En attendant les journées nationales de concertation sur la question des réfugiés mauritaniens et du passif humanitaire, prévues en août prochain à Nouakchott, les autorités du pays initient des rencontres sectorielles d’où devraient sortir des propositions consignées dans un document.
Le Comité ministériel mauritanien en charge du dossier des réfugiés et du passif humanitaire a tenu, hier, des séances de concertation avec le Croissant rouge mauritanien, la Commission nationale des droits de l’Homme et l’Ordre national des avocats de Mauritanie à Nouakchott.
La rencontre s’inscrit dans le cadre des concertations engagées par ledit comité avec les différents acteurs nationaux pour recueillir leurs points de vue et leurs propositions sur la question du retour des réfugiés mauritaniens. Le but est de les consigner dans un document qui sera présenté lors des journées nationales de concertation sur la question, prévues au mois d’août prochain.
Introduisant la réunion, M. Yall Zakariya Alassane, ministre de l’Intérieur a indiqué que le but de la rencontre, comme celles qui l’ont précédée, est d’écouter les points de vue et les suggestions qui peuvent aider à la conception d’un plan clair et à des dimensions déterminées pour l’organisation du retour des réfugiés mauritaniens. Il a ajouté que le Comité ministériel chargé du dossier n’a pas de plan arrêté à l’avance, dans ce sens, mais qu’il soumet la question à tous les acteurs pour parvenir à ce qu’il faut faire et sortir de ces concertations avec un plan de travail permettant de résoudre cette problématique pour laquelle la Mauritanie souffre depuis 1989.
Dans leurs interventions, les participants se sont félicités de la décision du président de la République et ont insisté sur la nécessité de prendre en charge toutes les dispositions nécessaires pour garantir ce retour dans de bonnes conditions. Le comité avait tenu dimanche tard dans la soirée, une réunion similaire avec les syndicats et les hommes d’affaires mauritaniens pour débattre du même sujet.
Dans son intervention, le ministre de l’Intérieur s’est félicité de la volonté de toutes les sensibilités nationales de partager avec les pouvoirs publics les préoccupations de la nation, insistant sur le rôle attendu des hommes d’affaires et des syndicats pour la réussite de l’opération.
Les participants ont salué cette décision et appelé «à donner à la question toute l’attention nécessaire pour s’assurer de l’identité des personnes avant leur retour en Mauritanie».
LES REFUGIES PLAIDENT POUR LA RECONCILIATION NATIONALE
Par ailleurs, les organisations de réfugiés mauritaniens installés au Sénégal plaident pour «la prise de mesures concrètes de nature à conforter la réconciliation nationale et à prémunir définitivement la Mauritanie de la tragédie de 1989», dans une déclaration envoyée à la presse lundi.
Le Collectif des associations de réfugiés mauritaniens au Sénégal (Carems), l’Union des associations de réfugiés mauritaniens au Sénégal (Uarms), le Regroupement des femmes réfugiées mauritaniennes au Sénégal (Rfrms) et la Coordination des associations de réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali (Carmsm) demandent «l’implication entière des victimes» à toutes les étapes du processus de rapatriement et l’adoption «de mesures de nature à rassurer davantage les réfugiés dans le rétablissement de leurs droits».
Cette déclaration publiée après une visite au Sénégal, notamment sur les sites de réfugiés le long du fleuve Sénégal, frontière naturelle entre le Sénégal et la Mauritanie, du Comité interministériel mauritanien chargé de préparer le retour des réfugiés, salue le courage politique du président mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et annonce la volonté des organisations d’accompagner le processus de retour au pays dans la dignité des réfugiés pour «le faire aboutir dans les meilleures conditions».
Des milliers de négro-mauritaniens, rappelle-t-on, ont été contraints de quitter leur pays pour le Sénégal (en grande majorité) et le Mali à partir de la fin avril 1989, suite à des affrontements ethniques qui ont fait plusieurs centaines de victimes de part et d’autre du fleuve Sénégal.
Le nouveau Président mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, a reconnu la responsabilité de l’Etat et s’est engagé à organiser un retour dans la dignité à l’occasion d’un discours à la Nation prononcé le 29 juin dernier.
Source: Le Quotidien
(M)
Le Comité ministériel mauritanien en charge du dossier des réfugiés et du passif humanitaire a tenu, hier, des séances de concertation avec le Croissant rouge mauritanien, la Commission nationale des droits de l’Homme et l’Ordre national des avocats de Mauritanie à Nouakchott.
La rencontre s’inscrit dans le cadre des concertations engagées par ledit comité avec les différents acteurs nationaux pour recueillir leurs points de vue et leurs propositions sur la question du retour des réfugiés mauritaniens. Le but est de les consigner dans un document qui sera présenté lors des journées nationales de concertation sur la question, prévues au mois d’août prochain.
Introduisant la réunion, M. Yall Zakariya Alassane, ministre de l’Intérieur a indiqué que le but de la rencontre, comme celles qui l’ont précédée, est d’écouter les points de vue et les suggestions qui peuvent aider à la conception d’un plan clair et à des dimensions déterminées pour l’organisation du retour des réfugiés mauritaniens. Il a ajouté que le Comité ministériel chargé du dossier n’a pas de plan arrêté à l’avance, dans ce sens, mais qu’il soumet la question à tous les acteurs pour parvenir à ce qu’il faut faire et sortir de ces concertations avec un plan de travail permettant de résoudre cette problématique pour laquelle la Mauritanie souffre depuis 1989.
Dans leurs interventions, les participants se sont félicités de la décision du président de la République et ont insisté sur la nécessité de prendre en charge toutes les dispositions nécessaires pour garantir ce retour dans de bonnes conditions. Le comité avait tenu dimanche tard dans la soirée, une réunion similaire avec les syndicats et les hommes d’affaires mauritaniens pour débattre du même sujet.
Dans son intervention, le ministre de l’Intérieur s’est félicité de la volonté de toutes les sensibilités nationales de partager avec les pouvoirs publics les préoccupations de la nation, insistant sur le rôle attendu des hommes d’affaires et des syndicats pour la réussite de l’opération.
Les participants ont salué cette décision et appelé «à donner à la question toute l’attention nécessaire pour s’assurer de l’identité des personnes avant leur retour en Mauritanie».
LES REFUGIES PLAIDENT POUR LA RECONCILIATION NATIONALE
Par ailleurs, les organisations de réfugiés mauritaniens installés au Sénégal plaident pour «la prise de mesures concrètes de nature à conforter la réconciliation nationale et à prémunir définitivement la Mauritanie de la tragédie de 1989», dans une déclaration envoyée à la presse lundi.
Le Collectif des associations de réfugiés mauritaniens au Sénégal (Carems), l’Union des associations de réfugiés mauritaniens au Sénégal (Uarms), le Regroupement des femmes réfugiées mauritaniennes au Sénégal (Rfrms) et la Coordination des associations de réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali (Carmsm) demandent «l’implication entière des victimes» à toutes les étapes du processus de rapatriement et l’adoption «de mesures de nature à rassurer davantage les réfugiés dans le rétablissement de leurs droits».
Cette déclaration publiée après une visite au Sénégal, notamment sur les sites de réfugiés le long du fleuve Sénégal, frontière naturelle entre le Sénégal et la Mauritanie, du Comité interministériel mauritanien chargé de préparer le retour des réfugiés, salue le courage politique du président mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et annonce la volonté des organisations d’accompagner le processus de retour au pays dans la dignité des réfugiés pour «le faire aboutir dans les meilleures conditions».
Des milliers de négro-mauritaniens, rappelle-t-on, ont été contraints de quitter leur pays pour le Sénégal (en grande majorité) et le Mali à partir de la fin avril 1989, suite à des affrontements ethniques qui ont fait plusieurs centaines de victimes de part et d’autre du fleuve Sénégal.
Le nouveau Président mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, a reconnu la responsabilité de l’Etat et s’est engagé à organiser un retour dans la dignité à l’occasion d’un discours à la Nation prononcé le 29 juin dernier.
Source: Le Quotidien
(M)