Le reggeaman ivoirien, Tiken Jah Fakoly envisage d’aller définitivement s’installer dans son pays d’origine, la Côte d’Ivoire, après les élections. L’interprète de L’Africain, son dernier album, est présent au Sénégal dans le cadre du septième festival Hip-hop Awards.
Tous les Ivoiriens veulent aller vers la paix. Le reggeaman ivoirien Tiken Jah Fakoly, qui a donné récemment un concert à Abidjan pour contribuer au retour de la paix dans son pays, a exprimé hier à Dakar la volonté affichée par les Ivoiriens pour retrouver la paix. Et l’artiste croit réellement au retour de la paix dans son pays. Car, affirme Tiken Jah Fakoly, qui faisait face à la presse hier dans le cadre du Festival Hip-hop Awards, ‘Guillaume Soro et Laurent Bagbo n’avaient pas le choix. Après cinq ans de guerre, les populations du Nord commençaient à dire que c’est chaud et celles du Sud aussi’. L’intérêt des Ivoiriens, estime-t-il, se trouve dans la paix et l’unité. ‘Je ne demande pas aux Ivoiriens d’oublier, mais surtout de pardonner pour retrouver cette paix’, précise l’artiste. Car, note le reggeaman, on aura toujours des problèmes avec les politiques parce que leurs intérêts personnels sont mis en avant. Et comme disait Tiken en 1996 dans son album On a tout compris, le message transmis est un message de paix, de réconciliation et d’impartialité. L’interprète de l’album L’Africain, sa huitième production sortie en 2007, est récemment retourné en Côte d’Ivoire après un exil de cinq ans passés au Mali. Il estime que ce retour n’est pas encore définitif. ‘Je pense définitivement rentrer après les élections, car elles risquent d’être un peu chaudes’. Et comme Tiken veut continuer à dire ce qu’il pense à qui il veut, il admet que s’il reste au pays, ‘cela ne va pas être cool pour la santé de la liberté d’expression’.
Jetant un regard sur le rétroviseur, le reggaeman affirme avoir prévenu dans ses productions antérieures ses compatriotes de ce conflit. Notamment dans les albums Caméléon (2000), France-Afrique (2001), ‘Les Ivoiriens s’attendaient à tout, sauf à cette guerre’. Parce qu’ils pensaient que la guerre, c’était pour les Libériens et les Sierra Léonais. ‘Voilà où les politiques nous ont menés aujourd’hui’, regrette-t-il. Tout cela pour dire aucun pays africain n’est épargné... Ce qui s’est passé en Cote d’Ivoire doit donner des conseils à tous les Africains. Parce que ‘les politiques ne vont pas les lâcher’. Selon lui, le Sénégal est en danger, car comme les Sénégalais, les Ivoiriens aussi se disaient qu’ils étaient ‘des frères et des sœurs’. Parce que, souligne Tiken Jah Fakoly, l’Afrique a aujourd’hui tendance à faire renaître ces vieilles pratiques de nos anciens empereurs. A savoir quand le chef meurt son fils devient président. ‘Il y a même des présidents aujourd’hui qui ont envie de placer leurs fils au pouvoir’, remarque Tiken Jah Fakoly. En évitant que ces pratiques reviennent, l’Afrique pourra construire des pays démocratiques.
En outre, la star du reggae dénonce le manque de sécurité des artistes africains. Faisant allusion à l’assassinat de l’artiste Sud africain, Lucky Dube, il lâche : ‘une grande perte pour le continent’. D’ailleurs un collectif est en gestation pour rencontrer certains chefs d’Etat influents pour plaider la cause des artistes.
De sa présence au Festival de Hip-hop Awards, Tiken Jah Facoly note : ‘le Hip-hop et le reggae sont des musiques de revendications’. C’est pourquoi il conseille aux rappeurs de s’habiller de manière originale, car pour lui, l’Afrique regorge de potentialités dans ce sens, qu’il faut exploiter.
Le reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly demande à Me Wade de quitter le pouvoir, ce serait ainsi une preuve d’amour pour son pays. En concert hier à l’Institut français Léopold S. Senghor de Dakar, le chanteur exilé au Mali a dit dans un refrain, scandé par le public : ‘M. le président, quittez le pouvoir si vous aimez le Sénégal’. Aussitôt après, cet appel du rasta est acclamé et repris par une foule de fans en délire.
Faisant allusion à l’actualité politique sénégalaise, marquée par les dissensions entre le fils du président, Karim Wade, et le président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, Tiken Jah Fakoly fera le commentaire suivant, à l’adresse de Me Wade : ‘Si vous ne voulez pas que votre fils soit questionné par les députés, il ne faut pas le mêler à la gestion du pays, il faut le laisser au berceau.’ Des propos qui seront également accueillis par un tonnerre d’applaudissements.
Tiken Jah Fakoly est l’invité de la septième édition du festival Hip-hop Awards qui se tient à Dakar du 9 au 15 décembre. Ayant fui son pays après l’éclatement de la guerre civile pour raison de sécurité, le chanteur, connu pour ses coups de gueule contre les régimes africains, a récemment effectué un retour triomphal à Abidjan.
Auteur: Abdou Rahmane MBENGUE
Tous les Ivoiriens veulent aller vers la paix. Le reggeaman ivoirien Tiken Jah Fakoly, qui a donné récemment un concert à Abidjan pour contribuer au retour de la paix dans son pays, a exprimé hier à Dakar la volonté affichée par les Ivoiriens pour retrouver la paix. Et l’artiste croit réellement au retour de la paix dans son pays. Car, affirme Tiken Jah Fakoly, qui faisait face à la presse hier dans le cadre du Festival Hip-hop Awards, ‘Guillaume Soro et Laurent Bagbo n’avaient pas le choix. Après cinq ans de guerre, les populations du Nord commençaient à dire que c’est chaud et celles du Sud aussi’. L’intérêt des Ivoiriens, estime-t-il, se trouve dans la paix et l’unité. ‘Je ne demande pas aux Ivoiriens d’oublier, mais surtout de pardonner pour retrouver cette paix’, précise l’artiste. Car, note le reggeaman, on aura toujours des problèmes avec les politiques parce que leurs intérêts personnels sont mis en avant. Et comme disait Tiken en 1996 dans son album On a tout compris, le message transmis est un message de paix, de réconciliation et d’impartialité. L’interprète de l’album L’Africain, sa huitième production sortie en 2007, est récemment retourné en Côte d’Ivoire après un exil de cinq ans passés au Mali. Il estime que ce retour n’est pas encore définitif. ‘Je pense définitivement rentrer après les élections, car elles risquent d’être un peu chaudes’. Et comme Tiken veut continuer à dire ce qu’il pense à qui il veut, il admet que s’il reste au pays, ‘cela ne va pas être cool pour la santé de la liberté d’expression’.
Jetant un regard sur le rétroviseur, le reggaeman affirme avoir prévenu dans ses productions antérieures ses compatriotes de ce conflit. Notamment dans les albums Caméléon (2000), France-Afrique (2001), ‘Les Ivoiriens s’attendaient à tout, sauf à cette guerre’. Parce qu’ils pensaient que la guerre, c’était pour les Libériens et les Sierra Léonais. ‘Voilà où les politiques nous ont menés aujourd’hui’, regrette-t-il. Tout cela pour dire aucun pays africain n’est épargné... Ce qui s’est passé en Cote d’Ivoire doit donner des conseils à tous les Africains. Parce que ‘les politiques ne vont pas les lâcher’. Selon lui, le Sénégal est en danger, car comme les Sénégalais, les Ivoiriens aussi se disaient qu’ils étaient ‘des frères et des sœurs’. Parce que, souligne Tiken Jah Fakoly, l’Afrique a aujourd’hui tendance à faire renaître ces vieilles pratiques de nos anciens empereurs. A savoir quand le chef meurt son fils devient président. ‘Il y a même des présidents aujourd’hui qui ont envie de placer leurs fils au pouvoir’, remarque Tiken Jah Fakoly. En évitant que ces pratiques reviennent, l’Afrique pourra construire des pays démocratiques.
En outre, la star du reggae dénonce le manque de sécurité des artistes africains. Faisant allusion à l’assassinat de l’artiste Sud africain, Lucky Dube, il lâche : ‘une grande perte pour le continent’. D’ailleurs un collectif est en gestation pour rencontrer certains chefs d’Etat influents pour plaider la cause des artistes.
De sa présence au Festival de Hip-hop Awards, Tiken Jah Facoly note : ‘le Hip-hop et le reggae sont des musiques de revendications’. C’est pourquoi il conseille aux rappeurs de s’habiller de manière originale, car pour lui, l’Afrique regorge de potentialités dans ce sens, qu’il faut exploiter.
Le reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly demande à Me Wade de quitter le pouvoir, ce serait ainsi une preuve d’amour pour son pays. En concert hier à l’Institut français Léopold S. Senghor de Dakar, le chanteur exilé au Mali a dit dans un refrain, scandé par le public : ‘M. le président, quittez le pouvoir si vous aimez le Sénégal’. Aussitôt après, cet appel du rasta est acclamé et repris par une foule de fans en délire.
Faisant allusion à l’actualité politique sénégalaise, marquée par les dissensions entre le fils du président, Karim Wade, et le président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, Tiken Jah Fakoly fera le commentaire suivant, à l’adresse de Me Wade : ‘Si vous ne voulez pas que votre fils soit questionné par les députés, il ne faut pas le mêler à la gestion du pays, il faut le laisser au berceau.’ Des propos qui seront également accueillis par un tonnerre d’applaudissements.
Tiken Jah Fakoly est l’invité de la septième édition du festival Hip-hop Awards qui se tient à Dakar du 9 au 15 décembre. Ayant fui son pays après l’éclatement de la guerre civile pour raison de sécurité, le chanteur, connu pour ses coups de gueule contre les régimes africains, a récemment effectué un retour triomphal à Abidjan.
Auteur: Abdou Rahmane MBENGUE