Depuis quelques semaines le Front Populaire de Chbib Ould Cheikh Malainine, le Renouveau Démocratique de Ould Abeiderrahmane, le RPM-Temam de Ould Babana, le PUDS de Ould Azizi, le PMDE-Verts de Ould Dellahi, le Sawab de Cheikh Ould Hanena, l’UDN de Ahmed Salem, le PTUN de Ould Aweineni et le PTM de Ould Denna qui aurait fait défection depuis mardi, enchaînent réunion sur réunion en vue de constituer un courant politique dénommé "Al Wihda".
En effet, depuis leur première rencontre qui s’était tenue chez le président du FP, suivie de deux autres (mardi sous la présidence de Ould Abeiderrahmane et mercredi derniers, présidée par Ahmed Salem de l’UDN, toutes deux au RPM-Temam qu’ils ont adopté comme siège de leur nouveau courant politique), les leaders de ces formations politiques ne cessent d’accorder leurs violons pour s’entendre sur les grandes lignes de ce qui semble être la future troisième voie.
Tout d’abord ils ont convenu que, dorénavant la politique ne peut se faire en dehors d’un ensemble politique solide où se coalisent des formations, même petites, afin de peser leurs poids sur la scène.
Ensuite, que l’actuel pouvoir veut étouffer ou tuer les partis politiques, en cherchant à créer un "PRDS- 2", un Parti-Etat tout acquis au Président de la République et dont la coordination sera assurée par le Premier Ministre, parce qu’il y a un vide politique entre le Pouvoir en place et ses soutiens parmi les partis politiques et les Indépendants.
Et enfin, qu’ils n’appartiennent ni à la Majorité présidentielle ni à l’opposition telle que constituée aujourd’hui autour d’Ahmed Ould Daddah auquel ils ne reconnaissent pas le leadership car il n’est pas parlementaire et donne plutôt l’air d’avoir pris une part d’un gâteau que se sont partagés un président de la république élu en tant qu’indépendant, un Premier Ministre également sans formation politique et un Parlement dominé par les Indépendants.
De sources présentes aux réunions, ces "leaders n’acceptent pas ce qui se passe et ne veulent pas de la bipolarité qui se crée dans les camp pro- ou anti-pouvoir". Pourtant, ils ne cachent pas que si des solutions sont trouvées avec le Président de la République pour qu’il ne créée pas de parti politique et s’ouvre à eux, ils sont disposés à collaborer avec lui, le cas échéant ils se constitueront en une opposition bien différente de celle dirigée par Ahmed Ould Daddah qui, précisent-ils "ne mérite pas son statut de leader de l’opposition, car celui-ci doit siéger au Parlement pour représenter le peuple".
Au sortir de leur dernière réunion, mercredi dernier, ces leaders qui furent abandonnés en cours de route par Ould Denna, le président du PTM, en étaient arrivés à tomber d’accord sur les plusieurs questions dont, entre autres celles du passif humanitaire, de la rupture des relations avec Israël. Un protocole d’accord aura été élaboré dans ce sens mais le Sawab et le PUDS ont exprimé leurs souhaits de prendre un peu de recul avant de le signer, dans le but, ont-ils avoué, de rajouter quelques autres sujets qui leur tiennent à coeur.
Le rendez-vous aura été pris pour dimanche prochain à 20H au siège du RPM-Temam pour parapher le document et annoncer la naissance de ce courant politique qu’ils ont décidé de dénommer "Al Wihda", sachant que le FP, le RD et le RPM-Temam avaient déjà, dans une période encore récente annoncé qu’ils comptent ensemble créer une formation politique appelé "Al Watan". Mais la montagne avait accouché d’une souris, chacun allant de son côté, Ould Abeiderrahmane s’affichant aux côtés d’Ahmed ould Daddah, les autres faisant profil bas.
Après la signature de ce protocole, ces leaders de "Al Wihda" devront, dans un avenir très proche, nous aura-t-on fait savoir, passer à la vitesse supérieure en signant un règlement intérieur, un statut et un code de bonne conduite. En termes plus simples, ils créeront un parti politique dont le dirigeant ne posera pas problème, car il devra être d’un calibre qui puisse déboulonner Ahmed Ould Daddah à la tête de l’opposition.
Or, le seul homme capable de réussir cet impensable mais pas impossible scénario est bien le colonel à la retraite Ely Ould Mohamed Vall. Cédera-til à la tentation d’un come-back si rapide ? Ely jouera-t-il contre Ahmed pour imposer une nouvelle force politique vers laquelle ne manqueront pas de s’orienter bien des politiques opportunistes, comme on en connaît bien chez nous et créer une UMP qui sera un rempart certain devant le retour à la case départ avec ce soi-disant nouveau Parti-Etat ?
On comprend bien que les jeux sont dévoilés mais c’est, compter sans l’alternative fort probable pour le Pouvoir en place d’ouvrir la scène politique à de nouveaux jeunes politiques et, pour ainsi dire, injecter un sang neuf pour se prémunir contre toute révolution Orange. Mais là n’est pas le plus urgent, car aujourd’hui, ce qui urge, c’est bien de réussir à conserver en bloc sa majorité présidentielle et faire avancer les choses rapidement avec ce Premier Ministre dont la déclaration politique devant le Parlement et les réponses convaincantes et sans esquives aux questions posés par les représentants du peuple ont séduit tout le monde.
Mohamed Ould Khattat
mmkhattatt@hotmail.com
Source: NOUAKCHOTT-INFO
(M)
En effet, depuis leur première rencontre qui s’était tenue chez le président du FP, suivie de deux autres (mardi sous la présidence de Ould Abeiderrahmane et mercredi derniers, présidée par Ahmed Salem de l’UDN, toutes deux au RPM-Temam qu’ils ont adopté comme siège de leur nouveau courant politique), les leaders de ces formations politiques ne cessent d’accorder leurs violons pour s’entendre sur les grandes lignes de ce qui semble être la future troisième voie.
Tout d’abord ils ont convenu que, dorénavant la politique ne peut se faire en dehors d’un ensemble politique solide où se coalisent des formations, même petites, afin de peser leurs poids sur la scène.
Ensuite, que l’actuel pouvoir veut étouffer ou tuer les partis politiques, en cherchant à créer un "PRDS- 2", un Parti-Etat tout acquis au Président de la République et dont la coordination sera assurée par le Premier Ministre, parce qu’il y a un vide politique entre le Pouvoir en place et ses soutiens parmi les partis politiques et les Indépendants.
Et enfin, qu’ils n’appartiennent ni à la Majorité présidentielle ni à l’opposition telle que constituée aujourd’hui autour d’Ahmed Ould Daddah auquel ils ne reconnaissent pas le leadership car il n’est pas parlementaire et donne plutôt l’air d’avoir pris une part d’un gâteau que se sont partagés un président de la république élu en tant qu’indépendant, un Premier Ministre également sans formation politique et un Parlement dominé par les Indépendants.
De sources présentes aux réunions, ces "leaders n’acceptent pas ce qui se passe et ne veulent pas de la bipolarité qui se crée dans les camp pro- ou anti-pouvoir". Pourtant, ils ne cachent pas que si des solutions sont trouvées avec le Président de la République pour qu’il ne créée pas de parti politique et s’ouvre à eux, ils sont disposés à collaborer avec lui, le cas échéant ils se constitueront en une opposition bien différente de celle dirigée par Ahmed Ould Daddah qui, précisent-ils "ne mérite pas son statut de leader de l’opposition, car celui-ci doit siéger au Parlement pour représenter le peuple".
Au sortir de leur dernière réunion, mercredi dernier, ces leaders qui furent abandonnés en cours de route par Ould Denna, le président du PTM, en étaient arrivés à tomber d’accord sur les plusieurs questions dont, entre autres celles du passif humanitaire, de la rupture des relations avec Israël. Un protocole d’accord aura été élaboré dans ce sens mais le Sawab et le PUDS ont exprimé leurs souhaits de prendre un peu de recul avant de le signer, dans le but, ont-ils avoué, de rajouter quelques autres sujets qui leur tiennent à coeur.
Le rendez-vous aura été pris pour dimanche prochain à 20H au siège du RPM-Temam pour parapher le document et annoncer la naissance de ce courant politique qu’ils ont décidé de dénommer "Al Wihda", sachant que le FP, le RD et le RPM-Temam avaient déjà, dans une période encore récente annoncé qu’ils comptent ensemble créer une formation politique appelé "Al Watan". Mais la montagne avait accouché d’une souris, chacun allant de son côté, Ould Abeiderrahmane s’affichant aux côtés d’Ahmed ould Daddah, les autres faisant profil bas.
Après la signature de ce protocole, ces leaders de "Al Wihda" devront, dans un avenir très proche, nous aura-t-on fait savoir, passer à la vitesse supérieure en signant un règlement intérieur, un statut et un code de bonne conduite. En termes plus simples, ils créeront un parti politique dont le dirigeant ne posera pas problème, car il devra être d’un calibre qui puisse déboulonner Ahmed Ould Daddah à la tête de l’opposition.
Or, le seul homme capable de réussir cet impensable mais pas impossible scénario est bien le colonel à la retraite Ely Ould Mohamed Vall. Cédera-til à la tentation d’un come-back si rapide ? Ely jouera-t-il contre Ahmed pour imposer une nouvelle force politique vers laquelle ne manqueront pas de s’orienter bien des politiques opportunistes, comme on en connaît bien chez nous et créer une UMP qui sera un rempart certain devant le retour à la case départ avec ce soi-disant nouveau Parti-Etat ?
On comprend bien que les jeux sont dévoilés mais c’est, compter sans l’alternative fort probable pour le Pouvoir en place d’ouvrir la scène politique à de nouveaux jeunes politiques et, pour ainsi dire, injecter un sang neuf pour se prémunir contre toute révolution Orange. Mais là n’est pas le plus urgent, car aujourd’hui, ce qui urge, c’est bien de réussir à conserver en bloc sa majorité présidentielle et faire avancer les choses rapidement avec ce Premier Ministre dont la déclaration politique devant le Parlement et les réponses convaincantes et sans esquives aux questions posés par les représentants du peuple ont séduit tout le monde.
Mohamed Ould Khattat
mmkhattatt@hotmail.com
Source: NOUAKCHOTT-INFO
(M)