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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

SOUDAN : Risque imminent de lapidation. Amnistie internationale appelle à se mobiliser.


SOUDAN : Risque imminent de lapidation.  Amnistie internationale appelle à se mobiliser.
Sadia Idriss Fadul (22 ans) et Amouna Abdallah Daldoum (23 ans), toutes deux originaires de la région du Darfour, dans l'ouest du Soudan, risquent d'être lapidées jusqu'à ce que mort s'ensuive. Elles ont été déclarées coupables d'adultère, et leur peine pourrait être appliquée d'un moment à l'autre. Amnistie s'insurge et appelle à se mobiliser en envoyant une lettre au ministre de la Justice du Soudan. Il semblerait que les droits de la défense n'aient pas été respectés. En effet, elles n'ont pas été représentées par un avocat lors de leur procès, pas plus qu'elles n'ont pu se défendre elles-mêmes, étant donné que leur langue maternelle est celle de leurs ethnies respectives, au Darfour. Les débats ont été conduits en arabe et les deux femmes n'auraient pas bénéficié de services d'interprétation. Sadia Idriss Fadul et Amouna Abdallah Daldoum sont toutes deux mariées et mères de famille. Elles sont actuellement détenues dans la prison pour femmes de Wad Madani, dans l'État du Gazira. Sadia Idriss Fadul est emprisonnée avec l'un de ses enfants. Dans cette région en conflit qu'est le Darfour, les droits humains sont quotidiennement bafoués, les populations civiles sont attaquées, pillées, déplacées, mutilées, assassinées, et le respect des droits des femmes est encore davantage menacé.

Les autorités soudanaises ne font aucun effort pour mettre fin à cette situation. La communauté internationale se montre incapable de prendre les mesures nécessaires pour mettre en place une force multidisciplinaire avec un mandat solide concernant la protection des civils. Amnistie internationale a encore interpelé la communauté internationale récemment, à l'occasion de la présentation d'un rapport sur le pays au Conseil des droits humains des Nations unies.

Informations générales sur le Darfour

Le Darfour est situé dans l'Ouest du Soudan. Sa superficie est proche de celle de la France ou du Texas. Il a été durant plusieurs années le théâtre d'affrontements sporadiques entre des communautés de cultivateurs four, masalit et zaghawa notamment, et des groupes de nomades. Au cours de ces affrontements, de nombreuses personnes ont été tuées et des habitations ont été détruites ou pillées. Le gouvernement a attribué ces violences aux rivalités engendrées par la rareté des ressources.

En février 2003, un nouveau groupe d'opposition armé, l'Armée de libération du Soudan (ALS), a pris les armes contre le gouvernement, estimant qu'il ne protégeait pas suffisamment les habitants du Darfour et que cette région était marginalisée et sous-développée. Ce groupe armé était principalement soutenu par les cultivateurs de la région. Un autre groupe armé, le Mouvement justice et égalité (MJE), a fait son apparition peu après. Le gouvernement soudanais a alors laissé les milices arabes connues sous le nom de Janjawid (terme signifiant hommes armés à cheval) s'attaquer librement aux villages, commettre des homicides, des viols, des enlèvements, détruire des habitations et d'autres biens, y compris des sources d'eau, et voler le bétail. Les forces gouvernementales ont parfois attaqué des villages en même temps que les Janjawid, et il est arrivé que des avions du gouvernement bombardent des villages immédiatement avant des incursions des Janjawid, ce qui incite à penser que ces attaques étaient coordonnées. Les liens entre les forces armées soudanaises et les Janjawid ne peuvent plus être mis en doute : les Janjawid portent à présent des uniformes fournis par l'armée.

Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées de force : elles ont dû fuir de chez elles en raison des opérations menées par les Janjawid et les forces gouvernementales. De vastes zones du Darfour ont ainsi été dépeuplées. Les Nations unies estiment que près deux million de personnes sont actuellement déplacées à l'intérieur du Darfour. Elles ont fui leurs villages incendiés et ont généralement cherché refuge dans des villes ou des camps de la région, où elles vivent dans des conditions souvent très précaires. En outre, plus de 200000 se sont réfugiées au Tchad.

Une crise des droits humains
Le 5 mai 2006, un accord de paix a été signé entre le gouvernement soudanais et un des groupes politiques armés du Darfour. Le 16 mai 2006, le Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies (ONU) a décidé de déployer au Darfour une force de maintien de la paix de l'ONU pour aider les troupes de l'Union africaine (UA) à faire appliquer l'accord de paix. Jusqu'à présent, l'UA n'a pas réussi à protéger efficacement les civils contre les attaques de groupes armés (en particulier celles menées par les Janjawid), qui se poursuivent en toute impunité. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit déployer d'urgence une mission de l'ONU forte, autorisée à utiliser la force pour protéger les civils au Darfour.

Le Darfour, une priorité pour Amnistie
Amnistie se penche depuis plusieurs années sur la situation du Darfour. Elle collabore notamment avec une coalition internationale pour sensibiliser la population à ce conflit armé et pour faire des pressions sur le gouvernement soudanais, la communauté internationale et l'Organisation des Nations unies.

La section canadienne francophone a organisé une rencontre avec Sauvons le Darfour Canada lors de la première journée internationale sur le Darfour. Des personnalités y ont exprimé leur désir de voir ce conflit cessé. Lors de son Marathon d'écriture, la section a commémoré la deuxième journée internationale sur le Darfour en faisant signer une pétition pour que cesse les violences faites aux femmes darfouriennes.

Afin de mettre l'emphase encore plus sur cette région du monde dévastée par la guerre, la section a décidé d'en faire sa campagne majeure de l'hiver 2007. Nous vous invitons d'ailleurs à consulter le matériel pour sensibiliser votre entourage. Plusieurs actions peuvent être téléchargées permettant d'informer vos collègues, votre famille, etc.

Pour soutenir Sadia Idriss Fadul et Amouna Abdallah Daldoum, envoyez la lettre suivante :

Ministre de la Justice
Mohammed Ali al-Mardi
National Assembly People´s Hall
Code postal : 14416 OMDURMAN
Soudan

ENVOYEZ UNE COPIE À :
Ambassade du Soudan
DR. Faiza Hassan Taha
Ambassadeur
354 rue de Stewart
Ottawa, Ontario K1N 6K8
____________________________________________________________________________

Monsieur le Ministre de la Justice,

Informé-e par Amnistie internationale, je vous écris pour vous exprimer mes plus vives préoccupations concernant la situation de Sadia Idriss Fadul et d'Amouna Abdallah Daldoum. Toutes deux originaires de la région du Darfour, elles ont été déclarées coupables d’adultère et condamnées à la mort par lapidation.

Je suis très inquiet-e à l’idée que ces deux femmes soient lapidées jusqu’à ce que mort s’ensuive. Je suis particulièrement effrayé face aux informations selon lesquelles ces deux femmes ont été condamnées sans avoir bénéficié des services d’un avocat ni d’un interprète dans leur langue maternelle lors de leur procès.
À ma grande tristesse, j’ai aussi appris que Sadia Idriss Fadul est emprisonnée avec l’un de ses enfants. Je vous rappelle qu’Amnistie internationale est opposée en toutes circonstances à la peine de mort.

Je vous prie instamment de ne pas appliquer la peine de mort prononcée contre Sadia Idriss Fadul et Amouna Abdallah Daldoum.

En vous remerciant de l’attention que vous porterez à notre requête, je vous adresse, Monsieur le Ministre, mes salutations distinguées.


Mercredi 4 Avril 2007 - 20:41
Mercredi 4 Avril 2007 - 20:52
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