Dr Michel KAZATCHKINE directeur du fonds mondial contre le sida : ‘Nous sommes très rigoureux sur le contrôle de la gestion des financements’
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre ce samedi la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Le Directeur exécutif du Fonds mondial pour la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose, en visite de travail à Dakar, en a profité pour rencontrer la presse et faire le point sur les financements en vue de combattre trois des maladies les plus dévastatrices.
En ce qui concerne la qualité de la gestion des fonds alloués aux Etats dans le cadre de la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose, le Fonds mondial est très regardant.
‘Rigoureux même avec la mise en place de mécanismes de contrôle sur les programmatiques et financiers des pays bénéficiaires de ces financements’, martèle le Dr Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le Sida.
Faisant face à la presse, hier, en présence du ministre de la Santé et de la prévention médicale, des représentants de l’Onusida, du Cnls et de l’Unfpa, le Dr Kazatchkine a tenu à faire le point à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le Sida qui sera célébrée ce samedi.
Le Directeur exécutif du Fonds mondial informe que les financements alloués sont déboursés par tranche. Et c’est en fonction des objectifs que s’est assigné le pays bénéficiaire que les autres tranches seront débloquées. Mais, prévient-il, ‘lorsque des anomalies sont constatées sur les résultats programmatiques et financiers, nous n’hésiterons pas à suspendre le financement. C’est ce qui est d’ailleurs arrivé à des pays comme Ukraine, l’Ouganda, l’Indonésie…’
Selon Michel Kazatchkine, le succès, c’est celui des pays qui définissent les domaines à financer. ‘Le Fonds vient encourager les efforts des pays en leur octroyant de l’argent, mais il ne décide pas des secteurs à financer’, dit-il, avant de souligner la nécessité de pérenniser le financement pour les pays ayant de bons résultats. Ces résultats, présentés aujourd’hui, sont ceux de l’ensemble des programmes soutenus par le Fonds mondial. La qualité des résultats est garantie par le travail de l’agence de vérification dans chaque pays, de données externes et de contrôles des systèmes en place.
Le Fonds mondial pour la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a été créé en 2002 pour augmenter considérablement les ressources disponibles pour la lutte contre trois des maladies les plus dévastatrices au monde et affecter ces ressources aux domaines où les besoins sont les plus aigus. Selon le Dr Kazatchkine, 70 % des financements alloués vont à l’Afrique. 12 % reviennent à l’Afrique subsaharienne avec 45 % pour le Sida, 35 % pour le palu et 20 % pour la tuberculose.
Pour le Vih/Sida, les financements du Fonds mondial ont permis de prendre en charge 1,4 million de personnes sur le traitement anti-rétroviral. Le Fonds mondial a également fait état d’avancées importantes dans la lutte contre la tuberculose avec plus de 3,3 millions de personnes bénéficiant de traitements efficaces contre la tuberculose grâce aux programmes qu’il finance. La tuberculose est la première cause de mortalité chez les personnes infectées par le Vih. L’Organisation mondiale de la Santé estime ainsi que la tuberculose est à l’origine de près du tiers des décès liés au sida dans le monde.
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Sida, le paludisme et la tuberculose, le Sénégal a eu à bénéficier des financements du Fonds mondial. Ainsi, deux propositions de financement ont été soumises et acceptées. Le premier est (financé) à hauteur de 11 714 285 de dollars Us et couvre la période du 1er avril 2003 au 31 mars 2008. ‘Ce projet dont les financements ont été exécutés au 30 septembre 2007 à hauteur de 90 %, arrive à échéance le 31 mars 2008. Il a contribué à la capitalisation du résultat de 0,7 % de prévalence et à la décentralisation des programmes de dépistage du Vih et de traitements anti-rétroviraux’, souligne le Dr Safiétou Thiam, ministre de la Santé. Le second financement représente un montant de 22 709 475 euros et couvre la période du 1er Juin au 31 mai 2011.
En ce qui concerne le paludisme, trois projets ont eu à bénéficier de financements du Fonds mondial. Le premier financé d’un montant 4 285 714 de dollars Us a été exécuté à hauteur de 1 526 770 dollars Us. Mais ce premier projet a été arrêté pour raison de non performance en 2005. Le second financement du Fonds mondial pour le paludisme relève d’un montant de 28 778 260 dollars Us et avait pour objectif de réduire de moitié la morbidité liée au paludisme d’ici 2010. Le troisième financement d’un montant de 45 077 694 euros vient d’être accepté. Il s’étale dans la période 2008-2012 et a pour but de mettre à l’échelle des interventions pour une réduction accélérée et durable de la morbidité et de la mortalité, liées au paludisme au Sénégal. La tuberculose, quant à elle, vient de bénéficier de son premier financement qui s’élève à 6 482 283 euros. Cet argent va contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité dues à la tuberculose d’ici 2012.
Issa NIANG
Source: walffad
(M)
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre ce samedi la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Le Directeur exécutif du Fonds mondial pour la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose, en visite de travail à Dakar, en a profité pour rencontrer la presse et faire le point sur les financements en vue de combattre trois des maladies les plus dévastatrices.
En ce qui concerne la qualité de la gestion des fonds alloués aux Etats dans le cadre de la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose, le Fonds mondial est très regardant.
‘Rigoureux même avec la mise en place de mécanismes de contrôle sur les programmatiques et financiers des pays bénéficiaires de ces financements’, martèle le Dr Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le Sida.
Faisant face à la presse, hier, en présence du ministre de la Santé et de la prévention médicale, des représentants de l’Onusida, du Cnls et de l’Unfpa, le Dr Kazatchkine a tenu à faire le point à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le Sida qui sera célébrée ce samedi.
Le Directeur exécutif du Fonds mondial informe que les financements alloués sont déboursés par tranche. Et c’est en fonction des objectifs que s’est assigné le pays bénéficiaire que les autres tranches seront débloquées. Mais, prévient-il, ‘lorsque des anomalies sont constatées sur les résultats programmatiques et financiers, nous n’hésiterons pas à suspendre le financement. C’est ce qui est d’ailleurs arrivé à des pays comme Ukraine, l’Ouganda, l’Indonésie…’
Selon Michel Kazatchkine, le succès, c’est celui des pays qui définissent les domaines à financer. ‘Le Fonds vient encourager les efforts des pays en leur octroyant de l’argent, mais il ne décide pas des secteurs à financer’, dit-il, avant de souligner la nécessité de pérenniser le financement pour les pays ayant de bons résultats. Ces résultats, présentés aujourd’hui, sont ceux de l’ensemble des programmes soutenus par le Fonds mondial. La qualité des résultats est garantie par le travail de l’agence de vérification dans chaque pays, de données externes et de contrôles des systèmes en place.
Le Fonds mondial pour la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a été créé en 2002 pour augmenter considérablement les ressources disponibles pour la lutte contre trois des maladies les plus dévastatrices au monde et affecter ces ressources aux domaines où les besoins sont les plus aigus. Selon le Dr Kazatchkine, 70 % des financements alloués vont à l’Afrique. 12 % reviennent à l’Afrique subsaharienne avec 45 % pour le Sida, 35 % pour le palu et 20 % pour la tuberculose.
Pour le Vih/Sida, les financements du Fonds mondial ont permis de prendre en charge 1,4 million de personnes sur le traitement anti-rétroviral. Le Fonds mondial a également fait état d’avancées importantes dans la lutte contre la tuberculose avec plus de 3,3 millions de personnes bénéficiant de traitements efficaces contre la tuberculose grâce aux programmes qu’il finance. La tuberculose est la première cause de mortalité chez les personnes infectées par le Vih. L’Organisation mondiale de la Santé estime ainsi que la tuberculose est à l’origine de près du tiers des décès liés au sida dans le monde.
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Sida, le paludisme et la tuberculose, le Sénégal a eu à bénéficier des financements du Fonds mondial. Ainsi, deux propositions de financement ont été soumises et acceptées. Le premier est (financé) à hauteur de 11 714 285 de dollars Us et couvre la période du 1er avril 2003 au 31 mars 2008. ‘Ce projet dont les financements ont été exécutés au 30 septembre 2007 à hauteur de 90 %, arrive à échéance le 31 mars 2008. Il a contribué à la capitalisation du résultat de 0,7 % de prévalence et à la décentralisation des programmes de dépistage du Vih et de traitements anti-rétroviraux’, souligne le Dr Safiétou Thiam, ministre de la Santé. Le second financement représente un montant de 22 709 475 euros et couvre la période du 1er Juin au 31 mai 2011.
En ce qui concerne le paludisme, trois projets ont eu à bénéficier de financements du Fonds mondial. Le premier financé d’un montant 4 285 714 de dollars Us a été exécuté à hauteur de 1 526 770 dollars Us. Mais ce premier projet a été arrêté pour raison de non performance en 2005. Le second financement du Fonds mondial pour le paludisme relève d’un montant de 28 778 260 dollars Us et avait pour objectif de réduire de moitié la morbidité liée au paludisme d’ici 2010. Le troisième financement d’un montant de 45 077 694 euros vient d’être accepté. Il s’étale dans la période 2008-2012 et a pour but de mettre à l’échelle des interventions pour une réduction accélérée et durable de la morbidité et de la mortalité, liées au paludisme au Sénégal. La tuberculose, quant à elle, vient de bénéficier de son premier financement qui s’élève à 6 482 283 euros. Cet argent va contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité dues à la tuberculose d’ici 2012.
Issa NIANG
Source: walffad
(M)