Si le président de la république de la Mauritanie Sidi Ould Cheikh Abdallahi et son gouvernement se sont beaucoup illustrés par leurs discours et leur détermination à résoudre le problème des réfugiés, il est aujourd’hui évident que sur le terrain, cette volonté bute sur l’obstacle d’extrémistes décidés à mettre en branle des stratégies pour bloquer le processus de paix.
Le 29 juin dernier après son investiture au pouvoir, le président Sidi Mohamed Ould Cheikh avait exprimé dans son discours à la nation la compassion de la République devant les malheurs des déportés et réfugiés vivant depuis 1989 au Sénégal. Il avait demandé au peuple mauritanien de les accueillir avec un programme de réinsertion dans leur terroir d’origine.
Mais, aujourd’hui, force est de reconnaître que même s’il y’a eu des avancées assez significatives à vouloir résoudre définitivement cette question, le processus de paix entamé jusque-là, par les autorités gouvernementales de la Mauritanie se heurte à une opposition d’éléments extrémistes. Ces derniers ne sont pas pour le retour de ces réfugiés dans leur terroir.
D’ailleurs sur le terrain, nombre d’entre eux ont déjà mis en branle un important dispositif d’attaque afin que le processus ne puisse trouver une issue heureuse. Déjà sur le terrain, dans les coins et recoins, de Nouakchott à Nouadhibou et Zouerate, ils sont de toutes les couleurs (arabes comme négro Mauritaniens) qui s’activent pour freiner l’élan déjà entamé par les autorités pour la consolidation de l’unité nationale.
Selon certains de ces extrémistes que nous avons rencontrés, ’la menace de l’invasion par la Mauritanie, par des hommes qui n’appartiennent pas à leur pays est réelle’. Certains d’entre eux soulignent que ‘de nombreux Africains noirs ne feront que saisir cette chance pour infiltrer les réfugiés pour devenir Mauritaniens’.
Par contre, pour d’autres extrémistes, ce n’est pas tout de faire revenir les réfugiés au bercail, en plus, ‘il faut juger les criminels (sic)’. Pour ce faire, ils exigent la création d’un tribunal pénal en Mauritanie.
Pour beaucoup de réfugiés, ce discours ne relève d’aucune objectivité, sinon d’intérêts purement égoïstes et personnels. Car, il ne sert ni la cause des réfugiés ni celle du peuple mauritanien. Selon eux, ce processus de paix qui est irréversible est une option politique que tout Mauritanien soucieux de l’intérêt du pays doit appuyer. Mais, ces extrémistes qui tentent de nager à contre-courant craignent que ce retour des compatriotes trouble leur quiétude.
De leur côté, les Arabes qui s’opposent à ce règlement du passif humanitaire craignent que la politique qu’ils ont menée depuis 18 ans et qui a causé cette déportation et le massacre ne s’avère vaine.
En ce qui concerne les négro-mauritaniens, ils ne souhaitent nullement ce retour car ils craignent que leur exil doré ne trouve plus de raison et que les vivres dont ils bénéficiaient ne soient interrompus. En effet depuis 18 ans, ces extrémistes ne vivaient que sur la misère de ces réfugiés installés le long de la vallée. Une bataille qu’ils ne doivent point remporter, selon un membre de Sos Esclaves. ‘Ces extrémistes n’ont aucun intérêt à voir la Mauritanie rester ce qu’ils avaient fait d’elle il y a 30 ans : c'est-à-dire un pays divisé, meurtri, isolé, et raciste’.
Pour rappel, ce problème qui avait culminé avec la crise née entre la Mauritanie et le Sénégal, est né en 1986 lorsqu’un groupe de négro-mauritaniens avait attiré l’attention du gouvernement de Taya sur ‘la marginalisation de la population noire’. Et c’est en septembre 1986 qu’une trentaine parmi eux ont été arrêtées pour avoir distribué un document intitulé ‘le Manifeste du négro-mauritanien Opprimés’.
Par la suite, des écrivains célèbres tels Tène Yousouf Guèye, Bâ Abdoul Ghoudouss et Djigo Tapsir, tous anciens ministres, avaient été arrêtés, et détenus à la prison de ‘Oualata’ encore appelée ‘Mouroir de Oualata’,.Et, c’est en 1989 que les incidents surgirent entre le Sénégal et la Mauritanie. Des incidents qui ont réveillé les vieux démons entre deux peuples que tout devrait unir.
Abou KANE
source : Walfadjri (Sénégal)
Le 29 juin dernier après son investiture au pouvoir, le président Sidi Mohamed Ould Cheikh avait exprimé dans son discours à la nation la compassion de la République devant les malheurs des déportés et réfugiés vivant depuis 1989 au Sénégal. Il avait demandé au peuple mauritanien de les accueillir avec un programme de réinsertion dans leur terroir d’origine.
Mais, aujourd’hui, force est de reconnaître que même s’il y’a eu des avancées assez significatives à vouloir résoudre définitivement cette question, le processus de paix entamé jusque-là, par les autorités gouvernementales de la Mauritanie se heurte à une opposition d’éléments extrémistes. Ces derniers ne sont pas pour le retour de ces réfugiés dans leur terroir.
D’ailleurs sur le terrain, nombre d’entre eux ont déjà mis en branle un important dispositif d’attaque afin que le processus ne puisse trouver une issue heureuse. Déjà sur le terrain, dans les coins et recoins, de Nouakchott à Nouadhibou et Zouerate, ils sont de toutes les couleurs (arabes comme négro Mauritaniens) qui s’activent pour freiner l’élan déjà entamé par les autorités pour la consolidation de l’unité nationale.
Selon certains de ces extrémistes que nous avons rencontrés, ’la menace de l’invasion par la Mauritanie, par des hommes qui n’appartiennent pas à leur pays est réelle’. Certains d’entre eux soulignent que ‘de nombreux Africains noirs ne feront que saisir cette chance pour infiltrer les réfugiés pour devenir Mauritaniens’.
Par contre, pour d’autres extrémistes, ce n’est pas tout de faire revenir les réfugiés au bercail, en plus, ‘il faut juger les criminels (sic)’. Pour ce faire, ils exigent la création d’un tribunal pénal en Mauritanie.
Pour beaucoup de réfugiés, ce discours ne relève d’aucune objectivité, sinon d’intérêts purement égoïstes et personnels. Car, il ne sert ni la cause des réfugiés ni celle du peuple mauritanien. Selon eux, ce processus de paix qui est irréversible est une option politique que tout Mauritanien soucieux de l’intérêt du pays doit appuyer. Mais, ces extrémistes qui tentent de nager à contre-courant craignent que ce retour des compatriotes trouble leur quiétude.
De leur côté, les Arabes qui s’opposent à ce règlement du passif humanitaire craignent que la politique qu’ils ont menée depuis 18 ans et qui a causé cette déportation et le massacre ne s’avère vaine.
En ce qui concerne les négro-mauritaniens, ils ne souhaitent nullement ce retour car ils craignent que leur exil doré ne trouve plus de raison et que les vivres dont ils bénéficiaient ne soient interrompus. En effet depuis 18 ans, ces extrémistes ne vivaient que sur la misère de ces réfugiés installés le long de la vallée. Une bataille qu’ils ne doivent point remporter, selon un membre de Sos Esclaves. ‘Ces extrémistes n’ont aucun intérêt à voir la Mauritanie rester ce qu’ils avaient fait d’elle il y a 30 ans : c'est-à-dire un pays divisé, meurtri, isolé, et raciste’.
Pour rappel, ce problème qui avait culminé avec la crise née entre la Mauritanie et le Sénégal, est né en 1986 lorsqu’un groupe de négro-mauritaniens avait attiré l’attention du gouvernement de Taya sur ‘la marginalisation de la population noire’. Et c’est en septembre 1986 qu’une trentaine parmi eux ont été arrêtées pour avoir distribué un document intitulé ‘le Manifeste du négro-mauritanien Opprimés’.
Par la suite, des écrivains célèbres tels Tène Yousouf Guèye, Bâ Abdoul Ghoudouss et Djigo Tapsir, tous anciens ministres, avaient été arrêtés, et détenus à la prison de ‘Oualata’ encore appelée ‘Mouroir de Oualata’,.Et, c’est en 1989 que les incidents surgirent entre le Sénégal et la Mauritanie. Des incidents qui ont réveillé les vieux démons entre deux peuples que tout devrait unir.
Abou KANE
source : Walfadjri (Sénégal)