Pourquoi la visite de quelques heures qu’a effectuée il y a une semaine à Nouakchott, l’émir du Qatar s’est-elle terminée en « queue de chameau », s’est interrogé peu après la presse mauritanienne ?
Certains ont vu dans le départ précipité de Cheikh Hamad al-Thani les conséquences d’une « prise de bec » avec le président Ould Abdel Aziz, à qui l’émir aurait donné des leçons un peu trop insistantes en matière de démocratisation.
Une source proche de la multinationale française raconte : « L’émir a voulu donner certaines directives au président Abdel Aziz, usant d’un ton quasi comminatoire, et menaçant d’utiliser sa chaîne al-Jazeera pour faire éclater une révolution en Mauritanie, comme en Tunisie et en Egypte. Le chef de l’Etat mauritanien, un militaire, a alors explosé, et a congédié l’émir ».
Peu après, le ministère du pétrole mauritanien aurait fait savoir à Total que si Qatar Petroleum restait partenaire dans le marché de prospection remporté récemment par Total, « et bien la Mauritanie çà ne l’intéressait plus », ajoute la source.
Le 6 janvier, Total a annoncé avoir signé deux permis d’exploration avec les autorités mauritaniennes, au terme desquels Total a acquis une participation de 90% dans deux blocs, l’un en mer à 140 km de la côte, l’autre dans le désert du Sahara. Total est présent en Mauritanie depuis 2005, et explore, aux côtés de son partenaire Qatar Petroleum International, le bassin de Taoudéni situé à 800 km de Nouakchott dans le désert.
Pourquoi Total est-il associé avec le Qatar en Mauritanie ? « Parce que le Qatar exige de Total, comme d’autres compagnies, que celles-ci l’associent à leurs projets de développements à l’étranger. C’était une condition pour que Total remporte des marchés au Qatar », nous a affirmé un cadre du groupe pétrolier.
Après avoir « accusé le coup », Total cherche maintenant à « faire revenir le président mauritanien sur son coup de sang ». Sollicité, un représentant de Total au siège parisien nous a déclaré n'avoir « aucun commentaire à faire ".
Cette brouille illustre l'agacement que suscite l'activisme du Qatar dans les pays arabes, depuis les révolutions soutenues par le richissime émirat gazier (voir Le Figaro du 12 janvier).
Georges Malbrunot
Blog Le Figaro
Source : CRIDEM
Certains ont vu dans le départ précipité de Cheikh Hamad al-Thani les conséquences d’une « prise de bec » avec le président Ould Abdel Aziz, à qui l’émir aurait donné des leçons un peu trop insistantes en matière de démocratisation.
Une source proche de la multinationale française raconte : « L’émir a voulu donner certaines directives au président Abdel Aziz, usant d’un ton quasi comminatoire, et menaçant d’utiliser sa chaîne al-Jazeera pour faire éclater une révolution en Mauritanie, comme en Tunisie et en Egypte. Le chef de l’Etat mauritanien, un militaire, a alors explosé, et a congédié l’émir ».
Peu après, le ministère du pétrole mauritanien aurait fait savoir à Total que si Qatar Petroleum restait partenaire dans le marché de prospection remporté récemment par Total, « et bien la Mauritanie çà ne l’intéressait plus », ajoute la source.
Le 6 janvier, Total a annoncé avoir signé deux permis d’exploration avec les autorités mauritaniennes, au terme desquels Total a acquis une participation de 90% dans deux blocs, l’un en mer à 140 km de la côte, l’autre dans le désert du Sahara. Total est présent en Mauritanie depuis 2005, et explore, aux côtés de son partenaire Qatar Petroleum International, le bassin de Taoudéni situé à 800 km de Nouakchott dans le désert.
Pourquoi Total est-il associé avec le Qatar en Mauritanie ? « Parce que le Qatar exige de Total, comme d’autres compagnies, que celles-ci l’associent à leurs projets de développements à l’étranger. C’était une condition pour que Total remporte des marchés au Qatar », nous a affirmé un cadre du groupe pétrolier.
Après avoir « accusé le coup », Total cherche maintenant à « faire revenir le président mauritanien sur son coup de sang ». Sollicité, un représentant de Total au siège parisien nous a déclaré n'avoir « aucun commentaire à faire ".
Cette brouille illustre l'agacement que suscite l'activisme du Qatar dans les pays arabes, depuis les révolutions soutenues par le richissime émirat gazier (voir Le Figaro du 12 janvier).
Georges Malbrunot
Blog Le Figaro
Source : CRIDEM