelles sur invitation de l’AVOMM sur ce problème, et contribué ainsi à le faire connaître. J’ai également beaucoup contribué je crois, à informer mon parti et son leader sur la vraie réalité de l’enrôlement en France ; ce qui amena l’AJD-MR à être un des premiers partis à dénoncer cet état de fait par voie de déclaration, mais aussi avec la sortie très médiatique de Ibrahima Moctar SARR à la TVM. Le parti continue à être très vigilant par rapport à cette question, et ne manque aucune occasion pour la remettre sur la table.
Il s’agit d’un problème terrible, c’est pour cela que je n’ai pas hésité à employer à Bruxelles le terme de « Génocide biométrique », car je pense très sincèrement qu’il n’y pas pire pratique discriminatoire que celle qui consiste à transformer des citoyens en apatrides. Je pense que le combat qu’entreprend aujourd’hui la diaspora pour mettre fin à cette discrimination doit être sans relâche, mais surtout très réfléchi et multiforme, pour être efficace. Nous devons avoir le reflexe de voir dans chaque brèche ouverte, l’occasion de porter un coup aux velléités absolutistes du pouvoir.
Interview réalisée par Boubacar SY
Source: ajd/mr