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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Retour des réfugies mauritaniens : Vers la fin du choc racial?


Retour des réfugies mauritaniens : Vers la fin du choc racial?
La Mauritanie se livre depuis le 20 novembre 2007 à un exercice délicat. Celui de repanser les plaies des tristes événements des années 90, qualifiés de "choc racial". 17 ans après, le pays veut affronter son passé et organiser le retour des réfugiés chassés de leur propre pays comme des étrangers. Ce mouvement aux relents racistes et xénophobes a failli déstabiliser les pays de la zone, notamment, les relations entre la Mauritanie et le Sénégal.

Pendant toutes ces années, les régimes qui se sont succédé à Nouakchott ont soigneusement évité le dossier des réfugiés négromauritaniens. Sujet sensible certes, mais incontournable pour ce pays situé au confluent de l'Afrique du Nord et du Maghreb, qui s'est engagé résolument dans la quête d'un Etat démocratique qui protège les droits du citoyen mauritanien quelles que soient sa condition et son origine, et surtout la couleur de sa peau.

Le pouvoir de Transition du général Ould Val avait ouvert une brèche en son temps en lançant un appel à tous les Mauritaniens, allusion faite aux FLAM (Front de libération armée de la Mauritanie) et aux Cavaliers du désert, porte-parole des "parias" et des bannis de la république.


Le nouveau pouvoir démocratiquement élu de Nouakchott veut prendre le taureau par les cornes et liquider un dossier qui n'a que trop duré et qui menace la stabilité et la cohésion du pays. Le président Sidi Mohamed Ould Cheick Abdalahi en avait fait d'ailleurs une de ses promesses de campagne.

En signant officiellement avec le Sénégal et le haut- commissariat chargé des réfugiés le retour des Negro mauritanien, son gouvernement s'est lancé un défi: ramener les réfugiés à bond port, mais surtout réussir leur réinsertion. Cela passe par un consensus sur le volet de l'indemnisation et sur celui des mesures pratiques d'intégration à la vie active.

Au contraire des autres pays de l'Afrique du Nord où le racisme est moins exacerbé, la Mauritanie fait face encore à certaines survivances culturelles et historiques qu'elle doit nécessairement dépasser. Le retour des "déportés" sera voué à l'échec si la société entière ne s'attaque pas aux vraies raisons des événements de 1989, car les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

La volonté politique du gouvernement doit aller au- delà des discours pour se traduire en actes concrets afin que le peuple mauritanien soit un dans sa diversité. C'est une tâche difficile dans un pays où il n'y a pas longtemps, l'esclavage était un sujet tabou. Il faudra certainement du temps pour faire évoluer les mentalités, mais le sillon est tracé et les démocrates, les défenseurs des droits de l'homme, les réfugiés eux-mêmes, disposent aujourd'hui de moyens légaux pour se faire entendre et en appeler à une citoyenneté totale. Les "esclaves " et les déportés eux-mêmes devraient en être les premiers gardiens pour se libérer des chaînes de traditions ancestrales en affirmant leur qualité de citoyen.

Car, ceux à qui profitent des survivances coutumières et traditionnelles ne sont pas toujours prêts à abandonner leur situation de rente.

La nouvelle Mauritanie qui est en train de se construire doit donc garder le cap de la concertation permanente pour construire son unité et renforcer les institutions républicaines.

Les problèmes ne manqueront certainement pas avec l'identification des victimes et leur indemnisation. Les acteurs des concertations nationales doivent faire preuve de responsabilité et de tact dans les décisions qu'ils vont prendre dans le cadre de la gestion du retour des réfugiés. Le fait est que le dossier du retour fait l'unanimité. Cela crée un climat favorable pour des discussions apaisées.

Cependant, il ne faudrait pas que le processus achoppe sur des détails et réveille les vieux démons de la politique politicienne, afin que le peuple mauritanien se réconcilie avec lui-même et mette un terme à ce dossier encombrant des bannis de la république.

Le Pays


source : Le Pays (Burkina Faso) via cridem
Mercredi 21 Novembre 2007 - 12:04
Mercredi 21 Novembre 2007 - 12:06
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