Ils ont été arrêtés à Aleg (centre), non loin de la route qu'empruntaient les voyageurs assassinés lundi. Les 4 Français, membres d'une même famille, ont été abattus, et un 5e gravement blessé par des hommes armés.
Le président mauritanien Sidi Abdallahi a assuré à Nicolas Sarkozy que son pays "fera tout pour rattraper" les auteurs de l'attaque.
Sidi Ould Cheikh Abdallahi a également "promis que le Français blessé admis à l'hôpital Cheikh Zaïd (de Nouakchott) bénéficiera d'une prise en charge totale du gouvernement mauritanien", ajoutant que les corps des victimes seraient "rapatriés à la première occasion".
Deux hommes et une femme ont été arrêtés lundi soir à Aleg, pour être interrogés par la police sur place, a indiqué une source sécuritaire à l'AFP sous couvert de l'anonymat.
Les quatre victimes font partie d'une même famille, attaquée par des hommes armés sur une route près d'Aleg, à 250 km à l'est de Nouakchott.
Le père de famille est grièvement blessé aux jambes, a indiqué une porte-parole du Quai d'Orsay à l'AFP, précisant qu'il n'y a pas de mineurs parmi les quatre personnes décédées, qui sont les deux fils adultes du père de famille, son frère et un ami.
De premières informations avaient fait état d'au moins deux enfants parmi les victimes.
Rappel des faits
La famille a été attaquée par trois Mauritaniens circulant à bord d'une berline, selon un correspondant du journal indépendant Nouakchott-Infos qui s'est rendu sur place.
Les voyageurs "étaient en route vers le Mali lorsqu'ils ont été surpris par une bande armée composée de trois personnes qui leur ont réclamé, sans succès, de l'argent avant de les abattre de façon barbare", a indiqué le ministère de l'Intérieur tard lundi soir. "Le ministère regrette et condamne cet acte criminel en contradiction avec nos valeurs de tolérance", conclut le communiqué gouvernemental.
"C'est un crime crapuleux", a indiqué de son côté la radio nationale citant l'Agence mauritanienne d'information (AMI, officielle), ajoutant que les corps des victimes avaient été transportés vers la capitale pour leur rapatriement.
Des sources policières ont indiqué plus tard à l'AFP qu'un véhicule, semblable à celui ayant servi à l'attaque, avait été retrouvé dans la ville d'Aleg, où un important dispositif policier a été déployé en fin d'après-midi.
Les attaques sont rares
Si les routes réputées "à risque" en Mauritanie se limitent au nord-est du pays, une zone désertique frontalière du Mali où circulent des groupes touareg ou islamistes, il est généralement conseillé de circuler à deux véhicules pour tout déplacement hors de la capitale, comme il est d'usage dans le Sahara.
Les attaques à main armée dans la zone d'Aleg sont toutefois très rares, et le quadruple meurtre de lundi pourrait nuire sévèrement à l'industrie touristique de cette vaste république islamique aux trois quarts désertique.
La Mauritanie
Cette ex-colonie française reliant le Maghreb à l'Afrique noire connaît une situation intérieure pacifique dans l'ensemble, mais ses forces de sécurité peinent à contrôler des trafiquants de drogue et d'armes dans les confins désertiques de l'est et du nord du pays.
La Mauritanie jouxte l'Algérie et l'ancien territoire espagnol du Sahara occidental, annexé par le Maroc en 1975. L'une et l'autre sont le théâtre de rébellions armées. L'attaque de lundi a toutefois eu lieu dans le sud de la Mauritanie, non loin de la frontière sénégalaise.
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