Ni le passage surprise de Massaoud Ould Boulkheir (App) au camp de SIDIOCA, encore moins le ralliement d’ Ibrahima Sarr aux côtés du candidat Ahmed Ould Daddah, ne font basculer définitivement, à première vue, ce second tour au profit de l’un ou de l’autre des deux candidats. L’indécision reste donc totale et seuls, peut être, les 30% d’inscrits qui n’auront pas voté au premier tour pourraient être les véritables arbitres de cette élection. Pour qui se mobiliseront- ils pour faire la différence?Avec 1 134 774 électeurs inscrits et un taux de participation de 70, 07%, au premier, le second tour de élection présidentielle promet d’être encore plus captivant alors que l’on assiste à la fin des alliances nouées, entre les deux tours. Le 25 mars, encore plus que par le passé, la neutralité de l’Administration est sollicitée. Seuls le choix des électeurs devrait départager les deux hommes parvenus à ce second tour de l’élection présidentielle. Le rôle des observateurs nationaux et étrangers est encore plus crucial pour juger de la transparence et du respect du verdict des urnes. Si la neutralité de l’Administration observée lors du premier tour se perpétuait les résultats reflèteront probablement le choix majoritaire des mauritaniens, même si l’on peut déjà présager que quelque soit le vainqueur le score sera très étriqué présentant une véritable division de l’électorat entre ces deux pôles politiques.
On ne peut jurer de rien
SIDIOCA est probablement aujourd’hui le candidat qui a bénéficié des ralliements les plus importants (Zeine Ould Zeidane et Massaoud Ould Boulkheir). Son camp est même euphorique et croit que la victoire est apportée de main. Mais déjà se profile la contestation de la base de ces deux candidats quant aux choix décidés par leurs leaders. Ceci est d’autant plus vrai pour Massaoud Ould Boulkheir-qui était président en exercice de la CFCD- dont une grande frange d’électeurs ne digère pas encore son revirement inattendu. Même si beaucoup d’analystes tentent de trouver une explication "plausible" au choix de Massaoud Ould Boulkheir, "pour participer activement au programme du futur gouvernement" , un autre pan non négligeable trouve tout simplement que son leader s’est rendu coupable d’une compromission avec ses frères ennemis comme Sghaer Ould M’Bareck ou encore Boidiel Ould Houmeid dont il a combattu les idées pendant plusieurs années. De mauvaises langues prétendent même que le président de l’App, Massaoud Ould Boulkheir, candidat malheureux du premier tour, s’est tout simplement trahi lui-même.
Dans le camp de Ahmed Ould Daddah où c’est encore la consternation après le choix opéré par Massaoud Ould Boulkheir, l’annonce faite mardi par Sarr Ibrahima de son passage chez Ahmed Ould Daddah même tempère un peu le vide laissé par Massaoud Ould Boulkheir . Les deux hommes ayant obtenu sensiblement des scores mitoyens, respectivement de 9,80% et 7, 94%. Assistera-t- on à un vote sanction contre Massaoud Ould Boulkheir par un report de votes en faveur de son compagnon d’avant 19 mars? Rien n’est exclue tant la décision prise par le président de l’App ne fait pas l’unanimité dans les rangs de ses militants.
Le challenge de Ould Daddah : convaincre les indécis
Faut-il attendre beaucoup de la confrontation télévisuelle entre Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi et Ahmed Ould Daddah, si elle a lieu, dans la mobilisation des électeurs indécis? En état de cause et même si les candidats perdants qui ont soutenu les deux restés en lice ne peuvent apporter les scores réalisés au premier tour au profit des deux candidats, il va sans dire aujourd’hui, et à quatre jours de ce scrutin décisif, que Ahmed Ould Daddah devrait redoubler d’efforts pour convaincre une bonne partie des électeurs indécis à se prononcer en sa faveur le 25 mars.
Mais on ne le répètera jamais assez, c’est la transparence et la neutralité de l’Administration, précisément en ce second tour, qui déterminera la légitimité du futur président de la République.
On ne peut jurer de rien
SIDIOCA est probablement aujourd’hui le candidat qui a bénéficié des ralliements les plus importants (Zeine Ould Zeidane et Massaoud Ould Boulkheir). Son camp est même euphorique et croit que la victoire est apportée de main. Mais déjà se profile la contestation de la base de ces deux candidats quant aux choix décidés par leurs leaders. Ceci est d’autant plus vrai pour Massaoud Ould Boulkheir-qui était président en exercice de la CFCD- dont une grande frange d’électeurs ne digère pas encore son revirement inattendu. Même si beaucoup d’analystes tentent de trouver une explication "plausible" au choix de Massaoud Ould Boulkheir, "pour participer activement au programme du futur gouvernement" , un autre pan non négligeable trouve tout simplement que son leader s’est rendu coupable d’une compromission avec ses frères ennemis comme Sghaer Ould M’Bareck ou encore Boidiel Ould Houmeid dont il a combattu les idées pendant plusieurs années. De mauvaises langues prétendent même que le président de l’App, Massaoud Ould Boulkheir, candidat malheureux du premier tour, s’est tout simplement trahi lui-même.
Dans le camp de Ahmed Ould Daddah où c’est encore la consternation après le choix opéré par Massaoud Ould Boulkheir, l’annonce faite mardi par Sarr Ibrahima de son passage chez Ahmed Ould Daddah même tempère un peu le vide laissé par Massaoud Ould Boulkheir . Les deux hommes ayant obtenu sensiblement des scores mitoyens, respectivement de 9,80% et 7, 94%. Assistera-t- on à un vote sanction contre Massaoud Ould Boulkheir par un report de votes en faveur de son compagnon d’avant 19 mars? Rien n’est exclue tant la décision prise par le président de l’App ne fait pas l’unanimité dans les rangs de ses militants.
Le challenge de Ould Daddah : convaincre les indécis
Faut-il attendre beaucoup de la confrontation télévisuelle entre Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi et Ahmed Ould Daddah, si elle a lieu, dans la mobilisation des électeurs indécis? En état de cause et même si les candidats perdants qui ont soutenu les deux restés en lice ne peuvent apporter les scores réalisés au premier tour au profit des deux candidats, il va sans dire aujourd’hui, et à quatre jours de ce scrutin décisif, que Ahmed Ould Daddah devrait redoubler d’efforts pour convaincre une bonne partie des électeurs indécis à se prononcer en sa faveur le 25 mars.
Mais on ne le répètera jamais assez, c’est la transparence et la neutralité de l’Administration, précisément en ce second tour, qui déterminera la légitimité du futur président de la République.