Si le consensus a prévalu, il reste que des questions soulevées par les victimes sont restées sans réponses. Notamment l'abrogation de la loi 1993 portant amnistie des auteurs du crime de 1989 et l'identification des fosses communes et des charniers.
Certains observateurs avertis redoutaient un flop de la rencontre du fait de positions aussi catégoriques d'associations de victimes, largement relayées avant l'ouverture des débats. Mais à l'arrivée, le gouvernement a eu à pousser un véritable ouf de soulagement. Car le consensus a été obtenu sur les questions majeures relatives au retour des réfugiés et au règlement du passif humanitaire. Entamées depuis mardi dernier, les journées nationales de concertation et de mobilisation sur le retour des victimes des évènements de 1989 entre le Sénégal et la Mauritanie ont vécu. Au sortir de ce conclave, c'est le consensus qui aura prévalu sur certaines questions qui étaient au menu des nombreux participants que sont les représentants d'associations des victimes, les membres de la société civile, les autorités étatiques, etc.
Ainsi, s'agissant de la mise en place des structures en charge de l'encadrement et de la gestion du règlement des réfugiés, les participants se sont entendu sur l'érection d'un dispositif opérationnel centré autour d’un Comité ministériel de pilotage, une Commission nationale d'identification et une Agence autonome d'appui et d'insertion. A ce niveau, il a été recommandé la création d'un organe indépendant de supervision des différentes étapes en charge du processus, la mise en place d'un dispositif adapté de communication et d'information décentralisé. En ce qui concerne l'organisation matérielle des opérations de retour, les débats ont fait ressortir des points qui sont tous convergents.
Les réfugiés ont été classés selon les profils suivants : éleveurs, agriculteurs, populations déplacées à l'intérieur du pays, fonctionnaires réfugiés, fonctionnaires radiés et restés au pays, élèves, étudiants, professions libérales, opérateurs économiques, employés du secteur privé, femmes, jeunes en déperdition scolaire, personnes âgées, handicapés, etc.
Quant à l'administration, elle doit mettre en place un dispositif adéquat permettant aux citoyens concernés de disposer d'Etat civil pour eux et leurs descendants nés en exil. En ce qui concerne les zones d'accueil, elles seront déterminées en fonction des lieux d'origine des populations cibles, mais également, en fonction de leur choix. Et pour assurer une fluidité correcte des déplacements des réfugiés, un nombre suffisant de points de passage seront ouverts. Et pour le démarrage de l'opération de retour, il doit être procédé à la mise en place de logements décents.
Cependant en ce qui concerne le règlement du passif humanitaire, les participants dans leur débat franc, contradictoire empreint de solennité, de sérénité et de responsabilité ont suggéré la création d'une commission indépendante composée de personnalités, reconnues par leur compétence, leur probité, leur intégrité et leur patriotisme. Ainsi, des recommandations d'ordre général ont été formulées. Ainsi de l'adoption d'une loi d'orientation qui encadre le retour des déportés et le règlement du passif humanitaire, de la prolongation du mandat de la commission nationale d'identification au-delà du retour des réfugiés du Sénégal et du Mali afin de permettre la prise en charge des réfugiés établis ou qui travaillent actuellement dans d'autres régions du monde. Et le mandat de la nouvelle agence sera prolongé au-delà de trois ans pour une plus grande durabilité des actions permettant aux bénéficiaires une intégration effective. En plus de ces dispositions prises, il est envisagé la création d’un fonds de solidarité citoyenne pouvant recevoir les contributions volontaires des citoyens et des personnes morales. Cependant, malgré le consensus, il reste que des questions soulevées par des victimes sont restées sans réponses. Il s’agit, notamment, de l'abrogation de la loi de 1993 portant amnistie des auteurs des crimes de 1989 et de l'identification des fosses communes.
Abou KANE
Source: walffadj
(M)
Certains observateurs avertis redoutaient un flop de la rencontre du fait de positions aussi catégoriques d'associations de victimes, largement relayées avant l'ouverture des débats. Mais à l'arrivée, le gouvernement a eu à pousser un véritable ouf de soulagement. Car le consensus a été obtenu sur les questions majeures relatives au retour des réfugiés et au règlement du passif humanitaire. Entamées depuis mardi dernier, les journées nationales de concertation et de mobilisation sur le retour des victimes des évènements de 1989 entre le Sénégal et la Mauritanie ont vécu. Au sortir de ce conclave, c'est le consensus qui aura prévalu sur certaines questions qui étaient au menu des nombreux participants que sont les représentants d'associations des victimes, les membres de la société civile, les autorités étatiques, etc.
Ainsi, s'agissant de la mise en place des structures en charge de l'encadrement et de la gestion du règlement des réfugiés, les participants se sont entendu sur l'érection d'un dispositif opérationnel centré autour d’un Comité ministériel de pilotage, une Commission nationale d'identification et une Agence autonome d'appui et d'insertion. A ce niveau, il a été recommandé la création d'un organe indépendant de supervision des différentes étapes en charge du processus, la mise en place d'un dispositif adapté de communication et d'information décentralisé. En ce qui concerne l'organisation matérielle des opérations de retour, les débats ont fait ressortir des points qui sont tous convergents.
Les réfugiés ont été classés selon les profils suivants : éleveurs, agriculteurs, populations déplacées à l'intérieur du pays, fonctionnaires réfugiés, fonctionnaires radiés et restés au pays, élèves, étudiants, professions libérales, opérateurs économiques, employés du secteur privé, femmes, jeunes en déperdition scolaire, personnes âgées, handicapés, etc.
Quant à l'administration, elle doit mettre en place un dispositif adéquat permettant aux citoyens concernés de disposer d'Etat civil pour eux et leurs descendants nés en exil. En ce qui concerne les zones d'accueil, elles seront déterminées en fonction des lieux d'origine des populations cibles, mais également, en fonction de leur choix. Et pour assurer une fluidité correcte des déplacements des réfugiés, un nombre suffisant de points de passage seront ouverts. Et pour le démarrage de l'opération de retour, il doit être procédé à la mise en place de logements décents.
Cependant en ce qui concerne le règlement du passif humanitaire, les participants dans leur débat franc, contradictoire empreint de solennité, de sérénité et de responsabilité ont suggéré la création d'une commission indépendante composée de personnalités, reconnues par leur compétence, leur probité, leur intégrité et leur patriotisme. Ainsi, des recommandations d'ordre général ont été formulées. Ainsi de l'adoption d'une loi d'orientation qui encadre le retour des déportés et le règlement du passif humanitaire, de la prolongation du mandat de la commission nationale d'identification au-delà du retour des réfugiés du Sénégal et du Mali afin de permettre la prise en charge des réfugiés établis ou qui travaillent actuellement dans d'autres régions du monde. Et le mandat de la nouvelle agence sera prolongé au-delà de trois ans pour une plus grande durabilité des actions permettant aux bénéficiaires une intégration effective. En plus de ces dispositions prises, il est envisagé la création d’un fonds de solidarité citoyenne pouvant recevoir les contributions volontaires des citoyens et des personnes morales. Cependant, malgré le consensus, il reste que des questions soulevées par des victimes sont restées sans réponses. Il s’agit, notamment, de l'abrogation de la loi de 1993 portant amnistie des auteurs des crimes de 1989 et de l'identification des fosses communes.
Abou KANE
Source: walffadj
(M)