Liste de liens

Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Stéhane Hessel : l'écrivain et résistant est mort cette nuit à l'âge de 95 ans. Portrait d'un enfant du siècle, devenu l'idole de trois générations. (vidéos)

"C'est tout l'équilibre entre les pays du monde qui est à repenser." Stéphane Hessel


Stéphane Hessel, le 8 février 2011, à son domicile parisien.
Stéphane Hessel, le 8 février 2011, à son domicile parisien.
Stéphane Hessel, mort ? On peine à le croire. Il semblait qu'il fût devenu éternel, ce grand et beau vieillard. On l'aurait juré sorti du siècle avec lequel il avait "dansé" pour entrer directement dans l'histoire, avec la panoplie complète : une voix tout droit sortie de la TSF, une politesse surannée, une élégance d'un autre âge. Et puis, lorsqu'à 95 ans on court le monde et les plateaux de télévision, lorsqu'on écrit des best-sellers, lorsqu'on baptise un mouvement de mobilisation international, est-ce que l'on meurt encore ?

L'indigné le plus célèbre de France s'est pourtant éteint mercredi. Le 15 avril 2012, il avait été rapatrié d'Italie, où il séjournait, pour être hospitalisé quelques jours. Rien de bien grave : une grosse fatigue. "Il ne sait pas dire non, il ne sait pas se ménager", déplorait alors son épouse, Christiane Hessel Chabry, sa cadette de dix ans. Il n'y avait pas moyen de le faire tenir en place, pas plus à l'approche de ses 100 ans qu'à 20 ans. Depuis, le grand homme avait eu toutes les peines du monde à retrouver sa légendaire énergie. Il avait pourtant accepté de promouvoir à la télévision et à la radio À nous de jouer, sous-titré "Appel aux indignés de cette terre", un livre qui devait sortir le 13 mars prochain. Mais la vie, ou plutôt la mort, en a décidé autrement.
Jules et Jim

Stéphane Hessel, c'est vrai, avait de qui tenir. La vie de ses parents valait comme la sienne une page d'histoire. Ou un scénario : François Truffaut en a directement tiré le cultissime Jules et Jim. Sa "Kathe" est inspirée d'Helen Hessel, flamboyante Berlinoise née dans la bonne bourgeoisie antisémite, qui épousa Franz Hessel, un écrivain juif, traducteur de Proust. Avec lui et son meilleur ami, Pierre-Henri Roché, elle noua une relation à trois passionnée, tumultueuse. Polyglotte, humaniste, impertinente, elle appela les femmes allemandes à l'insoumission, tira son mari des camps et traduisit en allemand l'impudique Nabokov...

La bougeotte et la fronde comme traditions familiales. La poésie, aussi. Tout jeune, Stéphane apprend des pages entières de poésie allemande et française : Hölderlin, Baudelaire, Goethe, Rimbaud, Apollinaire. En France, où il s'est installé avec sa mère en 1927, il étudie à l'École alsacienne et fréquente Marcel Duchamp, Man Ray, Philippe Soupault, André Breton. Il obtient son baccalauréat en 1933, puis intègre l'École normale supérieure, où il étudie la philosophie auprès de Merleau-Ponty. En 1937, il obtient la nationalité française et, à l'automne 1939, se trouve mobilisé. Deux ans et une drôle de guerre plus tard, il rejoint Londres et la Résistance.
Résistance

La suite ? Un combat pour la France libre digne, lui aussi, des grands écrans : débarqué en France en 1944 avec d'autres combattants, il est arrêté par les Allemands, torturé, puis déporté à Buchenwald, où il échappe à la pendaison en prenant l'identité d'un camarade prisonnier mort du typhus. Il rate une tentative d'évasion, est transféré à plusieurs reprises d'un camp à un autre et parvient finalement à s'échapper du train qui l'emmène à Bergen-Belsen. Le 8 mai 1945, il arrive à Paris.

Après la guerre, Stéphane Hessel passe le concours du quai d'Orsay et devient diplomate. Nommé au secrétariat général de la toute jeune Organisation des Nations unies, il participe aux côtés de René Cassin à la rédaction de la Charte universelle des droits de l'homme. Ce seront ensuite l'Afrique noire, l'Asie et une préoccupation constante pour les questions de solidarité internationale, avant que, à l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand, il soit nommé ambassadeur de France. Cette histoire, qui traverse les grandes dates de son époque, Stéphane Hessel la raconte en 1997 dans son autobiographie, Danse avec le siècle (Seuil).
Bannières

Il semblait donc, à l'horizon des années 2000, que le chapitre Hessel fût clos, à peu de choses près, et que le vénérable vieillard dût prendre une retraite méritée. C'était compter sans un petit livre gris, pas plus gros qu'une brochure, au titre en forme d'injonction. Par un phénomène curieux, conjonction d'un marketing réussi (le format, le prix, une disposition toute trouvée près des caisses des librairies) et d'une captation de l'air du temps (au moment où le livre paraissait, Mohamed Bouazizi s'immolait par le feu en Tunisie), Indignez-vous ! devient dès sa parution un véritable phénomène. Le livre est vendu à des millions d'exemplaires, traduit dans des dizaines de langues, et le mot "indigné" devient l'emblème de l'année 2011.

Ce succès, Stéphane Hessel en a toutefois payé le prix. D'abord, parce que, non sans raison, il semblait outré au regard du livre lui-même : quelques dizaines de pages prônant la non-violence et l'exigence d'un monde plus juste. Ensuite, en raison de la cause privilégiée par Hessel : la Palestine, ce qui lui a valu certaines volées de bois vert, comme les critiques véhémentes de Pierre-André Taguieff ou de Gilles-William Goldnadel. Il en aurait fallu davantage, cependant, pour déboulonner l'ancien ambassadeur. En décembre 2010, le titre du documentaire que lui consacrait le magazine Empreintes, sur France 5, était tiré de la fameuse phrase de Camus, "il faut imaginer Sisyphe heureux". De fait, Hessel n'aurait sans doute pas renié l'idée d'une lutte toujours à recommencer et toujours neuve, capable, comme l'écrivait le philosophe, de "remplir un coeur d'homme".
_______________

Dans un autre webdocumentaire récent de la chaîne franco-allemande sur les "Indignés", l'auteur d'Indignez-vous explique pourquoi et comment s'engager face "à ce qui paraît inacceptable" en restant dans la non-violence.

A 93 ans, Stéphane Hessel signe un best-seller qui résume sa pensée politique : Indignez-vous ! (éditions Indigène), sorti en octobre 2010. Les tirages dépassent aujourd'hui allègrement les 4 millions d'exemplaires dans 35 pays

Mercredi 27 Février 2013 - 17:09
Mercredi 27 Février 2013 - 17:48
INFOS AVOMM
Accueil | Envoyer à un ami | Version imprimable | Augmenter la taille du texte | Diminuer la taille du texte


Nouveau commentaire :


Dans la même rubrique :
1 2 3 4 5 » ... 595