Vous êtes le Secrétaire Général Adjoint Chargé des Affaires politiques de l’AJD/MR, pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel et militant, et apporter à nos lecteurs un éclairage sur les ateliers régionaux des Etats Généraux de l’Education et de la Formation auxquels vous avez participé.
Permettez-moi tout d’abord de vous remercier pour avoir porté votre choix sur ma modeste personne pour être le quatrième invité, je crois, de votre importante rubrique « Question Ouverte » mais au-delà, de tout le travail de communication que vous abattez pour le rayonnement de notre parti l’AJD/MR et les nobles idéaux pour lesquels il se bat.
Pour en revenir à votre question, je m’appelle Mohamedou Pathé Diallo, je suis né le26 décembre 1962 à Rosso où mon père originaire du Damngha et ma mère du Tooro se sont installés depuis les années cinquante. Ils reposent en paix au cimetière qui jouxte le camp militaire « camp commandant Diallo ».
En octobre 1969, j’ai été inscrit à l’école2 de Rosso communément appelée « école des filles ».
En octobre 1977, je suis entré au collège de Satara où j’ai eu des professeurs qui m’ont profondément marqué ; Dah Ould Eleywa prof d’histo-géo, Samb Babacar prof de sciences naturelles, je les cite volontiers d’autant plus qu’à cette époque, les mauritaniens constituaient une minorité au sein du corps professoral composé en majorité de maghrébins, français, belges mais aussi sénégalais…
En juin 1980, je passais avec succès mes examens de BEPC avant de poursuivre l’année suivante mes études au lycée de Rosso anciennement dénommé « Collège de Coppollani » où j’ai eu comme proviseur le très respecté Fall Thierno et comme censeur le très dynamique Mohamed Ould Messaoud.
Malheureusement pour moi, je ne devais faire qu’une année au lycée bien que mes résultats m’autorisaient à passer en classe de première et cela du fait d’un AVC que venait de subir mon père, principal soutien de la famille, l’aîné de la famille, un soldat fait prisonnier à Aini Bintelli, croupissait dans les geôles du Polisario à Alger d’où nous recevions régulièrement ses lettres par le canal du croissant rouge mauritanien.
Ainsi en octobre 1981, j’entrais à l’ENI de Rosso après un concours. Deux ans plus tard c'est-à-dire en octobre 1983 j’entamais ma carrière d’enseignant en servant à l’école de la commune d’origine de mon père, à savoir Sanghé Lobali, dans le département de Maghama.
A la fin du premier trimestre de l’année scolaire 1983-1984, on m’affecte par nécessité de service au Brakna, je me retrouve en janvier 1984 à l’école2 de Boghé sous la direction de Sy Yéro Ball. J’ai servi dans cette ville jusqu’en juin 1988 date à laquelle j’allais être affecté au Trarza sur permutation. De retour dans ma région natale, je me vois affecter à l’école de Tonguène en octobre 1988, j’y sers pendant quelques mois avant d’être affecté à l’école Annexe de l’ENI de Rosso en remplacement de Mr Idrissa Sarr, arbitre international en football, détaché au collège de Rosso.
Je suis resté à ce poste jusqu’en 1990, année du transfert de l’ENI de Rosso à Aioun avant de me voir réaffecter à l’école de Toungène.
En 1991 j’entrais à l’ENS de Nouakchott après un concours professionnel pour y suivre une formation d’inspecteur adjoint de l’enseignement fondamental.
En octobre 1993 je suis affecté en qualité d’Inspecteur Départemental de l’Enseignement Fondamental (IDEF) à Sélibabi où je sers pendant deux ans.
En octobre 1995, je suis affecté sur ma demande à l’ENI de Nouakchott en qualité d’inspecteur-formateur chargé des cours de psycho-pédagogie. A la fin de cette année scolaire1995-1996, je me rends en compagnie de cinq autres collègues formateurs de différentes disciplines en France où nous avons eu de fructueux échanges d’expérience avec des collègues français de l’IUFM de Laon en Picardie et cela pendant deux semaines. Ce voyage s’inscrivait dans le cadre d’un partenariat qui existait entre l’ENI de Nouakchott et l’IUFM de Laon. Notre petite délégation était dirigée par le Directeur de l’ENI de l’époque Mr Kehel Ould Mohamed El Abde.
En octobre 1996 je repends le chemin de l’ENS après avoir passé avec succès un concours professionnel pour y suivre cette fois une formation d’inspecteur principal de l’enseignement fondamental. Deux ans plus tard, en novembre 1998 j’atterris à Néma où je suis affecté en qualité d’Inspecteur Départemental de l’Enseignement Fondamental. J’y passais deux ans pendant lesquels je parcourais chaque année les six départements de cette vaste région pour l’inspection des enseignants francisants de la région. Deux années riches en expérience en ce sens que j’assurais régulièrement l’intérim du Directeur Régional de l’Enseignement Fondamental du Hodh El Charghi de l’époque Mr Diop Boubacar.
Après le Hodh El Charghi, je suis affecté en octobre 2000 à la DREF de Nouakchot dont le titulaire du poste était l’Inspecteur Dah Ould Abdelbaghi qui m’assigne la mission de l’encadrement pédagogique de proximité des enseignants francisants de l’IDEF d’Arafat dont le premier responsable était de la même promotion que moi. Après 8 mois je suis affecté sur ma demande à l’Institut Pédagogique National (IPN) en qualité de conseiller pédagogique.
A l’IPN, je suis désigné coordinateur de la section mathématique de l’Enseignement Fondamental et participe à la conception du manuel de l’élève et du guide du maître pour les 5° et 6° AF de 2001 à 2003.
En 2005 je suis affecté à l’Inspection Générale de l’Education Nationale, au Département de l’Enseignement Fondamental dirigé à l’époque par l’Inspecteur Dieng Diouldé.
A l’IGEN j’ai participé à un important projet de formation des enseignants en poste à l’APC. Ce qui m’a permis avec un groupe de collègues d’animer plusieurs séminaires à travers la quasi-totalité des wilayas du pays.
En septembre 2007 à la faveur d’un appel à candidature lancé par le MEN dirigé à l’époque par Nebghouha Mint Mohamed Vall, je postulais pour l’IDEN de Riadh où j’étais en concurrence avec 7 autres collègues et au finish c’est mon dossier qui a été retenu.
Donc depuis le 27 septembre 2007, j’officie en qualité d’IDEN dans le département de Riadh à Nouakchott.
Voilà brièvement résumé mon parcours professionnel.
Mon parcours militant comporte deux volets : le militant indépendant (je ne sais si c’est politiquement correct) et le militant dans un cadre organisé.
En tant qu’indépendant, j’ai commencé à agir politiquement en 1991 quand le dictateur Moawiya a annoncé l’ouverture démocratique par l’autorisation du multipartisme.
Je me suis organisé avec des camarades d’horizons politiques divers à barrer la route aux suppôts locaux du régime de Moawiya à Rosso. Nous sillonnions les différents quartiers de la ville pour mettre en garde les populations contre toute ruée vers le parti que Moawiya envisageait de créer en leur rappelant tous les méfaits de son régime : les exécutions extrajudiciaires d’innocents citoyens, les déportations des noirs, le racisme d’état etc...
Ce travail de sensibilisation était souvent fait la nuit dans des domiciles. Je faisais ce travail avec des hommes comme feu Niang Mamoudou, Assane N’Diouck, Heneid Fall, le jeune Moussa Tounkara …J’ai été aussi à toutes les manifestations de l’opposition anti-Taya de 1991à 1993.
Quant à mon parcours militant dans un cadre organisé, il remonte effectivement en 2006 avec le retour de l’aile dissidente des FLAM, FLAM/ Rénovation.
En effet après le retour des camarades de FLAM/ Rénovation, j’ai approché le Président du mouvement Mr Ba Mamadou Bocar que j’ai connu dans les années quatre-vingts alors qu’il était professeur de physique-chimie au lycée de Boghé et moi instituteur dans la même ville, pour lui exprimer mon souhait de travailler avec son groupe.
Il ne se fit pas prier pour accepter mon offre dès lors que lui et ses camarades décidaient de mener le combat politique au pays après de longues années d’exil. Sans perdre de temps, je me suis attelé à un important travail de terrain pour rallier à la cause du mouvement le maximum de militants. Après seulement 2 mois de lobbying intensif, j’étais parvenu à constituer un noyau important composé de cadres de divers départements. C’est ce noyau qui à travers différentes actions sur le terrain a contribué à la massification du mouvement.
Je ne tardais pas à prendre la tête du mouvement au niveau du pays et à assurer l’intérim du Président souvent retenu en France pour des raisons professionnelles et familiales.
Cela m’a permis de côtoyer régulièrement les leaders de l’Opposition mauritanienne traditionnelle regroupés à l’époque au sein de la CFCD que les FLAM/ Rénovation avaient intégrée. J’ai ainsi participé à côté de ces leaders politiques à la conception et à l’exécution de plans d’actions politiques dans le cadre du déroulement des activités de la CFCD.
J’ai pris part à plusieurs réunions des présidents de la CFCD, plusieurs conférences de presse et autres meetings.
Durant les élections sénatoriales de 2006, j’avais été coopté comme candidat suppléant dans la liste des candidats de la CFCD pour le compte des FLAM /Rénovation.
J’ai aussi participé à une réunion importante dans la vie du mouvement des FLAM/ Rénovation. C’est la réunion où le mouvement devait se déterminer quant au candidat à soutenir au premier tour des élections présidentielles de 2007.
Cela était d’autant plus difficile que nous étions membres de la CFCD mais que d’autre part à l’ultime moment des dépôts des candidatures, Mr Ibrahima Moctar Sarr venait de se porter candidat indépendant. Après consultation de notre base et une discussion franche entre les dirigeants du mouvement présents à Nouakchott dont le Président Ba Mamadou Bocar, la direction du mouvement avait abouti unanimement au soutien de la candidature de IMS.
J’ai participé activement à la campagne électorale présidentielle de 2007 pour le compte de notre candidat IMS .J’étais chargé par le Directoire de la campagne de la coordination et de la supervision au niveau de trois grands départements de Nouakchott à savoir El Mina, Arafatt et Riadh, j’avais comme adjoint Sow Amadou Moctar.
Je rappelle au passage que la candidature de IMS était soutenue par l’AJD de Modi Cissé, les FLAM/ Rénovation de Ba Mamadou Bocar, le CCA de Diop Amadou Tijane et les Indépendants amenés par IMS.
Après la proclamation des résultats qui ont vu notre candidat crédité de 8%, j’ai eu le privilège de faire partie de la délégation de cinq membres qui a accompagné IMS pour remercier les populations de leur soutien. Ainsi nous avons pu visiter plus de 80 localités de Rosso à Sélibaby.
Après les brillants résultats obtenus par notre candidat à l’élection présidentielle de 2007, tous les mouvements ayant soutenu IMS ont jugé bon de fédérer toutes ces forces pour la création d’un parti dirigé par IMS, premier candidat négro-africain à avoir franchi la barre de1%.
Ainsi des négociations intenses ont été menées entre les différents mouvements pour aboutir à la création de l’AJD/MR en août 2007. J’ai été au centre de ces négociations pour le compte de mon mouvement à côté d’autres camarades comme Yall Mamadou Aissata et Tandia Idrissa.
Pour la présidentielle de 2009, j’étais désigné adjoint du Directeur de campagne avec une présence sur le terrain au niveau d’El Mina et de Riadh. J’ai aussi fait partie de la délégation présidée par le premier vice- président du parti Mr Lemrabott Ould Mendah , qui s’est rendue à Zouerate pour représenter le candidat IMS qui n’avait pas matériellement le temps de faire tour à tour les villes stratégiques de Nouadhibou et Zouerate dans les délais impartis à la campagne.
Depuis la création de l’AJD/MR, j’ai toujours répondu à l’appel de mon parti malgré mes importantes missions pédagogiques et administratives.
J’ai participé à d’importantes réunions et autres missions du parti, j’en citerai entre autres :
- Participation aux EGD fin décembre 2008, début janvier 2009, dans l’atelier « Calendrier électoral »
- participation au dialogue national entre les partis de la CPM et 4 partis de l’opposition en septembre 2011, dans l’atelier « Code électoral »
- membre de la délégation ayant conduit les négociations avec la CPM
- J’ai dirigé la délégation du parti ayant mené des discussions avec le parti Sawab
- coauteur de la contribution de l’AJD/MR aux EGEF etc...
- présentement je préside la commission chargée de préparer la grande marche du parti pour exiger l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993 et j’en passe.
Quant aux éclairages que vous demandez à propos des ateliers régionaux des EGEF, je dirai que ces ateliers se sont déroulés dans toutes les capitales régionales du 14 au 17 juillet 2012.
J’ai pris une part active à ces ateliers en ma qualité d’IDEN, j’ai même eu l’honneur d’avoir été choisi pour présider l’un des 4 groupes de travail qui composaient les ateliers de la DREN1 de Nouakchott, DREN à laquelle je suis administrativement rattaché.
Au niveau de notre DREN, les ateliers se sont bien déroulés.
Huit thèmes transversaux ont été abordés durant ces quatre jours :
- Ressources humaines
- Formation technique et professionnelle
- Infrastructures scolaires
- Programmes et manuels scolaires
- Enseignement des sciences
- Innovation et recherche scientifique
- Cadre institutionnel et pilotage
- Suivi-évaluation
Chaque jour, deux thèmes étaient passés en revue (exposés) et approfondis par les groupes de travail et les plénières.
Tous les sujets ont fait l’objet de discussions franches et sans tabou aussi bien dans les groupes de travail que dans les plénières.
Différentes positions se sont dégagées par rapport à la lancinante question des langues d’enseignement :
- maintien du statut quo : l’arabe langue d’enseignement des disciplines littéraires, le français support des disciplines scientifiques, l’anglais à partir de la première année du collège ;
- l’arabe support de toutes les disciplines et le français langue seconde, l’anglais à partir du collège ;
- les enseignements sont faits dans les langues maternelles des enfants avec une ouverture aux langues étrangères.
J’espère, chers camarades, avoir répondu à votre question et vous souhaite courage et succès dans votre mission de communication.
Merci Monsieur Mohamedou DIALLO
Interview réalisée par Bocar BA et Boubacar SY
Source: ajd/mr
Permettez-moi tout d’abord de vous remercier pour avoir porté votre choix sur ma modeste personne pour être le quatrième invité, je crois, de votre importante rubrique « Question Ouverte » mais au-delà, de tout le travail de communication que vous abattez pour le rayonnement de notre parti l’AJD/MR et les nobles idéaux pour lesquels il se bat.
Pour en revenir à votre question, je m’appelle Mohamedou Pathé Diallo, je suis né le26 décembre 1962 à Rosso où mon père originaire du Damngha et ma mère du Tooro se sont installés depuis les années cinquante. Ils reposent en paix au cimetière qui jouxte le camp militaire « camp commandant Diallo ».
En octobre 1969, j’ai été inscrit à l’école2 de Rosso communément appelée « école des filles ».
En octobre 1977, je suis entré au collège de Satara où j’ai eu des professeurs qui m’ont profondément marqué ; Dah Ould Eleywa prof d’histo-géo, Samb Babacar prof de sciences naturelles, je les cite volontiers d’autant plus qu’à cette époque, les mauritaniens constituaient une minorité au sein du corps professoral composé en majorité de maghrébins, français, belges mais aussi sénégalais…
En juin 1980, je passais avec succès mes examens de BEPC avant de poursuivre l’année suivante mes études au lycée de Rosso anciennement dénommé « Collège de Coppollani » où j’ai eu comme proviseur le très respecté Fall Thierno et comme censeur le très dynamique Mohamed Ould Messaoud.
Malheureusement pour moi, je ne devais faire qu’une année au lycée bien que mes résultats m’autorisaient à passer en classe de première et cela du fait d’un AVC que venait de subir mon père, principal soutien de la famille, l’aîné de la famille, un soldat fait prisonnier à Aini Bintelli, croupissait dans les geôles du Polisario à Alger d’où nous recevions régulièrement ses lettres par le canal du croissant rouge mauritanien.
Ainsi en octobre 1981, j’entrais à l’ENI de Rosso après un concours. Deux ans plus tard c'est-à-dire en octobre 1983 j’entamais ma carrière d’enseignant en servant à l’école de la commune d’origine de mon père, à savoir Sanghé Lobali, dans le département de Maghama.
A la fin du premier trimestre de l’année scolaire 1983-1984, on m’affecte par nécessité de service au Brakna, je me retrouve en janvier 1984 à l’école2 de Boghé sous la direction de Sy Yéro Ball. J’ai servi dans cette ville jusqu’en juin 1988 date à laquelle j’allais être affecté au Trarza sur permutation. De retour dans ma région natale, je me vois affecter à l’école de Tonguène en octobre 1988, j’y sers pendant quelques mois avant d’être affecté à l’école Annexe de l’ENI de Rosso en remplacement de Mr Idrissa Sarr, arbitre international en football, détaché au collège de Rosso.
Je suis resté à ce poste jusqu’en 1990, année du transfert de l’ENI de Rosso à Aioun avant de me voir réaffecter à l’école de Toungène.
En 1991 j’entrais à l’ENS de Nouakchott après un concours professionnel pour y suivre une formation d’inspecteur adjoint de l’enseignement fondamental.
En octobre 1993 je suis affecté en qualité d’Inspecteur Départemental de l’Enseignement Fondamental (IDEF) à Sélibabi où je sers pendant deux ans.
En octobre 1995, je suis affecté sur ma demande à l’ENI de Nouakchott en qualité d’inspecteur-formateur chargé des cours de psycho-pédagogie. A la fin de cette année scolaire1995-1996, je me rends en compagnie de cinq autres collègues formateurs de différentes disciplines en France où nous avons eu de fructueux échanges d’expérience avec des collègues français de l’IUFM de Laon en Picardie et cela pendant deux semaines. Ce voyage s’inscrivait dans le cadre d’un partenariat qui existait entre l’ENI de Nouakchott et l’IUFM de Laon. Notre petite délégation était dirigée par le Directeur de l’ENI de l’époque Mr Kehel Ould Mohamed El Abde.
En octobre 1996 je repends le chemin de l’ENS après avoir passé avec succès un concours professionnel pour y suivre cette fois une formation d’inspecteur principal de l’enseignement fondamental. Deux ans plus tard, en novembre 1998 j’atterris à Néma où je suis affecté en qualité d’Inspecteur Départemental de l’Enseignement Fondamental. J’y passais deux ans pendant lesquels je parcourais chaque année les six départements de cette vaste région pour l’inspection des enseignants francisants de la région. Deux années riches en expérience en ce sens que j’assurais régulièrement l’intérim du Directeur Régional de l’Enseignement Fondamental du Hodh El Charghi de l’époque Mr Diop Boubacar.
Après le Hodh El Charghi, je suis affecté en octobre 2000 à la DREF de Nouakchot dont le titulaire du poste était l’Inspecteur Dah Ould Abdelbaghi qui m’assigne la mission de l’encadrement pédagogique de proximité des enseignants francisants de l’IDEF d’Arafat dont le premier responsable était de la même promotion que moi. Après 8 mois je suis affecté sur ma demande à l’Institut Pédagogique National (IPN) en qualité de conseiller pédagogique.
A l’IPN, je suis désigné coordinateur de la section mathématique de l’Enseignement Fondamental et participe à la conception du manuel de l’élève et du guide du maître pour les 5° et 6° AF de 2001 à 2003.
En 2005 je suis affecté à l’Inspection Générale de l’Education Nationale, au Département de l’Enseignement Fondamental dirigé à l’époque par l’Inspecteur Dieng Diouldé.
A l’IGEN j’ai participé à un important projet de formation des enseignants en poste à l’APC. Ce qui m’a permis avec un groupe de collègues d’animer plusieurs séminaires à travers la quasi-totalité des wilayas du pays.
En septembre 2007 à la faveur d’un appel à candidature lancé par le MEN dirigé à l’époque par Nebghouha Mint Mohamed Vall, je postulais pour l’IDEN de Riadh où j’étais en concurrence avec 7 autres collègues et au finish c’est mon dossier qui a été retenu.
Donc depuis le 27 septembre 2007, j’officie en qualité d’IDEN dans le département de Riadh à Nouakchott.
Voilà brièvement résumé mon parcours professionnel.
Mon parcours militant comporte deux volets : le militant indépendant (je ne sais si c’est politiquement correct) et le militant dans un cadre organisé.
En tant qu’indépendant, j’ai commencé à agir politiquement en 1991 quand le dictateur Moawiya a annoncé l’ouverture démocratique par l’autorisation du multipartisme.
Je me suis organisé avec des camarades d’horizons politiques divers à barrer la route aux suppôts locaux du régime de Moawiya à Rosso. Nous sillonnions les différents quartiers de la ville pour mettre en garde les populations contre toute ruée vers le parti que Moawiya envisageait de créer en leur rappelant tous les méfaits de son régime : les exécutions extrajudiciaires d’innocents citoyens, les déportations des noirs, le racisme d’état etc...
Ce travail de sensibilisation était souvent fait la nuit dans des domiciles. Je faisais ce travail avec des hommes comme feu Niang Mamoudou, Assane N’Diouck, Heneid Fall, le jeune Moussa Tounkara …J’ai été aussi à toutes les manifestations de l’opposition anti-Taya de 1991à 1993.
Quant à mon parcours militant dans un cadre organisé, il remonte effectivement en 2006 avec le retour de l’aile dissidente des FLAM, FLAM/ Rénovation.
En effet après le retour des camarades de FLAM/ Rénovation, j’ai approché le Président du mouvement Mr Ba Mamadou Bocar que j’ai connu dans les années quatre-vingts alors qu’il était professeur de physique-chimie au lycée de Boghé et moi instituteur dans la même ville, pour lui exprimer mon souhait de travailler avec son groupe.
Il ne se fit pas prier pour accepter mon offre dès lors que lui et ses camarades décidaient de mener le combat politique au pays après de longues années d’exil. Sans perdre de temps, je me suis attelé à un important travail de terrain pour rallier à la cause du mouvement le maximum de militants. Après seulement 2 mois de lobbying intensif, j’étais parvenu à constituer un noyau important composé de cadres de divers départements. C’est ce noyau qui à travers différentes actions sur le terrain a contribué à la massification du mouvement.
Je ne tardais pas à prendre la tête du mouvement au niveau du pays et à assurer l’intérim du Président souvent retenu en France pour des raisons professionnelles et familiales.
Cela m’a permis de côtoyer régulièrement les leaders de l’Opposition mauritanienne traditionnelle regroupés à l’époque au sein de la CFCD que les FLAM/ Rénovation avaient intégrée. J’ai ainsi participé à côté de ces leaders politiques à la conception et à l’exécution de plans d’actions politiques dans le cadre du déroulement des activités de la CFCD.
J’ai pris part à plusieurs réunions des présidents de la CFCD, plusieurs conférences de presse et autres meetings.
Durant les élections sénatoriales de 2006, j’avais été coopté comme candidat suppléant dans la liste des candidats de la CFCD pour le compte des FLAM /Rénovation.
J’ai aussi participé à une réunion importante dans la vie du mouvement des FLAM/ Rénovation. C’est la réunion où le mouvement devait se déterminer quant au candidat à soutenir au premier tour des élections présidentielles de 2007.
Cela était d’autant plus difficile que nous étions membres de la CFCD mais que d’autre part à l’ultime moment des dépôts des candidatures, Mr Ibrahima Moctar Sarr venait de se porter candidat indépendant. Après consultation de notre base et une discussion franche entre les dirigeants du mouvement présents à Nouakchott dont le Président Ba Mamadou Bocar, la direction du mouvement avait abouti unanimement au soutien de la candidature de IMS.
J’ai participé activement à la campagne électorale présidentielle de 2007 pour le compte de notre candidat IMS .J’étais chargé par le Directoire de la campagne de la coordination et de la supervision au niveau de trois grands départements de Nouakchott à savoir El Mina, Arafatt et Riadh, j’avais comme adjoint Sow Amadou Moctar.
Je rappelle au passage que la candidature de IMS était soutenue par l’AJD de Modi Cissé, les FLAM/ Rénovation de Ba Mamadou Bocar, le CCA de Diop Amadou Tijane et les Indépendants amenés par IMS.
Après la proclamation des résultats qui ont vu notre candidat crédité de 8%, j’ai eu le privilège de faire partie de la délégation de cinq membres qui a accompagné IMS pour remercier les populations de leur soutien. Ainsi nous avons pu visiter plus de 80 localités de Rosso à Sélibaby.
Après les brillants résultats obtenus par notre candidat à l’élection présidentielle de 2007, tous les mouvements ayant soutenu IMS ont jugé bon de fédérer toutes ces forces pour la création d’un parti dirigé par IMS, premier candidat négro-africain à avoir franchi la barre de1%.
Ainsi des négociations intenses ont été menées entre les différents mouvements pour aboutir à la création de l’AJD/MR en août 2007. J’ai été au centre de ces négociations pour le compte de mon mouvement à côté d’autres camarades comme Yall Mamadou Aissata et Tandia Idrissa.
Pour la présidentielle de 2009, j’étais désigné adjoint du Directeur de campagne avec une présence sur le terrain au niveau d’El Mina et de Riadh. J’ai aussi fait partie de la délégation présidée par le premier vice- président du parti Mr Lemrabott Ould Mendah , qui s’est rendue à Zouerate pour représenter le candidat IMS qui n’avait pas matériellement le temps de faire tour à tour les villes stratégiques de Nouadhibou et Zouerate dans les délais impartis à la campagne.
Depuis la création de l’AJD/MR, j’ai toujours répondu à l’appel de mon parti malgré mes importantes missions pédagogiques et administratives.
J’ai participé à d’importantes réunions et autres missions du parti, j’en citerai entre autres :
- Participation aux EGD fin décembre 2008, début janvier 2009, dans l’atelier « Calendrier électoral »
- participation au dialogue national entre les partis de la CPM et 4 partis de l’opposition en septembre 2011, dans l’atelier « Code électoral »
- membre de la délégation ayant conduit les négociations avec la CPM
- J’ai dirigé la délégation du parti ayant mené des discussions avec le parti Sawab
- coauteur de la contribution de l’AJD/MR aux EGEF etc...
- présentement je préside la commission chargée de préparer la grande marche du parti pour exiger l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993 et j’en passe.
Quant aux éclairages que vous demandez à propos des ateliers régionaux des EGEF, je dirai que ces ateliers se sont déroulés dans toutes les capitales régionales du 14 au 17 juillet 2012.
J’ai pris une part active à ces ateliers en ma qualité d’IDEN, j’ai même eu l’honneur d’avoir été choisi pour présider l’un des 4 groupes de travail qui composaient les ateliers de la DREN1 de Nouakchott, DREN à laquelle je suis administrativement rattaché.
Au niveau de notre DREN, les ateliers se sont bien déroulés.
Huit thèmes transversaux ont été abordés durant ces quatre jours :
- Ressources humaines
- Formation technique et professionnelle
- Infrastructures scolaires
- Programmes et manuels scolaires
- Enseignement des sciences
- Innovation et recherche scientifique
- Cadre institutionnel et pilotage
- Suivi-évaluation
Chaque jour, deux thèmes étaient passés en revue (exposés) et approfondis par les groupes de travail et les plénières.
Tous les sujets ont fait l’objet de discussions franches et sans tabou aussi bien dans les groupes de travail que dans les plénières.
Différentes positions se sont dégagées par rapport à la lancinante question des langues d’enseignement :
- maintien du statut quo : l’arabe langue d’enseignement des disciplines littéraires, le français support des disciplines scientifiques, l’anglais à partir de la première année du collège ;
- l’arabe support de toutes les disciplines et le français langue seconde, l’anglais à partir du collège ;
- les enseignements sont faits dans les langues maternelles des enfants avec une ouverture aux langues étrangères.
J’espère, chers camarades, avoir répondu à votre question et vous souhaite courage et succès dans votre mission de communication.
Merci Monsieur Mohamedou DIALLO
Interview réalisée par Bocar BA et Boubacar SY
Source: ajd/mr