Le nouveau patron de l'Union Interafricaine des Droits de l'Homme (UIDH, basée à Ouagadougou), Me Bréhima Koné, s'est inquiété du "recul démocratique" constaté dans plusieurs pays d'Afrique de l'ouest, alors que les années 90 avaient suscité de nombreux espoirs et une grande euphorie dans l'ensemble de la sous-région.
"C'est un constat amer, mais c'est une réalité qui est là, on assiste à un réel recul de la démocratie et de l'Etat de droit", a confié dans un entretion exclusif à Ouestafnews cet avocat d'origine malienne, qui vient d'être porté à la tête de l'UIDH en remplacement de Halidou Ouédraogo du Burkina Faso.
"Il faut faire très attention", a averti le nouveau patron de l'organisation de défense des droits de l'homme qui évoque les menaces sur "l'etat de droit" ainsi que "les atteintes aux droits civils et politiques" qui se manifestent un peu partout dans la sous région ouest africaine.
Ces propos étaient tenus dans un contexte marqué par des contentieux électoraux au Sénégal et au Nigeria, la répression féroce contre la presse privée et les journalistes indépendants en Gambie, le retour à l'emprisonnement des journalistes au Bénin, les menaces au processus de stabilisation politique en Guinée Bissau, les violents soubresauts socio-politiques en Guinée Conakry... .
L'avocat malien a notamment insisté sur le cas du Sénégal, jadis considéré comme "la vitrine de la démocratie" en Afrique de l'Ouest, et où ces dernières années on a assisté à des emprisonnements de journalistes et à "de nombreuses arrestations de responsables politiques".
Il a aussi pointé du doigt sur son propre pays le Mali - dépeint il n y a guère comme un "modèle" - en s'apesantissant sur les atteintes "aux droits économiques et sociaux", disant ne pas comprendre que des Maliens ne bénéficient pas encore des richesses générées par la production aurifère de leur pays.
"L'exploitation de l'or malien ne profitent pas aux Maliens. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale demandent au Mali de faire des faveurs aux sociétés minières, des faveurs qui ne profitent pas à l'Etat malien", s'est insurgé Me Koné estimant qu'il faut aller à une "démocratisation de la mondialisation".
Le Mali, est après l'Afrique du sud et le Ghana le troisième producteur d'or en Afrique.
Me Bréhima Koné, s'est dit engagé à faire en sorte que les "atteintes aux droits économiques et sociaux"-- qui confinent la majorité de la population dans la pauvreté en leur interdisant l'accès à l'éducation ou à la santé -- soient désormais mieux pris en compte dans les débats internationaux, au même titre que les droits civils et politiques.
"Il fait faire comprendre aux Etats que ces questions ne doivent pas être posés en termes de besoin mais en termes de droits", a défendu l'avocat qui s'exprimait peu avant sa prise officielle de fonction.
L'avocat malien, a aussi relevé "le manque d'indépendance de la justice", quasi généralisé dans la sous région, avec comme "conséquence" des abus portant atteinte aux droits des citoyens à la demande des gouvernements, l'incarcération de personnes au "delà de la durée légale".
Avant d'être élu à président de l'UIDH lors du 4ème congrès de l'UIDH tenu en mars dernier à Ouagadougou, Me Bréhima Koné dirigeait l'Association Malienne des Droits de l'Homme. Il était également membre de l'ONG "Avocats sans frontières". Il a officiellement pris fonction le 10 mai à la tête de l'Union interafricaine pour la défense des droits de l'homme.
Créée en juillet 1992 à Ougadougou par un collectif d'organisations des droits de l'homme, l'UIDH se définit comme une "organisation panafricaine non gouvernementale". (Ouestafnews)
Source: Oustaf.com
"C'est un constat amer, mais c'est une réalité qui est là, on assiste à un réel recul de la démocratie et de l'Etat de droit", a confié dans un entretion exclusif à Ouestafnews cet avocat d'origine malienne, qui vient d'être porté à la tête de l'UIDH en remplacement de Halidou Ouédraogo du Burkina Faso.
"Il faut faire très attention", a averti le nouveau patron de l'organisation de défense des droits de l'homme qui évoque les menaces sur "l'etat de droit" ainsi que "les atteintes aux droits civils et politiques" qui se manifestent un peu partout dans la sous région ouest africaine.
Ces propos étaient tenus dans un contexte marqué par des contentieux électoraux au Sénégal et au Nigeria, la répression féroce contre la presse privée et les journalistes indépendants en Gambie, le retour à l'emprisonnement des journalistes au Bénin, les menaces au processus de stabilisation politique en Guinée Bissau, les violents soubresauts socio-politiques en Guinée Conakry... .
L'avocat malien a notamment insisté sur le cas du Sénégal, jadis considéré comme "la vitrine de la démocratie" en Afrique de l'Ouest, et où ces dernières années on a assisté à des emprisonnements de journalistes et à "de nombreuses arrestations de responsables politiques".
Il a aussi pointé du doigt sur son propre pays le Mali - dépeint il n y a guère comme un "modèle" - en s'apesantissant sur les atteintes "aux droits économiques et sociaux", disant ne pas comprendre que des Maliens ne bénéficient pas encore des richesses générées par la production aurifère de leur pays.
"L'exploitation de l'or malien ne profitent pas aux Maliens. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale demandent au Mali de faire des faveurs aux sociétés minières, des faveurs qui ne profitent pas à l'Etat malien", s'est insurgé Me Koné estimant qu'il faut aller à une "démocratisation de la mondialisation".
Le Mali, est après l'Afrique du sud et le Ghana le troisième producteur d'or en Afrique.
Me Bréhima Koné, s'est dit engagé à faire en sorte que les "atteintes aux droits économiques et sociaux"-- qui confinent la majorité de la population dans la pauvreté en leur interdisant l'accès à l'éducation ou à la santé -- soient désormais mieux pris en compte dans les débats internationaux, au même titre que les droits civils et politiques.
"Il fait faire comprendre aux Etats que ces questions ne doivent pas être posés en termes de besoin mais en termes de droits", a défendu l'avocat qui s'exprimait peu avant sa prise officielle de fonction.
L'avocat malien, a aussi relevé "le manque d'indépendance de la justice", quasi généralisé dans la sous région, avec comme "conséquence" des abus portant atteinte aux droits des citoyens à la demande des gouvernements, l'incarcération de personnes au "delà de la durée légale".
Avant d'être élu à président de l'UIDH lors du 4ème congrès de l'UIDH tenu en mars dernier à Ouagadougou, Me Bréhima Koné dirigeait l'Association Malienne des Droits de l'Homme. Il était également membre de l'ONG "Avocats sans frontières". Il a officiellement pris fonction le 10 mai à la tête de l'Union interafricaine pour la défense des droits de l'homme.
Créée en juillet 1992 à Ougadougou par un collectif d'organisations des droits de l'homme, l'UIDH se définit comme une "organisation panafricaine non gouvernementale". (Ouestafnews)
Source: Oustaf.com