Déclaration de presse
Touche Pas à Ma Nationalité (TPMN) qui organisait, le 28 novembre 2012, une marche pacifique a subi, une énième agression de la police raciste du régime. Ce dernier qui tolère pourtant de dizaines de marches quotidiennes qu’organisent des jeunes compatriotes Maures à travers toutes les artères de la ville, ne supporte pas que leurs semblables négro-africains fassent de même, fût-il pour des revendications légitimes.
Ainsi, le 28 novembre, coïncidant avec l’anniversaire de l’indépendance désormais entaché de sang depuis les massacres racistes contre des soldats négro-mauritaniens à INAL en 1990, a été l’occasion pour le régime et ses forces de l’ordre de renouer avec leurs féroces habitudes répressives en empêchant, par la force brute et la violence sauvage, notre marche réclamant le droit à la vérité, à la justice et le devoir de mémoire et de compensation qui incombent à la nation tout entière pour absoudre les crimes des bourreaux. Nous nous adressions, en premier lieu, aux pouvoirs politiques pour que les crimes de génocide ne demeurent impunis et protégés en Mauritanie par les génocidaires et leur système raciste.
En bravant le refus des autorités de nous permettre d’user de note droit à la manifestation, nous avions voulu montrer à la face du monde combien le système et ses forces de désordre sont disposés à mater, dans le feu et le sang, toute voix qui s’élève pour dénoncer le génocide silencieux toujours en cours contre les noirs de Mauritanie.
Ce jour-là, à partir de 7 heures, tous les grands axes menant au centre ville étaient occupés par des éléments de la garde nationale et des unités de la police. Ces forces, au lieu d’encadrer la marche pacifique annoncée, ont intercepté les bus qui transportaient les militants qui se rendaient à la manifestation, les obligeant à descendre, manu militari avant d’arriver au point de rassemblement. Convergeant vers le secteur de la polyclinique qui était bouclé par de nombreux véhicules des brigades d'intervention, nos militants ont ainsi été pris en tenaille par les deux unités en présence. Avec l'ordre d’empêcher tout regroupement, ces unités ont chargé les militants sans sommation.
Malgré une utilisation disproportionnée de la violence contre eux, quelques centaines de ces militants ont réussi à se regrouper à quelques centaines de mètres du point rond de la Polyclinique. Après une vaillante résistance pacifique, nous avons enregistré deux blessés parmi nos militants. En plus, des interpellations ont été opérées. Celles-ci ont touché entre autres, le coordinateur Abdoul Birane Wane, le secrétaire aux Relations extérieures, Sy Mamoudou ainsi que deux lycéens, Sow Mamadou et Sow Alassane qui ont été verbalement et physiquement agressés par les forces de l’ordre. Ils ont été élargis après 5 heures de détention au commissariat de Tevragh Zeina I.
Dans le triangle bouclé de la manifestation pacifique, des éléments infiltrés par la police -que tous les activistes politiques et militants des droits de l’homme ont désormais l’habitude de voir dans tous leurs rassemblements publics - ont harcelé les passants, les ont agressés et subtilisé leurs objets et dépouillé de leurs biens. Tout ceci sous le regard passif des forces de l’ordre qui n’ont daigné faire la moindre réaction pour protéger les paisibles citoyens qui se faisaient agresser et violenter sous leurs yeux. C’est l’éclatante preuve que ces éléments violents et irresponsables sont à la solde de la police et des services de désordre. Le stratagème de ceux-ci est trop connu. Il vise la discrétisation de notre mouvement aux yeux de l’opinion et attiser les antagonismes communautaires en tentant de faire endosser à notre organisation pacifique et respectueuse des droits des gens et de l’intégrité physique sacrée de tout individu, la responsabilité des actes de vandalisme commis par ces infiltrés par eux encadrés et protégés.
TPMN rappelle qu'il ne cédera jamais aux intimidations et aux menaces des autorités racistes. Il condamne les méthodes policières du régime chauvin de Mohamed Ould Abdel Aziz. Nous réaffirmons notre volonté de poursuivre, malgré la répression raciste, la lutte pacifique pour que la lumière soit faite sur le génocide commis en Mauritanie entre 1986 et 1991.
Que nos militants, soutenus par tous les Mauritaniens épris de justice, de paix et aspirant à un pays où tous les citoyens seront égaux, se rassurent: nous continuerons le combat jusqu’à l’annulation de la loi scélérate d’amnistie de 1993 et le jugement des bourreaux racistes, auteurs des pogroms et du génocide dans notre pays.
Abdoul Birane WANE
Coordinateur national de T.P.M.N
Nouakchott 29 novembre 2012
Source: TPMN
Touche Pas à Ma Nationalité (TPMN) qui organisait, le 28 novembre 2012, une marche pacifique a subi, une énième agression de la police raciste du régime. Ce dernier qui tolère pourtant de dizaines de marches quotidiennes qu’organisent des jeunes compatriotes Maures à travers toutes les artères de la ville, ne supporte pas que leurs semblables négro-africains fassent de même, fût-il pour des revendications légitimes.
Ainsi, le 28 novembre, coïncidant avec l’anniversaire de l’indépendance désormais entaché de sang depuis les massacres racistes contre des soldats négro-mauritaniens à INAL en 1990, a été l’occasion pour le régime et ses forces de l’ordre de renouer avec leurs féroces habitudes répressives en empêchant, par la force brute et la violence sauvage, notre marche réclamant le droit à la vérité, à la justice et le devoir de mémoire et de compensation qui incombent à la nation tout entière pour absoudre les crimes des bourreaux. Nous nous adressions, en premier lieu, aux pouvoirs politiques pour que les crimes de génocide ne demeurent impunis et protégés en Mauritanie par les génocidaires et leur système raciste.
En bravant le refus des autorités de nous permettre d’user de note droit à la manifestation, nous avions voulu montrer à la face du monde combien le système et ses forces de désordre sont disposés à mater, dans le feu et le sang, toute voix qui s’élève pour dénoncer le génocide silencieux toujours en cours contre les noirs de Mauritanie.
Ce jour-là, à partir de 7 heures, tous les grands axes menant au centre ville étaient occupés par des éléments de la garde nationale et des unités de la police. Ces forces, au lieu d’encadrer la marche pacifique annoncée, ont intercepté les bus qui transportaient les militants qui se rendaient à la manifestation, les obligeant à descendre, manu militari avant d’arriver au point de rassemblement. Convergeant vers le secteur de la polyclinique qui était bouclé par de nombreux véhicules des brigades d'intervention, nos militants ont ainsi été pris en tenaille par les deux unités en présence. Avec l'ordre d’empêcher tout regroupement, ces unités ont chargé les militants sans sommation.
Malgré une utilisation disproportionnée de la violence contre eux, quelques centaines de ces militants ont réussi à se regrouper à quelques centaines de mètres du point rond de la Polyclinique. Après une vaillante résistance pacifique, nous avons enregistré deux blessés parmi nos militants. En plus, des interpellations ont été opérées. Celles-ci ont touché entre autres, le coordinateur Abdoul Birane Wane, le secrétaire aux Relations extérieures, Sy Mamoudou ainsi que deux lycéens, Sow Mamadou et Sow Alassane qui ont été verbalement et physiquement agressés par les forces de l’ordre. Ils ont été élargis après 5 heures de détention au commissariat de Tevragh Zeina I.
Dans le triangle bouclé de la manifestation pacifique, des éléments infiltrés par la police -que tous les activistes politiques et militants des droits de l’homme ont désormais l’habitude de voir dans tous leurs rassemblements publics - ont harcelé les passants, les ont agressés et subtilisé leurs objets et dépouillé de leurs biens. Tout ceci sous le regard passif des forces de l’ordre qui n’ont daigné faire la moindre réaction pour protéger les paisibles citoyens qui se faisaient agresser et violenter sous leurs yeux. C’est l’éclatante preuve que ces éléments violents et irresponsables sont à la solde de la police et des services de désordre. Le stratagème de ceux-ci est trop connu. Il vise la discrétisation de notre mouvement aux yeux de l’opinion et attiser les antagonismes communautaires en tentant de faire endosser à notre organisation pacifique et respectueuse des droits des gens et de l’intégrité physique sacrée de tout individu, la responsabilité des actes de vandalisme commis par ces infiltrés par eux encadrés et protégés.
TPMN rappelle qu'il ne cédera jamais aux intimidations et aux menaces des autorités racistes. Il condamne les méthodes policières du régime chauvin de Mohamed Ould Abdel Aziz. Nous réaffirmons notre volonté de poursuivre, malgré la répression raciste, la lutte pacifique pour que la lumière soit faite sur le génocide commis en Mauritanie entre 1986 et 1991.
Que nos militants, soutenus par tous les Mauritaniens épris de justice, de paix et aspirant à un pays où tous les citoyens seront égaux, se rassurent: nous continuerons le combat jusqu’à l’annulation de la loi scélérate d’amnistie de 1993 et le jugement des bourreaux racistes, auteurs des pogroms et du génocide dans notre pays.
Abdoul Birane WANE
Coordinateur national de T.P.M.N
Nouakchott 29 novembre 2012
Source: TPMN