«Little Senegal », le premier film présenté aux rencontres cinématographiques du Gorée Diaspora Festival (GDF), a fait le plein jeudi au Palais du Gouverneur à Gorée.
Ce long métrage de 98 mn, qui raconte la vie d’un Africain parti chercher ses racines aux Etats-Unis, a été tourné en 1996, pendant huit semaines dans toutes les banlieues du pays de l’oncle Sam, notamment à « Little Senegal », un quartier populaire de New York, raconte l’acteur principal du film, Sotigui Kouyate.
Il explique que cette quête inverse des racines lui avait été inspirée quatre ans avant le tournage du film quand il avait rencontré, sur la route de son village au Mali, des Africains-américains à la recherche de leurs origines.
Le réalisateur, Rachid Bouchared, voulait d\’un Africain pur sang, surtout pour ce film qui n’aurait pas pu être interprété par un africain-américain, a révélé Sotigui, lors d’un point de presse après la projection du film.
L’émotion était au rendez-vous de ce film qui a scellé les retrouvailles entre la population de Gorée et le cinéma, notamment avec le sujet sensible de l’esclavage dont leur île porte encore les stigmates.
Pour Marie José Crespin, une métisse saint-louisienne qui vit à Gorée, le film est empreint de réalisme sur la vie des esclaves et l’histoire continue même aux Etats-Unis, dit-elle.
«Little Senegal» a permis de retracer l’histoire de l’île avec des révélations sur son passé, notamment sur l’existence d’un cimetière, confirmée par Mme Crespin et bien réel dans le film puisque Sotigui vient y enterrer son neveu victime de la violence new-yorkaise.
Illustre acteur, encore sur pied et en pleine forme, à 70 ans passés, Sotigui confirme son intérêt pour ce rôle où il démontre la place si importante des valeurs familiales en Afrique, «ce qui malheureusement n’existe plus forcément chez les jeunes générations».
Ce film qui sublime l’acteur dans un rôle de patriarche qui lui va à ravir et qu’il incarne avec brio, le confirme dans sa croyance aux valeurs africaines qui existeront toujours et «il ne faut jamais perdre espoir», dit-il.
Le programme des rencontres cinématographiques «Exils et Mémoires » du GDF présente une variété de 12 films « tous bons », comme l’a confirmé à APA, l’initiatrice du projet, la journaliste de RFI, Catherine Ruelle.
Deux à trois projections sont prévues chaque jour, du 15 au 18 novembre, pour tout public et surtout pour «permettre aux jeunes talents du cinéma sénégalais de voir des films d’ailleurs », explique Mme Ruelle.
Des rencontres avec des réalisateurs et des acteurs sont aussi au menu de ce rendez-vous du cinéma à Gorée.
Source: APA
(M)
Ce long métrage de 98 mn, qui raconte la vie d’un Africain parti chercher ses racines aux Etats-Unis, a été tourné en 1996, pendant huit semaines dans toutes les banlieues du pays de l’oncle Sam, notamment à « Little Senegal », un quartier populaire de New York, raconte l’acteur principal du film, Sotigui Kouyate.
Il explique que cette quête inverse des racines lui avait été inspirée quatre ans avant le tournage du film quand il avait rencontré, sur la route de son village au Mali, des Africains-américains à la recherche de leurs origines.
Le réalisateur, Rachid Bouchared, voulait d\’un Africain pur sang, surtout pour ce film qui n’aurait pas pu être interprété par un africain-américain, a révélé Sotigui, lors d’un point de presse après la projection du film.
L’émotion était au rendez-vous de ce film qui a scellé les retrouvailles entre la population de Gorée et le cinéma, notamment avec le sujet sensible de l’esclavage dont leur île porte encore les stigmates.
Pour Marie José Crespin, une métisse saint-louisienne qui vit à Gorée, le film est empreint de réalisme sur la vie des esclaves et l’histoire continue même aux Etats-Unis, dit-elle.
«Little Senegal» a permis de retracer l’histoire de l’île avec des révélations sur son passé, notamment sur l’existence d’un cimetière, confirmée par Mme Crespin et bien réel dans le film puisque Sotigui vient y enterrer son neveu victime de la violence new-yorkaise.
Illustre acteur, encore sur pied et en pleine forme, à 70 ans passés, Sotigui confirme son intérêt pour ce rôle où il démontre la place si importante des valeurs familiales en Afrique, «ce qui malheureusement n’existe plus forcément chez les jeunes générations».
Ce film qui sublime l’acteur dans un rôle de patriarche qui lui va à ravir et qu’il incarne avec brio, le confirme dans sa croyance aux valeurs africaines qui existeront toujours et «il ne faut jamais perdre espoir», dit-il.
Le programme des rencontres cinématographiques «Exils et Mémoires » du GDF présente une variété de 12 films « tous bons », comme l’a confirmé à APA, l’initiatrice du projet, la journaliste de RFI, Catherine Ruelle.
Deux à trois projections sont prévues chaque jour, du 15 au 18 novembre, pour tout public et surtout pour «permettre aux jeunes talents du cinéma sénégalais de voir des films d’ailleurs », explique Mme Ruelle.
Des rencontres avec des réalisateurs et des acteurs sont aussi au menu de ce rendez-vous du cinéma à Gorée.
Source: APA
(M)