Le Président de la République Islmamique de Mauritanie, le Général Mohamed Ould Abdel Aziz a refusé de recevoir, le 1er juillet 2012, le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Me Alioune Badara Cissé, porteur d’un message de Son Excellence Monsieur Macky Sall. Motif : le refus de Dakar d’extraderMoustapha Ould Limam Chaafi, visé par un mandat d’arrêt international pour "actes de terrorisme", depuis mars 2011, nous apprend Mauritanie 24. Une inélégance diplomatique qui vient préfacer des relations déjà tumultueuses et nuageuses entre les deux pays.
Très gros nuages en vue par temps de pluies sur l’axe Dakar-Nouakchott.
"Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a bien fait en refusant de recevoir, ce 1er juillet 2012, le Ministre sénégalais des Affaires étrangères Me Alioune Badara Cissé, porteur d’un message du Chef de l’Etat Sénégalais Macky Sall. Ce dernier s’est très mal comporté en refusant l’extradition de Moustapha Ould Limam Chaafi poursuivi par un mandat d’arrêt international pour terrorisme », a aussi soutenu le diplomate Bounena Ould Saïd, qui savoure, par la même occasion, sa liberté de ton, depuis sa fraîche retraite des affaires internationales.
Malgré le mandat d’arrêt international émis contre lui par les autorités mauritaniennes, Moustapha Ould Limam Chaafi, Conseiller spécial de plusieurs chefs d’Etat de la sous-région, est à Dakar, chez le Président Macky Sall, depuis une quinzaine de jours. Devant les multiples relances des autorités mauritaniennes pour obtenir l’extradition de l’hôte encombrant, Macky Sall a opposé un refus poli mais ferme.
Porteur d’un message de la plus haute importance délivré par le Chef de l’Etat, le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’extérieur a été, purement et simplement, éconduit par la présidence de la Mauritanie. Très déçu par cette inconvenance diplomatique (il faut le dire), le patron de la diplomatie Sénégalaise a repris son avion pour venir voter à Saint Louis, le même jour, le dimanche 1er juillet, comme si de rien n’était. "Le Pays au Quotidien" et lesenegalais.net ont essayé de recueillir le point de vue officiel du Sénégal, à travers Me Alioune Badara Cissé (Abc), mais nous sommes tombés sur une agréable assistante qui nous informe que le Ministre qui a l’abécédaire de notre diplomatie est [Ndrl encore] "hors du territoire".
Rappelons qu’au cours d’un débat télévisé, le politologue Babacar Justin Ndiaye avait déclaré, entre les deux tours de la présidentielle : "L’avènement d’un régime Toucouleur à Dakar aura des répercussions dans les relations entre le Sénégal et la Mauritanie". La formulation était, certes, trop abrupte mais elle avait un fond de vérité qui semble se vérifier aujourd’hui.
Rupture diplomatique
A l’image de Me Abdoulaye Wade en mai 2000, Macky Sall est en train de vivre sa première crise diplomatique avec son frileux voisin du nord. Les relations tumultueuses entre les Dakar et Nouakchott datent de plusieurs années. On se rappelle encore du conflit sénégalo-mauritanien de 1989. Plusieurs négro-mauritaniens continuent de vivre les conséquences désastreuses de cette tension. Des réfugiés mauritaniens sont actuellement en grève de la faim devant l’immeuble abritant le Haut commissariat des réfugiés (HCR) pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
Le renvoi du Haut-Représentant du Chef d’Etat traduit "un mécontentement diplomatique". Ce signal fort, - une chaude alerte - en Relations diplomatiques, précède le rappel de l’ambassadeur du pays avant toute rupture diplomatique. Très proche des rebelles Touaregs au Nord Mali, Moustapha Ould Limam Chaafi reste une pièce centrale du dispositif d’informations et de renseignements de plusieurs Chefs d’Etat parmi lesquels : Blaise Compaoré (Burkina Faso), Issoufou Mahamadou (Niger) et Macky Sall (Sénégal).
Pour rappel Moustapha Ould Limam Chaafi est le bras droit de Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO, dans la recherche de solution à la crise de Malienne. En plus de Limam Chaafi, le chef de l’Etat Burkinabé est parvenu à faire nommer son propre conseiller d’origine malienne, Sadio Lamine Sow (journaliste de profession), Ministre des Affaires Etrangères du gouvernement de Cheikh Modibo Diarra au Mali. Pour des raisons stratégiques Macky Sall refuse de livrer l’ennemi numéro 1 du régime de la Mauritanie.
Par Le Pays au Quotidien
Très gros nuages en vue par temps de pluies sur l’axe Dakar-Nouakchott.
"Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a bien fait en refusant de recevoir, ce 1er juillet 2012, le Ministre sénégalais des Affaires étrangères Me Alioune Badara Cissé, porteur d’un message du Chef de l’Etat Sénégalais Macky Sall. Ce dernier s’est très mal comporté en refusant l’extradition de Moustapha Ould Limam Chaafi poursuivi par un mandat d’arrêt international pour terrorisme », a aussi soutenu le diplomate Bounena Ould Saïd, qui savoure, par la même occasion, sa liberté de ton, depuis sa fraîche retraite des affaires internationales.
Malgré le mandat d’arrêt international émis contre lui par les autorités mauritaniennes, Moustapha Ould Limam Chaafi, Conseiller spécial de plusieurs chefs d’Etat de la sous-région, est à Dakar, chez le Président Macky Sall, depuis une quinzaine de jours. Devant les multiples relances des autorités mauritaniennes pour obtenir l’extradition de l’hôte encombrant, Macky Sall a opposé un refus poli mais ferme.
Porteur d’un message de la plus haute importance délivré par le Chef de l’Etat, le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’extérieur a été, purement et simplement, éconduit par la présidence de la Mauritanie. Très déçu par cette inconvenance diplomatique (il faut le dire), le patron de la diplomatie Sénégalaise a repris son avion pour venir voter à Saint Louis, le même jour, le dimanche 1er juillet, comme si de rien n’était. "Le Pays au Quotidien" et lesenegalais.net ont essayé de recueillir le point de vue officiel du Sénégal, à travers Me Alioune Badara Cissé (Abc), mais nous sommes tombés sur une agréable assistante qui nous informe que le Ministre qui a l’abécédaire de notre diplomatie est [Ndrl encore] "hors du territoire".
Rappelons qu’au cours d’un débat télévisé, le politologue Babacar Justin Ndiaye avait déclaré, entre les deux tours de la présidentielle : "L’avènement d’un régime Toucouleur à Dakar aura des répercussions dans les relations entre le Sénégal et la Mauritanie". La formulation était, certes, trop abrupte mais elle avait un fond de vérité qui semble se vérifier aujourd’hui.
Rupture diplomatique
A l’image de Me Abdoulaye Wade en mai 2000, Macky Sall est en train de vivre sa première crise diplomatique avec son frileux voisin du nord. Les relations tumultueuses entre les Dakar et Nouakchott datent de plusieurs années. On se rappelle encore du conflit sénégalo-mauritanien de 1989. Plusieurs négro-mauritaniens continuent de vivre les conséquences désastreuses de cette tension. Des réfugiés mauritaniens sont actuellement en grève de la faim devant l’immeuble abritant le Haut commissariat des réfugiés (HCR) pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
Le renvoi du Haut-Représentant du Chef d’Etat traduit "un mécontentement diplomatique". Ce signal fort, - une chaude alerte - en Relations diplomatiques, précède le rappel de l’ambassadeur du pays avant toute rupture diplomatique. Très proche des rebelles Touaregs au Nord Mali, Moustapha Ould Limam Chaafi reste une pièce centrale du dispositif d’informations et de renseignements de plusieurs Chefs d’Etat parmi lesquels : Blaise Compaoré (Burkina Faso), Issoufou Mahamadou (Niger) et Macky Sall (Sénégal).
Pour rappel Moustapha Ould Limam Chaafi est le bras droit de Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO, dans la recherche de solution à la crise de Malienne. En plus de Limam Chaafi, le chef de l’Etat Burkinabé est parvenu à faire nommer son propre conseiller d’origine malienne, Sadio Lamine Sow (journaliste de profession), Ministre des Affaires Etrangères du gouvernement de Cheikh Modibo Diarra au Mali. Pour des raisons stratégiques Macky Sall refuse de livrer l’ennemi numéro 1 du régime de la Mauritanie.
Par Le Pays au Quotidien