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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Sénégal: Il faut un accord à Dakar, par Ciré Kane


Sénégal: Il faut un accord à Dakar, par Ciré Kane
Ce qui se passe au Sénégal depuis hier 27 janvier 2012 après la publication par le conseil constitutionnel de la liste provisoire des candidats à la présidentielle est gravissime. Il y aurait déjà un mort et plusieurs dégâts matériels dans plusieurs grandes villes: Dakar, Thiès, Mbour,...

Mes frères sénégalais doivent reprendre leurs esprits, revenir promptement au calme et faire montre de beaucoup de retenue , de sens des responsabilités. Mettre leur pays à feu et à sang n'est pas la meilleure voie pour prouver au monde la solidité de leurs arguments constitutionnels ou de leur démocratie. A ce rythme, l'enjeu ne sera plus l'élection, mais l'avenir du pays qui sera remis en cause dans quelques jours, ou quelques heures peut-être si une médiation n'est pas entreprise par la communauté internationale.

Quelque soit les motifs évoqués par le camp du Président sortant Abdoulaye WADE ou l'opposition pour tirer de son côté la couverture de la constitution, les heures qui suivent doivent être consacrées par les amis du pays de l'hospitalité et de la Teranga au dénouement par la négociation de ce conflit avant tout politique.

La Mauritanie se rappellera toujours du rôle important joué par le Sénégal et Cheikh Tijane GADIO, l'ancien ministre sénégalais des affaires étrangères et actuel candidat à l'investiture suprême, pour ramener notre pays dans la légalité constitutionnelle après un coup d'Etat. Par reconnaissance, son homologue Hamadi Ould Hamadi devrait dépêcher une délégation pour asseoir autour d'une table les principaux protagonistes de la crise. Il faut un accord avant vendredi à Dakar! Ou un accord à Nouakchott, on leur doit bien ça à nos plus proches voisins si troublés en 2008 par nos caprices de démocrates néophytes.

Si rien n'est fait tous les scenarii seront permis. Et le pire serait une guerre civile qui déstabiliserait la sous-région. L'intensification des attaques contre l'armée régulière en Casamance, une Guinée Bissau sans Président, les prémisses d'une reprise des armes par les Touareg du Mali... n'autorisent pas le risque de s'embourber dans ce qui pourrait conduire à un délitement de l'Etat au Sénégal.

L'expérience montre que les Conseils Constitutionnels ne sont pas adaptés aux démocraties africaines, ils sont sous le monitoring du Président de la République. En 2000, il a fallu que Abdou Diouf accepte la victoire de Wade et le félicite pour libérer son conseil constitutionnel de tout geste de reconnaissance ou de gratitude à son égard.

Prenez notre cas, il serait impensable de voir Sghaïr Ould MBAREK, ancien Premier Ministre de Taya, prononcer la défaite du Président Mohamed Ould Abdel Aziz qui l'a nommé Président du Conseil Constitutionnel dans les circonstances que nous connaissons tous. Après la signature de l'accord de Dakar, Sghaïr avait renoncé à se présenter à la présidentielle de juillet 2009 et appelé ses électeurs à élire Aziz dès le 1er tour. La participation de Messoud Ould Boulkheir rendit caduque la suscitation par les militaires d'une candidature haratine.

Quelle est la solution? Il faudrait peut-être donner aux peuples la possibilité de mettre sous tutelle des Nations Unies le respect de leurs constitutions adoptées par referendum et supprimer les amendements par voie parlementaire. Comment expliquer qu'un texte aussi fondamental pour la gestion d'une nation soit modifié plus de sept fois en moins de dix ans? Qu'on supprime le sénat pour le rétablir ensuite, qu'on réduise la durée du mandat présidentiel en laissant le flou sur la procédure transitoire vers le nouveau texte,...

Comment sortir le Sénégal de cette mauvaise passe? Postulons que la future médiation doit, par principe et pour réussir, contenter tout le monde, donc accepter la candidature de Wade qui est devenu, en l'état actuel des choses, le moindre mal. Il faudra aussi donner une suite favorable aux recours qui seront déposés par les candidat recalés.

En contrepartie, il faudra assurer une parfaite transparence des élections sachant que le Conseil Constitutionnel est, pour certains, déjà disqualifié pour proclamer les résultats. On peut penser à une structure qui ressemblerait à la commission électorale indépendante élargie à des observateurs internationaux.

Un tel processus de validation du scrutin serait anti constitutionnel mais permettrait, s'il fait l'objet d'un consensus, de passer cette élection très périlleuse et de tirer toutes les leçons d'une mauvaise remise à zéro d'un compteur de mandat présidentiel.


Ciré KANE



Source: Ciré Kane
Samedi 28 Janvier 2012 - 17:18
Lundi 30 Janvier 2012 - 12:52
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