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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Sénégal: pauvreté et désolation au coeur de la région de l'arachide


Un vendeur de graines d'arachide dans la région de Kaolack, au Sénégal, le 11 décembre 2007
Un vendeur de graines d'arachide dans la région de Kaolack, au Sénégal, le 11 décembre 2007
Le long de la route défoncée menant au village de Mbadiène, au coeur de la région de l'arachide du Sénégal, les herbes sauvages et les meules de foin ont remplacé les monticules de graines dans les champs. Encore une fois, la récolte a été mauvaise.

"C'est ma pire récolte d'arachide. Je dois vendre des bêtes pour rembourser une dette de près d'un million de francs CFA (1.524 euros)", lance El Hadji Ibrahima Ndao, un septuagénaire de ce village situé à quelque 210 km au sud de Dakar.



Les prévisions de récolte d'arachide, principale culture du Sénégal, sont de seulement 419.000 tonnes cette année contre 460.000 l'an dernier et 1 million de tonnes en 2001.

"Je n'ai récolté que du foin après avoir semé 10 hectares pour avoir moins d'un quintal" d'arachide à cause de la mauvaise qualité des semences et de pluies insuffisantes, soupire le vieil homme, tunique blanche et espadrilles, debout dans son enclos, au milieu de boeufs, chevaux et moutons. Il part rapidement dans sa chambre et en ramène une boîte de reçus, témoignages des "jours fastes quand il m'arrivait de récolter plus de 20 tonnes d'arachide, jusque vers 1987".

Tout autour de cette région de Kaolack, devenue une des plus pauvres du Sénégal avec officiellement 65,3% des ménages vivant avec moins d'un dollar jour, la saison agricole a été morose. Les entrepôts d'arachide sont vides, les champs prématurément déserts et les récoltes bradées. Au village voisin de Lamaram, le vieux El Hadji Dame Badiane va également devoir "vendre des chevaux et du matériel agricole pour rembourser 300.000 FCFA (plus de 457 euros) à une mutuelle et payer 125.000 FCFA (190 euros) à chacun de ses trois ouvriers agricoles".

"La saison n'a pas été bonne. Les paysans ont très vite récolté leurs graines et déserté les champs plus tôt que d'habitude", souligne Adama Cissé, un villageois septuagénaire qui discute avec une quinzaine de paysans de cette mauvaise campagne à Keur Baka, à une dizaine de kilomètres plus loin.

Dans le village voisin de Toundemouday, l'entrepôt d'arachide est presque vide. Les machines pour trier et peser sont à l'arrêt. "Je n'ai acheté que 29 tonnes contre 120 tonnes l'an dernier", au même moment de l'année, dit Leyti Ndiaye, un gérant de Suneor, la principale usine d'huile du pays confrontée à une "fuite" de graines vers le circuit informel.

A Ndoffane, autre village, l'entrepôt d'une société oléicole est envahi par les herbes sauvages. Mais au marché hebdomadaire de ce village, où l'arachide est vendue en dehors des circuits officiels, l'activité est plus importante, avec des camions chargeant des sacs d'arachide. Lamine Ndiaye, commerçant, assure avoir acheté en une journée quelque deux tonnes d'arachide à 145 francs CFA (0,221 euro) le kilo, légèrement moins que le prix officiel de 150 francs (0,228 euro) le kilo fixé par l'Etat et les industriels.

"Les graines sont très petites à cause du déficit pluviométrique sinon le prix peut atteindre 175 francs (0,266 euro) le kilo", dit-il. "Les prix de tous les produits comme l'huile, le riz et le sucre ont augmenté sauf celui de l'arachide", se lamente le vieux Adama Cissé.

"La culture d'arachide est morte après avoir été le principal moyen pour se marier, faire le pèlerinage (à la Mecque), construire. Maintenant, toutes les belles maisons appartiennent à des familles qui reçoivent de l'argent de leurs fils émigrés", conclut-il.




Source: TV5
(M)
Vendredi 14 Décembre 2007 - 20:37
Vendredi 14 Décembre 2007 - 20:40
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