Cette première réunion a donc concerné les ONG ici présentes en leur qualité de défenseurs des droits de l'homme ; d'autres seront contactées et la liste est ouverte, conclut le ministre. La concertation, poursuit-il, concernera aussi les parlementaires, les partis politiques, les organisations et les personnes susceptibles d'apporter les contributions pour la solution de ces problèmes.
Le ministre a affirmé également qu'une visite sera prévue au Sénégal pour contacter les réfugiés sans oublier l'intérieur du pays qui sera également concerné par cette large concertation. En effet, souligne- t-il, les citoyens doivent être informés et préparés. Enfin, M. le ministre dira que cette concertation sera clôturée par des journées de réflexion et de synthèse prévue à la miaoût. Le gouvernement s'engage, assure le ministre, à exécuter le plan consensuel qui sera arrêté. Ce plan comprendra deux volets. Il s'agit de l'opération proprement dite.
La deuxième opération, il s'agit du retour des réfugiés. Pour M. le ministre, tous les mauritaniens sont pour et tous les efforts seront faits avec l'aide des organisations internationales. Pour M. le ministre, il y avait eu de 1996 à 1998, une opération de grande envergure et beaucoup de réfugiés étaient retournés au pays et intégrés.
Cette première réunion a donc concerné les ONG ici présentes en leur qualité de défenseurs des droits de l'homme ; d'autres seront contactées et la liste est ouverte, conclut le ministre. La concertation, poursuit-il, concernera aussi les parlementaires, les partis politiques, les organisations et les personnes susceptibles d'apporter les contributions pour la solution de ces problèmes.
Le ministre a affirmé également qu'une visite sera prévue au Sénégal pour contacter les réfugiés sans oublier l'intérieur du pays qui sera également concerné par cette large concertation. En effet, souligne- t-il, les citoyens doivent être informés et préparés. Enfin, M. le ministre dira que cette concertation sera clôturée par des journées de réflexion et de synthèse prévue à la miaoût.
Le gouvernement s'engage, assure le ministre, à exécuter le plan consensuel qui sera arrêté. Ce plan comprendra deux volets. Il s'agit de l'opération proprement dite. La deuxième opération, il s'agit du retour des réfugiés. Pour M. le ministre, tous les mauritaniens sont pour et tous les efforts seront faits avec l'aide des organisations internationales. Pour M. le ministre, il y avait eu de 1996 à 1998, une opération de grande envergure et beaucoup de réfugiés étaient retournés au pays et intégrés. Il faudrait maintenant finir ce travail, note-t-il.
Autre principe important, selon le ministre : le retour ne sera ouvert que pour les citoyens mauritaniens avérés. Le troisième principe : cette opération doit être close définitivement. Pour que techniquement, on ne puisse plus parler de réfugiés. Pour lui, toutes les victimes ayant des droits doivent être identifiées et leurs problèmes réglés définitivement sur des bases saines et solides. Il a assuré que la Mauritanie avec l'aide de ses partenaires oeuvrera pour l'intégration de tous les revenants mais également de tous les résidents et ceci dans le but d'assurer son unité et son développement.
Le président de la République a proposé un calendrier et a chargé une équipe de plancher sur les solutions d'une sortie de crise. Il a prononcé un discours qui constitue une ouverture pour le débat politique et il a laissé aux Mauritaniens le soin de décider de la meilleure approche. Les acteurs politiques et institutionnels seront concernés par la concertation et après chaque rencontre une synthèse sera faite. A l'issue des journées de réflexion prévues à la mi-août une synthèse globale sera faite.
Par la suite, le gouvernement se chargera de l'exécution du plan d'action. Telle est l'approche préconisée par le gouvernement et présentée devant les participants par le ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République qui conclura son intervention en affirmant que " cette méthode sera basée sur notre foi et notre envie de bâtir notre pays ensemble. "
Prenant la parole, M. Diallo Mamadou Bathia conseiller du Premier ministre a, à son tour, fait le tour de la question en insistant sur deux points qu'il a jugé importants. Pour lui, ce que nous allons entreprendre est l'oeuvre de tout le peuple mauritanien et non de l'Etat. Nous avons, dit-il, une occasion unique de pouvoir regarder notre histoire en face. Il affirme que l'occasion d'avoir la chance de s'asseoir sur la même table pour régler des problèmes aussi importants ne doit pas être ratée. Après l'intervention du conseiller du Premier ministre, la parole sera donnée tour à tour à tous les participants à cette table ronde. Nous vous livrons ici l'essentiel de ces interventions.
Mamadou Moctar Sarr (FONADH)
" Le discours du 29 juin est un grand pas pour le peuple mauritanien. On l'attendait depuis longtemps. Cette décision mérite d'être saluée et encouragée. Au FONADH, on est rassuré par votre invitation. Tous les déportés ont toujours refusé de prendre une autre nationalité. 371 villages avaient été déguerpis en 1989.
Au Sénégal, 276 sites ont été reconstitués. En 1995, il y avait 66.000 réfugiés au Sénégal et 18.000 au Mali. Le HCR détient des chiffres fiables. Tous ceux qui cherchent à rentrer sont des mauritaniens. Le débat engagé sur ce point est un faux débat. En avril 1996, on a pris la décision d'organiser le retour. Cet auto-rapatriement entamé le 9 avril 1996 n'a pas atteint ses objectifs. Ceux qui sont revenus ont été abandonnés à eux-mêmes.
En 1998, 32.662 sont rentrés. 10.000 autres personnes sont rentrées par d'autres voies mais les autorités n'avaient rien fait pour intégrer tout ce monde. De ce fait, il y avait des déportés dans leur propre pays. Il y a des fonctionnaires qui sont restés sur le carreau. D'autres ont été licenciés sans motif. Maintenant la première chose à entreprendre c'est l'identification. Pour résoudre le problème, il faudrait impliquer les victimes. Il faut faire un recensement exhaustif. Pour ce faire, il faudrait demander de l'aide au HCR qui a les compétences requises.
Le règlement de la question des réfugiés peut être un prélude au règlement du passif humanitaire. Ce problème doit être résolu. La Mauritanie doit tirer profit de sa diversité. On ne doit exclure personne. Par ailleurs, il n'y a aucun esprit de revanche ou de vengeance. On demande seulement qu'on situe les responsabilités avec le devoir de réparation. Les gens sont prêts à pardonner mais il faudrait créer les conditions nécessaires. Au FONADH, nous nous félicitons de cette démarche consensuelle. "
Aminetou mint El Moctar, Association des Femmes Chefs de Famille
" La situation des veuves est aussi difficile que celle des réfugiés au Sénégal. C'est pourquoi il conviendrait de donner de l'importance de cette question qui est liée à celle des réfugiés. Le peuple mauritanien qui est musulman à 100% est tenu à l'unité et au pardon. On doit demander pardon aux victimes. Par ailleurs il y a lieu d'être vigilant car ce qui a causé les événements est toujours là. Il y a un lobby qui est contre le retour des réfugiés. C'est pourquoi l'Etat doit tout faire pour contrer ces gens là. "
Kane Ndiawar, GERDDES
" Les déportations constituent un crime abominable. On a changé la vie des milliers de personnes. On a condamné des enfants, des femmes, des hommes à une vie d'errance. Aujourd'hui, si on est en train d'en parler, c'est heureux. Ce problème constitue une plaie très profonde qui ne sera pas facile à cicatriser. De ce fait, ce ne sera pas facile de régler ce problème et il faudra beaucoup plus que le retour et le dédommagement des réfugiés. Les mauritaniens doivent se mobiliser pour apprendre à cohabiter.
Voici quatre principes pour régler ce problème. D'abord impliquer les victimes, ensuite faire un recensement exhaustif. On n'a pas besoin de la guerre des chiffres. Personne ici n'a les chiffres exacts. Car il faut tenir compte de plusieurs paramètres. Il y a, par exemple, des réfugiés urbains qui résident à l'intérieur des villes et qu'il faudrait prendre en compte. Il y a une base de données détenue par les autorités sénégalaises et le HCR. C'est une base concrète et fiable.
Troisièmement, il faut prendre des mesures concrètes pour le retour des réfugiés. Les sites d'accueil doivent être viabilisés. Enfin, il faut se précipiter lentement, c'est-àdire, qu'il faut aller vite sans traîner. Il faut être réaliste. On ne pourra jamais boucler cette question en quelques mois. Le vrai problème ce sera de se réconcilier et élaborer les termes d'une vie commune. "
Boubacar Ould Messaoud, SOS Esclaves
" Nous nous félicitons de la situation politique actuelle avec une atmosphère assainie. Notre problème en Mauritanie c'est que nous avons peur des mots alors qu'il faudrait dire les choses telles qu'elles sont. Avant de parler de réfugiés, il faut parler de déportés et ne pas avoir peur de cela. Nous sommes satisfaits car nous avons toujours réclamé la résolution de ce problème. C'est là une condition pour réaliser l'unité nationale. Nous avons demandé au président de la République de reconnaître les associations de réfugiés de faire un discours sur la question et de demander pardon. Il a fait tout cela.
Nous défenseurs des droits de l'homme, nous sommes contents. Nous sommes membres du FONADH et le document qu'il transmettra aux autorités pour le règlement de la question nous engage. Les déportés sont au Sénégal mais il faudrait reprendre les choses à zéro car ceux qui sont revenus depuis sont toujours des laissés pour compte. J'ai rencontré des centaines de policiers licenciés pour 'mauvaise manière de servir' qui n'ont pas été réintégrés. L'esclavage est le problème de toute la Mauritanie et il faudrait qu'on ait le courage de l'attaquer. Les pouvoirs publics font des lois superficielles qu'ils n'appliquent jamais. On doit cultiver l'unité, la solidarité et la cohabitation. "
Mohamed Ould Nagra, AMPDH
" On peut transformer le négatif en positif. Pour ce faire, il faudrait profiter de la situation actuelle qui est favorable. Il faut casser les tabous et dire la vérité. Des gens ont été tués et j'en suis témoin étant moi même ressortissant de la vallée. La situation depuis 1989 a évolué. Il y a eu des droits spoliés et il faudrait rétablir les gens dans leurs droits. Je salue l'approche du gouvernement qui consiste à recueillir l'avis de tous et je préconise l'organisation d'une campagne médiatique. Il y a les FLAM et tous les autres nationalistes qu'il faudrait approcher pour connaître leurs positions. Les gens qui vont revenir vont trouver leurs villages occupés par d'autres. Il faudrait penser à ça aussi. Enfin, il y a lieu d'associer les notables qui auront un rôle positif à jouer. "
Yeslem Ould Wedad, AMSSD
" Il faudrait tirer les leçons de ce qui se passe en Irak, en Afghanistan, en Somalie et dans d'autres pays en conflit et éviter de tomber dans les mêmes erreurs. La responsabilité dans ce problème est partagée par tous, ulémas, tribus, etc. Pourquoi a-t-on accepté les déportations ? Le peuple mauritanien n'a pas de problème en soit. Ce sont les politiques qui le manoeuvrent et créent le problème. Ces politiciens se nourrissent sur le dos du peuple. On doit faire barrage à cela.
Il faudrait associer des chefs de tribus, de villages et les ulémas qui doivent prendre une fatwa pour consacrer le règlement de ce problème. Il faut éloigner les politiciens qui ne font que jeter l'huile sur le feu. Le peuple mauritanien ne doit pas être le jouet des politiques.
Pour le recensement des réfugiés, on ne doit pas se fier aux chiffres détenus par le Sénégal et le HCR. On doit plutôt faire confiance à nos compatriotes résidents au Sénégal. Il y a un groupe composé de maures, de négro-africains qui se jouent de la Mauritanie en créant les problèmes quand il veut. Donc il faudrait éliminer ces gens dans la recherche de toute solution au problème et faire appel à des gens propres. "
Maître Mine Ould Abdoullah, LMDH
" Pour le règlement de ces problèmes, il ne manquait que la volonté politique. Il y a une confusion au niveau de l'opinion. C'est pourquoi il faudrait expliquer aux citoyens que ceux qui sont concernés par le retour sont des mauritaniens authentiques. Il faudrait également éviter de créer de multiples structures pour le règlement de ce problème. Il y a, par exemple, l'ONDH qui peut être chargée de jouer ce rôle. "
Maître Mohamed Ould Isselmou O. Dahane
" Tout le problème dépend de l'Etat. C'est l'Etat qui a créé ce problème et c'est l'Etat qui doit le régler. Seulement il faudrait mettre les moyens qu'il faut. S'assurer qu'on a créé le cadre permettant aux revenants de vivre dignement. Les réfugiés avaient été expulsés et dépossédés. De ce fait, il faudrait régler le problème matériel d'abord. Il faut faire des victimes des partenaires privilégiés ; lever les équivoques et contrer la campagne qui fait des Beydanes les principaux responsables de ce qui est arrivé. Pour un règlement équitable, il conviendrait d'appliquer une discrimination positive en faveur des victimes. "
Maître Sarr Yéro, représentant des réfugiés mauritaniens au Sénégal
" Actuellement on compte 66.076 réfugiés répartis sur 277 sites. Nous saluons l'appel du 29 juin. Mais malheureusement, nous assistons à un débat ouvert qui connaît des dérapages. L'Etat doit prendre les mesures qu'il faut contre ceux qui mettent la charrue avant les boeufs. Il faut responsabiliser les victimes. "
Lô Souleymane, Collectif des fonctionnaires…
" La première chose que je tiens à souligner c'est que les victimes ne bénéficient d'aucune attention de la part des autorités. Notre ONG n'arrive pas à obtenir un récépissé et pourtant il y a un mois seulement, nous avons réitéré notre demande au ministère de l'Intérieur ".
Bâ Issa Sidi, Collectif des policiers victimes
" Pour le règlement du problème, le gouvernement doit se référer au FONADH qui a une base de données fiable. Il ne faudrait pas aussi oublier les fonctionnaires qui ont été limogés en 1986 et 1990- 1991 qui sont là et qui n'arrivent pas à être réintégrés. Il y a eu des gens qui ont été révoqués sans décision ni rien comme on ferait pour une bonne. "
Maïmouna Alpha Sy, Secrétaire Générale du Collectif des veuves
" ça fait 17 ans qu'on attend ce jour et qu'on veuille enfin nous entendre. Nous remercions le président de la République pour son courage. Nous avons toujours voulu connaître la lumière et le sort des militaires tués suite à une épuration ethnique. C'est un problème difficile à résoudre mais en même temps facile à résoudre. Une fois qu'on a reconnu les faits, ça devient possible. Il faut s'adresser aux victimes et composer avec elles. "
Aboubacar Sy, Président COVIRE
" Nous remercions les autorités pour l'initiation de cette approche basée sur la concertation. S'agissant du passif humanitaire, je tiens à dire que les ex-militaires victimes ne sont pas habités par un esprit de revanche. Ceux qui ont commis ces crimes ne sont pas responsables. C'est l'Etat, le régime en question qui est le principal responsable. Aujourd'hui le fait de demander pardon c'est quelque chose de nouveau.
Nous remercions le chef de l'Etat pour sa grandeur pour l'approche, il faut d'abord identifier les victimes et les écouter. On ne peut pas exclure les notables et les ulémas. Il ne faudrait pas les négliger. Les chefs de villages aussi sont utiles. C'est un problème humain et social et pas politique. Le régime qui était à l'origine de ce mal n'est plus là. Il faudrait donc dépasser les querelles inutiles. Nous sommes preneurs de toutes solutions qu'on nous présentera. "
Mohamed Ould Abderrahmane, Membre du Haut Conseil Islamique
" C'est le même peuple. Il doit avoir les mêmes droits. Ce problème revêt trois aspects. Les crimes sont déjà identifiés. Il s'agit des aspects pénal, matériel et réformiste. Avec le discours du président et la volonté affichée par les autorités, le règlement de ce problème devient possible. Les solutions proposées doivent arranger tout le monde. Les religieux doivent s'investir pour expliquer aux gens les tenants et les aboutissants de cette question. Nous devons nous inspirer du Maroc qui a connu les mêmes problèmes et qui est arrivé à les résoudre par la concertation et le dialogue. "
Wah Ould Adje, Association des ulémas
" Nous félicitons le président de la République pour sa bonne volonté et son courage. Ce problème nous concerne tous et on doit s'entraider pour lui trouver une solution. Juristes, avocats, victimes, ulémas, sages, notables tous doivent contribuer sans arrière pensée. Les musulmans s'il se rencontrent pour régler un problème, ça marche généralement s'ils sont de bonne foi. Dieu les aide toujours. Pour notre part, nous sommes prêts à contribuer à la résolution de ce problème. C'est un problème complexe qui doit être abordé avec sérieux. Tout le monde doit apporter sa contribution. "
Oumar Sy, Association des Oulémas
" C'est une question de coeur. C'est pourquoi, il est urgent avant d'entreprendre quoi que ce soit de mener une campagne pour réconcilier les coeurs et préparer les mauritaniens au règlement de ce problème. "
Mohamed Vadel Ould Mohamed Lemine Membre de l'AMDH
" Le président de la commission interministérielle (le ministre Secrétaire Général de la Présidence) a tout dit. Le débat était d'un très haut niveau. Tous les discours viennent du coeur et l'émotion était à fleur de peau chez tous les intervenants. Pour ce problème, on ne doit faire porter le chapeau ni à Diouf ni à Taya. Il faudrait le placer dans son contexte et éviter de transmettre de fausses vérités aux générations futures. "
Pour clore le débat, le ministre Secrétaire Général de la République, président de la commission interministérielle chargé du dossier a rappelé les grandes lignes de l'approche présentée par les autorités. Il a répondu à certaines interrogations soulevées par des intervenants. C'est ainsi qu'il assurera que les problèmes des réfugiés rentrés en 1996 et en 2003 seront pris en compte. Il a, par ailleurs, souligné que le dispositif institutionnel sera léger et efficace. Il a affirmé que le ministère de l'Intérieur qui constituera un point focal recueillera toutes les contributions écrites. Le ministre a fixé le prochain rendez-vous pour la concertation dans deux ou trois semaines.
Pour sa part, le ministre de l'Intérieur, a exprimé sa totale satisfaction. Il a affirmé que les choses ont changé. Pour lui, le président de la République est animé par le souci de vider cette question, c'est-à-dire, trouver avec tous, des solutions justes et équitables aux problèmes posés. Pour lui, il n'y a plus d'équivoque, plus de confusion.
Le ministre a affirmé : " Nous comptons sur votre compréhension, votre engagement et votre patriotisme pour aborder ces problèmes avec patriotisme, objectivité et ouverture. Nous sommes sur la bonne voie. Nous prendrons tout le temps que cela demandera. Nous vous demandons de faire un effort pour expliquer le sens de la démarche que nous proposons. Il faut que tous comprennent l'objectif majeur qui est d'amener l'immense majorité des mauritaniens à adhérer au règlement de la question des réfugiés et du passif humanitaire. Nous savons qu'il y a des esprits chagrins qui ne veulent pas que le problème soit réglé mais il faut contrecarrer ces gens là. Il faut chercher à rassurer ceux qui développent un discours de peur. Il faut inviter tous les mauritaniens à oeuvrer pour le règlement de ce problème".
COMPTE RENDU BAKARY GUÈYE
BACARIGUEYE@YAHOO.FR
Source: NOUAKCHOTT-INFO
(M)
Le ministre a affirmé également qu'une visite sera prévue au Sénégal pour contacter les réfugiés sans oublier l'intérieur du pays qui sera également concerné par cette large concertation. En effet, souligne- t-il, les citoyens doivent être informés et préparés. Enfin, M. le ministre dira que cette concertation sera clôturée par des journées de réflexion et de synthèse prévue à la miaoût. Le gouvernement s'engage, assure le ministre, à exécuter le plan consensuel qui sera arrêté. Ce plan comprendra deux volets. Il s'agit de l'opération proprement dite.
La deuxième opération, il s'agit du retour des réfugiés. Pour M. le ministre, tous les mauritaniens sont pour et tous les efforts seront faits avec l'aide des organisations internationales. Pour M. le ministre, il y avait eu de 1996 à 1998, une opération de grande envergure et beaucoup de réfugiés étaient retournés au pays et intégrés.
Cette première réunion a donc concerné les ONG ici présentes en leur qualité de défenseurs des droits de l'homme ; d'autres seront contactées et la liste est ouverte, conclut le ministre. La concertation, poursuit-il, concernera aussi les parlementaires, les partis politiques, les organisations et les personnes susceptibles d'apporter les contributions pour la solution de ces problèmes.
Le ministre a affirmé également qu'une visite sera prévue au Sénégal pour contacter les réfugiés sans oublier l'intérieur du pays qui sera également concerné par cette large concertation. En effet, souligne- t-il, les citoyens doivent être informés et préparés. Enfin, M. le ministre dira que cette concertation sera clôturée par des journées de réflexion et de synthèse prévue à la miaoût.
Le gouvernement s'engage, assure le ministre, à exécuter le plan consensuel qui sera arrêté. Ce plan comprendra deux volets. Il s'agit de l'opération proprement dite. La deuxième opération, il s'agit du retour des réfugiés. Pour M. le ministre, tous les mauritaniens sont pour et tous les efforts seront faits avec l'aide des organisations internationales. Pour M. le ministre, il y avait eu de 1996 à 1998, une opération de grande envergure et beaucoup de réfugiés étaient retournés au pays et intégrés. Il faudrait maintenant finir ce travail, note-t-il.
Autre principe important, selon le ministre : le retour ne sera ouvert que pour les citoyens mauritaniens avérés. Le troisième principe : cette opération doit être close définitivement. Pour que techniquement, on ne puisse plus parler de réfugiés. Pour lui, toutes les victimes ayant des droits doivent être identifiées et leurs problèmes réglés définitivement sur des bases saines et solides. Il a assuré que la Mauritanie avec l'aide de ses partenaires oeuvrera pour l'intégration de tous les revenants mais également de tous les résidents et ceci dans le but d'assurer son unité et son développement.
Le président de la République a proposé un calendrier et a chargé une équipe de plancher sur les solutions d'une sortie de crise. Il a prononcé un discours qui constitue une ouverture pour le débat politique et il a laissé aux Mauritaniens le soin de décider de la meilleure approche. Les acteurs politiques et institutionnels seront concernés par la concertation et après chaque rencontre une synthèse sera faite. A l'issue des journées de réflexion prévues à la mi-août une synthèse globale sera faite.
Par la suite, le gouvernement se chargera de l'exécution du plan d'action. Telle est l'approche préconisée par le gouvernement et présentée devant les participants par le ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République qui conclura son intervention en affirmant que " cette méthode sera basée sur notre foi et notre envie de bâtir notre pays ensemble. "
Prenant la parole, M. Diallo Mamadou Bathia conseiller du Premier ministre a, à son tour, fait le tour de la question en insistant sur deux points qu'il a jugé importants. Pour lui, ce que nous allons entreprendre est l'oeuvre de tout le peuple mauritanien et non de l'Etat. Nous avons, dit-il, une occasion unique de pouvoir regarder notre histoire en face. Il affirme que l'occasion d'avoir la chance de s'asseoir sur la même table pour régler des problèmes aussi importants ne doit pas être ratée. Après l'intervention du conseiller du Premier ministre, la parole sera donnée tour à tour à tous les participants à cette table ronde. Nous vous livrons ici l'essentiel de ces interventions.
Mamadou Moctar Sarr (FONADH)
" Le discours du 29 juin est un grand pas pour le peuple mauritanien. On l'attendait depuis longtemps. Cette décision mérite d'être saluée et encouragée. Au FONADH, on est rassuré par votre invitation. Tous les déportés ont toujours refusé de prendre une autre nationalité. 371 villages avaient été déguerpis en 1989.
Au Sénégal, 276 sites ont été reconstitués. En 1995, il y avait 66.000 réfugiés au Sénégal et 18.000 au Mali. Le HCR détient des chiffres fiables. Tous ceux qui cherchent à rentrer sont des mauritaniens. Le débat engagé sur ce point est un faux débat. En avril 1996, on a pris la décision d'organiser le retour. Cet auto-rapatriement entamé le 9 avril 1996 n'a pas atteint ses objectifs. Ceux qui sont revenus ont été abandonnés à eux-mêmes.
En 1998, 32.662 sont rentrés. 10.000 autres personnes sont rentrées par d'autres voies mais les autorités n'avaient rien fait pour intégrer tout ce monde. De ce fait, il y avait des déportés dans leur propre pays. Il y a des fonctionnaires qui sont restés sur le carreau. D'autres ont été licenciés sans motif. Maintenant la première chose à entreprendre c'est l'identification. Pour résoudre le problème, il faudrait impliquer les victimes. Il faut faire un recensement exhaustif. Pour ce faire, il faudrait demander de l'aide au HCR qui a les compétences requises.
Le règlement de la question des réfugiés peut être un prélude au règlement du passif humanitaire. Ce problème doit être résolu. La Mauritanie doit tirer profit de sa diversité. On ne doit exclure personne. Par ailleurs, il n'y a aucun esprit de revanche ou de vengeance. On demande seulement qu'on situe les responsabilités avec le devoir de réparation. Les gens sont prêts à pardonner mais il faudrait créer les conditions nécessaires. Au FONADH, nous nous félicitons de cette démarche consensuelle. "
Aminetou mint El Moctar, Association des Femmes Chefs de Famille
" La situation des veuves est aussi difficile que celle des réfugiés au Sénégal. C'est pourquoi il conviendrait de donner de l'importance de cette question qui est liée à celle des réfugiés. Le peuple mauritanien qui est musulman à 100% est tenu à l'unité et au pardon. On doit demander pardon aux victimes. Par ailleurs il y a lieu d'être vigilant car ce qui a causé les événements est toujours là. Il y a un lobby qui est contre le retour des réfugiés. C'est pourquoi l'Etat doit tout faire pour contrer ces gens là. "
Kane Ndiawar, GERDDES
" Les déportations constituent un crime abominable. On a changé la vie des milliers de personnes. On a condamné des enfants, des femmes, des hommes à une vie d'errance. Aujourd'hui, si on est en train d'en parler, c'est heureux. Ce problème constitue une plaie très profonde qui ne sera pas facile à cicatriser. De ce fait, ce ne sera pas facile de régler ce problème et il faudra beaucoup plus que le retour et le dédommagement des réfugiés. Les mauritaniens doivent se mobiliser pour apprendre à cohabiter.
Voici quatre principes pour régler ce problème. D'abord impliquer les victimes, ensuite faire un recensement exhaustif. On n'a pas besoin de la guerre des chiffres. Personne ici n'a les chiffres exacts. Car il faut tenir compte de plusieurs paramètres. Il y a, par exemple, des réfugiés urbains qui résident à l'intérieur des villes et qu'il faudrait prendre en compte. Il y a une base de données détenue par les autorités sénégalaises et le HCR. C'est une base concrète et fiable.
Troisièmement, il faut prendre des mesures concrètes pour le retour des réfugiés. Les sites d'accueil doivent être viabilisés. Enfin, il faut se précipiter lentement, c'est-àdire, qu'il faut aller vite sans traîner. Il faut être réaliste. On ne pourra jamais boucler cette question en quelques mois. Le vrai problème ce sera de se réconcilier et élaborer les termes d'une vie commune. "
Boubacar Ould Messaoud, SOS Esclaves
" Nous nous félicitons de la situation politique actuelle avec une atmosphère assainie. Notre problème en Mauritanie c'est que nous avons peur des mots alors qu'il faudrait dire les choses telles qu'elles sont. Avant de parler de réfugiés, il faut parler de déportés et ne pas avoir peur de cela. Nous sommes satisfaits car nous avons toujours réclamé la résolution de ce problème. C'est là une condition pour réaliser l'unité nationale. Nous avons demandé au président de la République de reconnaître les associations de réfugiés de faire un discours sur la question et de demander pardon. Il a fait tout cela.
Nous défenseurs des droits de l'homme, nous sommes contents. Nous sommes membres du FONADH et le document qu'il transmettra aux autorités pour le règlement de la question nous engage. Les déportés sont au Sénégal mais il faudrait reprendre les choses à zéro car ceux qui sont revenus depuis sont toujours des laissés pour compte. J'ai rencontré des centaines de policiers licenciés pour 'mauvaise manière de servir' qui n'ont pas été réintégrés. L'esclavage est le problème de toute la Mauritanie et il faudrait qu'on ait le courage de l'attaquer. Les pouvoirs publics font des lois superficielles qu'ils n'appliquent jamais. On doit cultiver l'unité, la solidarité et la cohabitation. "
Mohamed Ould Nagra, AMPDH
" On peut transformer le négatif en positif. Pour ce faire, il faudrait profiter de la situation actuelle qui est favorable. Il faut casser les tabous et dire la vérité. Des gens ont été tués et j'en suis témoin étant moi même ressortissant de la vallée. La situation depuis 1989 a évolué. Il y a eu des droits spoliés et il faudrait rétablir les gens dans leurs droits. Je salue l'approche du gouvernement qui consiste à recueillir l'avis de tous et je préconise l'organisation d'une campagne médiatique. Il y a les FLAM et tous les autres nationalistes qu'il faudrait approcher pour connaître leurs positions. Les gens qui vont revenir vont trouver leurs villages occupés par d'autres. Il faudrait penser à ça aussi. Enfin, il y a lieu d'associer les notables qui auront un rôle positif à jouer. "
Yeslem Ould Wedad, AMSSD
" Il faudrait tirer les leçons de ce qui se passe en Irak, en Afghanistan, en Somalie et dans d'autres pays en conflit et éviter de tomber dans les mêmes erreurs. La responsabilité dans ce problème est partagée par tous, ulémas, tribus, etc. Pourquoi a-t-on accepté les déportations ? Le peuple mauritanien n'a pas de problème en soit. Ce sont les politiques qui le manoeuvrent et créent le problème. Ces politiciens se nourrissent sur le dos du peuple. On doit faire barrage à cela.
Il faudrait associer des chefs de tribus, de villages et les ulémas qui doivent prendre une fatwa pour consacrer le règlement de ce problème. Il faut éloigner les politiciens qui ne font que jeter l'huile sur le feu. Le peuple mauritanien ne doit pas être le jouet des politiques.
Pour le recensement des réfugiés, on ne doit pas se fier aux chiffres détenus par le Sénégal et le HCR. On doit plutôt faire confiance à nos compatriotes résidents au Sénégal. Il y a un groupe composé de maures, de négro-africains qui se jouent de la Mauritanie en créant les problèmes quand il veut. Donc il faudrait éliminer ces gens dans la recherche de toute solution au problème et faire appel à des gens propres. "
Maître Mine Ould Abdoullah, LMDH
" Pour le règlement de ces problèmes, il ne manquait que la volonté politique. Il y a une confusion au niveau de l'opinion. C'est pourquoi il faudrait expliquer aux citoyens que ceux qui sont concernés par le retour sont des mauritaniens authentiques. Il faudrait également éviter de créer de multiples structures pour le règlement de ce problème. Il y a, par exemple, l'ONDH qui peut être chargée de jouer ce rôle. "
Maître Mohamed Ould Isselmou O. Dahane
" Tout le problème dépend de l'Etat. C'est l'Etat qui a créé ce problème et c'est l'Etat qui doit le régler. Seulement il faudrait mettre les moyens qu'il faut. S'assurer qu'on a créé le cadre permettant aux revenants de vivre dignement. Les réfugiés avaient été expulsés et dépossédés. De ce fait, il faudrait régler le problème matériel d'abord. Il faut faire des victimes des partenaires privilégiés ; lever les équivoques et contrer la campagne qui fait des Beydanes les principaux responsables de ce qui est arrivé. Pour un règlement équitable, il conviendrait d'appliquer une discrimination positive en faveur des victimes. "
Maître Sarr Yéro, représentant des réfugiés mauritaniens au Sénégal
" Actuellement on compte 66.076 réfugiés répartis sur 277 sites. Nous saluons l'appel du 29 juin. Mais malheureusement, nous assistons à un débat ouvert qui connaît des dérapages. L'Etat doit prendre les mesures qu'il faut contre ceux qui mettent la charrue avant les boeufs. Il faut responsabiliser les victimes. "
Lô Souleymane, Collectif des fonctionnaires…
" La première chose que je tiens à souligner c'est que les victimes ne bénéficient d'aucune attention de la part des autorités. Notre ONG n'arrive pas à obtenir un récépissé et pourtant il y a un mois seulement, nous avons réitéré notre demande au ministère de l'Intérieur ".
Bâ Issa Sidi, Collectif des policiers victimes
" Pour le règlement du problème, le gouvernement doit se référer au FONADH qui a une base de données fiable. Il ne faudrait pas aussi oublier les fonctionnaires qui ont été limogés en 1986 et 1990- 1991 qui sont là et qui n'arrivent pas à être réintégrés. Il y a eu des gens qui ont été révoqués sans décision ni rien comme on ferait pour une bonne. "
Maïmouna Alpha Sy, Secrétaire Générale du Collectif des veuves
" ça fait 17 ans qu'on attend ce jour et qu'on veuille enfin nous entendre. Nous remercions le président de la République pour son courage. Nous avons toujours voulu connaître la lumière et le sort des militaires tués suite à une épuration ethnique. C'est un problème difficile à résoudre mais en même temps facile à résoudre. Une fois qu'on a reconnu les faits, ça devient possible. Il faut s'adresser aux victimes et composer avec elles. "
Aboubacar Sy, Président COVIRE
" Nous remercions les autorités pour l'initiation de cette approche basée sur la concertation. S'agissant du passif humanitaire, je tiens à dire que les ex-militaires victimes ne sont pas habités par un esprit de revanche. Ceux qui ont commis ces crimes ne sont pas responsables. C'est l'Etat, le régime en question qui est le principal responsable. Aujourd'hui le fait de demander pardon c'est quelque chose de nouveau.
Nous remercions le chef de l'Etat pour sa grandeur pour l'approche, il faut d'abord identifier les victimes et les écouter. On ne peut pas exclure les notables et les ulémas. Il ne faudrait pas les négliger. Les chefs de villages aussi sont utiles. C'est un problème humain et social et pas politique. Le régime qui était à l'origine de ce mal n'est plus là. Il faudrait donc dépasser les querelles inutiles. Nous sommes preneurs de toutes solutions qu'on nous présentera. "
Mohamed Ould Abderrahmane, Membre du Haut Conseil Islamique
" C'est le même peuple. Il doit avoir les mêmes droits. Ce problème revêt trois aspects. Les crimes sont déjà identifiés. Il s'agit des aspects pénal, matériel et réformiste. Avec le discours du président et la volonté affichée par les autorités, le règlement de ce problème devient possible. Les solutions proposées doivent arranger tout le monde. Les religieux doivent s'investir pour expliquer aux gens les tenants et les aboutissants de cette question. Nous devons nous inspirer du Maroc qui a connu les mêmes problèmes et qui est arrivé à les résoudre par la concertation et le dialogue. "
Wah Ould Adje, Association des ulémas
" Nous félicitons le président de la République pour sa bonne volonté et son courage. Ce problème nous concerne tous et on doit s'entraider pour lui trouver une solution. Juristes, avocats, victimes, ulémas, sages, notables tous doivent contribuer sans arrière pensée. Les musulmans s'il se rencontrent pour régler un problème, ça marche généralement s'ils sont de bonne foi. Dieu les aide toujours. Pour notre part, nous sommes prêts à contribuer à la résolution de ce problème. C'est un problème complexe qui doit être abordé avec sérieux. Tout le monde doit apporter sa contribution. "
Oumar Sy, Association des Oulémas
" C'est une question de coeur. C'est pourquoi, il est urgent avant d'entreprendre quoi que ce soit de mener une campagne pour réconcilier les coeurs et préparer les mauritaniens au règlement de ce problème. "
Mohamed Vadel Ould Mohamed Lemine Membre de l'AMDH
" Le président de la commission interministérielle (le ministre Secrétaire Général de la Présidence) a tout dit. Le débat était d'un très haut niveau. Tous les discours viennent du coeur et l'émotion était à fleur de peau chez tous les intervenants. Pour ce problème, on ne doit faire porter le chapeau ni à Diouf ni à Taya. Il faudrait le placer dans son contexte et éviter de transmettre de fausses vérités aux générations futures. "
Pour clore le débat, le ministre Secrétaire Général de la République, président de la commission interministérielle chargé du dossier a rappelé les grandes lignes de l'approche présentée par les autorités. Il a répondu à certaines interrogations soulevées par des intervenants. C'est ainsi qu'il assurera que les problèmes des réfugiés rentrés en 1996 et en 2003 seront pris en compte. Il a, par ailleurs, souligné que le dispositif institutionnel sera léger et efficace. Il a affirmé que le ministère de l'Intérieur qui constituera un point focal recueillera toutes les contributions écrites. Le ministre a fixé le prochain rendez-vous pour la concertation dans deux ou trois semaines.
Pour sa part, le ministre de l'Intérieur, a exprimé sa totale satisfaction. Il a affirmé que les choses ont changé. Pour lui, le président de la République est animé par le souci de vider cette question, c'est-à-dire, trouver avec tous, des solutions justes et équitables aux problèmes posés. Pour lui, il n'y a plus d'équivoque, plus de confusion.
Le ministre a affirmé : " Nous comptons sur votre compréhension, votre engagement et votre patriotisme pour aborder ces problèmes avec patriotisme, objectivité et ouverture. Nous sommes sur la bonne voie. Nous prendrons tout le temps que cela demandera. Nous vous demandons de faire un effort pour expliquer le sens de la démarche que nous proposons. Il faut que tous comprennent l'objectif majeur qui est d'amener l'immense majorité des mauritaniens à adhérer au règlement de la question des réfugiés et du passif humanitaire. Nous savons qu'il y a des esprits chagrins qui ne veulent pas que le problème soit réglé mais il faut contrecarrer ces gens là. Il faut chercher à rassurer ceux qui développent un discours de peur. Il faut inviter tous les mauritaniens à oeuvrer pour le règlement de ce problème".
COMPTE RENDU BAKARY GUÈYE
BACARIGUEYE@YAHOO.FR
Source: NOUAKCHOTT-INFO
(M)