Birame Ould Dah Ould Abeid, chargé de mission de SOS Esclaves, une organisation de défense des droits humains, a rapporté lundi un nouveau cas d’esclavage dans le village de Lemtheine ( environs de R’Kiz, région du Trarza, située au Sud- Ouest de la Mauritanie ). Celui concerne la dame Hanna Mint Salem, physiquement présentée à la presse, mais ne disposant de pièces d’état civil du fait « justement de sa condition d’esclave » selon le haut responsable de l’ONG. La dame présumée esclave en fuite est accompagnée de son mari, Isselmou Ould Ahmed Deidy, esclave affranchi, âgé de 30 ans ( disposant d’une Carte Nationale d’identité). Il était employé comme berger chez le maître, Ely Ould Hamedi (un ex gendarme), selon la thèse servie par l'ONG.
Racontant l’odyssée du couple, le chargé de mission renseigne « nous avons été saisi il y a deux jours par une sympathisante du mouvement, épouse d’un officier supérieur, ayant requis l’anonymat, sur le cas d’un couple formé par un esclave affranchi et une esclave ayant échappé à ses maîtres et faisant l’objet d’une véritable traque. La source de notre renseignement insistait sur la nécessité d'une urgence de réaction de notre part, faute de quoi la cachette du couple de fugitifs allait être fatalement retrouvée et ces deux individus ramenés à leur terrible condition de toujours ».
SOS Esclaves donne les noms des individus qui étaient aux trousses du couple, tous des notables : Ely Ould Hamedi (ex gendarme), Khalil Ould Tounsy (ex policier aux Emirats Arabes Unis), Yehdhi Ould Houssein, Bilal Ould Salem (frère de l’esclave en fuite, affranchi et allié de ses anciens maîtres, boucher de son état), Abdallah Ould Brahim Vall. Tous ces individus sont des notabilités de la localité de Lemtheine (département de R’Kiz dans la région de Rosso).
Ils « bénéficient de la complicité et de protection d’un officier supérieur de gendarmerie » soutient le chargé de mission de SOS Esclaves, Birame Ould Dah Ould Abeid.
Le haut responsable de l’ONG de défense des droits humains déplore au passage l’attitude « négative » du commandant de la brigade de gendarmerie de R’Kiz et du président du tribunal départemental de la même localité « saisis » du cas du couple, "ils se sont abstenus de prendre les mesures nécessaires à leur protection" ajoute Ould Dah Ould Abeid.
La dame Hanna Mint Salem affirme avoir abandonné ses enfants (âgés respectivement de 8 ans et 2 ans) entre les mains de ses maîtres. L’ONG affiche son intention de saisir la justice.
Le parlement mauritanien a adopté au mois d’août dernier une loi incriminant et criminalisant les pratiques esclavagistes. L’adoption de ce texte est conforme aux promesses électorales du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallah, arrivé aux commandes à la suite de la présidentielle de mars 2007. La dénonciation de ce nouveau cas d’esclavage prouve une fois de plus que l’évolution des mentalités n’accompagne de manière spontanée le cadre juridique quand il s’agit de pratiques relevant d’une longue tradition. D’où la nécessité de continuer l’action de sensibilisation en impliquant notamment les ulémas qui ont une forte influence au plan moral.
Cheikh Sidya.
Racontant l’odyssée du couple, le chargé de mission renseigne « nous avons été saisi il y a deux jours par une sympathisante du mouvement, épouse d’un officier supérieur, ayant requis l’anonymat, sur le cas d’un couple formé par un esclave affranchi et une esclave ayant échappé à ses maîtres et faisant l’objet d’une véritable traque. La source de notre renseignement insistait sur la nécessité d'une urgence de réaction de notre part, faute de quoi la cachette du couple de fugitifs allait être fatalement retrouvée et ces deux individus ramenés à leur terrible condition de toujours ».
SOS Esclaves donne les noms des individus qui étaient aux trousses du couple, tous des notables : Ely Ould Hamedi (ex gendarme), Khalil Ould Tounsy (ex policier aux Emirats Arabes Unis), Yehdhi Ould Houssein, Bilal Ould Salem (frère de l’esclave en fuite, affranchi et allié de ses anciens maîtres, boucher de son état), Abdallah Ould Brahim Vall. Tous ces individus sont des notabilités de la localité de Lemtheine (département de R’Kiz dans la région de Rosso).
Ils « bénéficient de la complicité et de protection d’un officier supérieur de gendarmerie » soutient le chargé de mission de SOS Esclaves, Birame Ould Dah Ould Abeid.
Le haut responsable de l’ONG de défense des droits humains déplore au passage l’attitude « négative » du commandant de la brigade de gendarmerie de R’Kiz et du président du tribunal départemental de la même localité « saisis » du cas du couple, "ils se sont abstenus de prendre les mesures nécessaires à leur protection" ajoute Ould Dah Ould Abeid.
La dame Hanna Mint Salem affirme avoir abandonné ses enfants (âgés respectivement de 8 ans et 2 ans) entre les mains de ses maîtres. L’ONG affiche son intention de saisir la justice.
Le parlement mauritanien a adopté au mois d’août dernier une loi incriminant et criminalisant les pratiques esclavagistes. L’adoption de ce texte est conforme aux promesses électorales du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallah, arrivé aux commandes à la suite de la présidentielle de mars 2007. La dénonciation de ce nouveau cas d’esclavage prouve une fois de plus que l’évolution des mentalités n’accompagne de manière spontanée le cadre juridique quand il s’agit de pratiques relevant d’une longue tradition. D’où la nécessité de continuer l’action de sensibilisation en impliquant notamment les ulémas qui ont une forte influence au plan moral.
Cheikh Sidya.