Les membres du comité national de pilotage du Projet biodiversité de la Mauritanie et du Sénégal se sont réunis pour examiner, valider et adopter les plans d'action 2006 et 2007 élaborés et mis en Å"uvre par la partie sénégalaise.
C'est dans la salle de l'inspection régionale des eaux et forêts de Saint-Louis que les membres du comité national de pilotage du projet biodiversité de la Mauritanie et du Sénégal se sont réunis. Au terme de l'année 2006, a précisé le commandant Babou Ndao qui parlait des principales conclusions et difficultés rencontrées l'année dernière, les résultats obtenus permettent de tirer quelques leçons essentielles relatives à une meilleure préservation de la diversité biologique ainsi que le piégeage du carbone, grâce à la restauration des écosystèmes et des terres dégradées et à leur gestion rationnelle, dont le résultat immédiat comptabilisé, est l'augmentation du taux de couverture des sols et la réparation de nouvelles espèces végétales.
Le commandant Babou Ndao a laissé entendre qu'on peut noter un net engouement des populations et autorités administratives locales qui adhèrent à l'approche et à la stratégie développées par le projet. D'autant plus que ce programme ambitieux les responsabilise et les sécurise dans la gestion des ressources qui sont essentielles à leur vie quotidienne et à leur survie.
Les règles locales de gestion des sites, a-t-il poursuivi, en cours de mise en Å"uvre, combleront un vide substantiel des textes en vigueur, concernant les responsabilités relatives à la protection et à l'utilisation des ressources collectives du domaine national. Le partenariat avec le service forestier pour la gestion des forêts classées et la surveillance des zones sécurisées, a fortement contribué à réduire l'exploitation clandestine et les coupes abusives des arbres.
Préparatifs des assises
De même, malgré les incertitudes liées au processus, les efforts déployés pour informer et sensibiliser les collectivités locales, ont payé. Car, ces collectivités locales ont clairement manifesté leur adhésion à la démarche du projet en délibérant et en affectant des sites aux associations inter villageoises qui sont responsabilisées entièrement dans la gestion des ressources naturelles.
Les préparatifs des assises qui seront organisées les 24 et 25 avril prochains dans la capitale du Nord, les stratégies qui doivent être mises en Å"uvre pour une meilleure implication des Ong, la nécessité d'asseoir une bonne politique de communication pour le projet, ont figuré en bonne place dans les débats.
En marge de la réunion, le colonel Ndiogou Gueye, chef de l'unité nationale du projet, a rappelé que les écosystèmes de la zone transfrontalière de la vallée du fleuve Sénégal ont subi une dégradation généralisée dont les effets sur les terres et la biodiversité deviennent de plus en plus inquiétants. Pour inverser cette tendance, les gouvernements de la Mauritanie et du Sénégal ont décidé de lancer, avec l'appui de leurs partenaires (Fem, Pnud, Pnue, Pays-Bas, etc.) un vaste programme régional de réhabilitation participative des terres dégradées.
Ainsi, a-t-il indiqué, la zone d'intervention du projet, couvre une bande de 50 Kms de part et d'autre du fleuve Sénégal. Environ, 140.000 personnes (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, exploitants forestiers) sont ciblées dans 164 villages situés dans 19 entités administratives. Le projet intervient dans 16 sites dont huit au Sénégal, représentatifs de quatre écosystèmes répartis entre les terres hautes du « Diéri » et les terres basses du « Walo ».
Mbagnick Kharachi Diagne